Selon des sources bien informées, le président provisoire de la phase transitoire , M.Hadi Mansour l’ex président de la cour constitutionnelle nommée officiellement  par l’armée conformément à la constitution qui prévoit qu’en cas de vacance du pouvoir du poste du président à cause du décès,de l’incapacité du président en exercice d’assumer la fonction de la présidence ,le président de la cour constitutionnelle le remplacera en attendant l’organisation des élections présidentielles a nommé cet après-midi M.Baradaï chef de gouvernement .

  Le choix de M.Baradaï était attendu et n’a pas surpris car c’était la personnalité  appréciée par les militaires ,  par le front du salut et par le mouvement rebelle .Il est aussi jugée ouvert ,pragmatique ,par les occidentaux lorsqu’il présidait l’agence de l’énergie atomique et qui se chargeait du dossier de:' »l’énergie atomique et pour ses prises de position pour l’instauration d’un régime démocratique ,pour sa contribution dans la lutte contre le régime autoritaire  déchu de Moubarak , pour sa  participation à la réussite de la révolution du 25 janvier et pour ses capacités politiques de mobilisation des manifestants « la rebellion « contre le président Morsi et les frères musulmans.Beaucoup d’egyptiens le considàrent comme l’homme de la situation qui pourrait diriger un gouvernement d’union national qui doit redonner confiance et assurer le bon déroulement des échéances politiques : l’amendement de la constitution , les élections législatives et la réalisation de la réconciliation nationale, l’apaisement des tensions,des divergences politiques et le soin et le traitement de  la fracture sociale et le soulagement des souffrances des egyptiens.

Mais est-ce qu’il pourrait convaincre les frères musulmans et les salafistes de ses bonnes intentions, de la légitimité de sa désignation ,de sa nommination chef du gouvernement de la phase transitoire malgré le soutien de l’armée et du front du salut et de la rebellion du 30 Juin?

Il n’est sûr et certain qu’il réussisse  à convaincre toutes les formations politiques à prendre part  au gouvernement qu’il est chargé de former, à faire participer les partis à référentiel religieux,les partis de la liberté et de la justice et celui des salfistes « ANNOUR ».

  Certes il pourrait former une équipe gouvernementale à laquelle prendra part la majorité des partis libéraux, laïcs et des centristes mais il n’arrivera pas à rassembler tous les partis importants surtout ceux qui ont  une référence religieuse.  Le refus catégorique,la condamnation,le rejet des frères musulmans et de leurs alliés et sympathisants des mesures prises par l’armée  :la destitution,l’éviction du président Morsi ,le gel de la constitution , la dissolution du conseil de la concertation ,l’arrestation de certains leaders des frères musulmans et la continuité des manifestations des pro-Morsi rendraient la mission de la réconciliation difficile ,voire impossible et la réalisation ,le déroulement des échéances politiques dans de bonnes conditions incertaines et peu probales .