LES PEUPLES HUMILIES NE PARDONNENT JAMAIS LES FAUX PAS !
LES PEUPLES HUMILIES NE PARDONNENT JAMAIS LES FAUX PAS !
Parce qu’ils n’ont pas la mémoire courte, les peuples rétifs refusent toujours d’oublier le mal qu’on leur fait, les souffrances que les dirigeants leur font endurer, cyniquement, impitoyablement.
Ils sont le plus souvent malmenés, maltraités, humiliés, à tel point que « leurs »dirigeants croient les posséder, les déposséder. Ils se permettent de les infantiliser, de les juger, de les condamner, et même de leur pardonner frasques et péchés.
Serions – nous encore au moyen âge, à force d’être gouvernés par impressions, par humeurs, par dressages. ?
De quelle liberté d’expression nous parle-t-on ? De quelle indépendance d’opinion nous matraque-t-on du matin au soir ? Serions-nous aux yeux de nos dirigeants de simples chiens de Pavlov, sauvagement dressés à de vilains automatismes, des automatismes des plus absurdes ?
Ce genre d’humiliations insensées vont perdurer, persister, tant qu’entre dirigeants et peuples, les relations demeurent incertaines, vagues, imprécises, ambigües, confuses.
Il s’avère donc absolument nécessaire, que les règles du jeu soient judicieusement clarifiées. Car, c’est l’opacité des relations gouvernants-gouvernés qui est dans la plupart des cas de figure, à l’origine des dérapages et des incompréhensions.
On nous rétorque que tout est suffisamment décortiqué dans les différents articles des constitutions. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas ! Quel serait, alors, l’intérêt des constitutions si elles ne se traduisaient pas en termes de contrats de bonne gouvernance, définissant explicitement les prérogatives, les rôles, les attributions, des gouvernants et ceux des gouvernés. ?!
Certes des efforts confirmés ont été fournis pour la conception et l’élaboration de contrats sociaux négociés, cosignés, engageant sans ambages les responsabilités des différentes parties : Qui fait quoi ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Quand ?; néanmoins de l’aveu même de médias officiellement accrédités, beaucoup reste à faire pour prétendre atteindre le rythme de croisière souhaité par une opinion populaire, fortement conscientisée, et loin d’être injustement taxée de décliniste de mauvaise foi !
Les nations qui nous ont devancés, avaient tout prévu, y compris des dispositifs fiables de suivis, de contrôles, de mesures. Elles avaient vite compris que tout le danger résiderait dans la qualité de gestion des pouvoirs, et des contre-pouvoirs, surtout lorsque ces derniers s’avèrent anarchiquement accaparés par des arrivistes, en retard de « deux guerres », comme on serait tenté de l’affirmer. Un pouvoir n’aurait de sens que lorsque toutes les parties admettraient qu’il a des limites fort indubitablement balisées.
Et la pertinence d’un contrat sociopolitique, socioéconomique, n’aurait de valeur que lorsque ce contrat permettrait et impliquerait des jugements de réalité verticaux, horizontaux, transversaux.
Ce n’est qu’après l’élaboration collective et négociée des contrats, ce n’est qu’après leur
opérationnalisation rigoureuse sur les terrains des réalités, qu’on pourrait parler de bonne ou de mauvaise gouvernance, preuves et références à l’appui. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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