POUR UNE NOUVELLE CONSCIENCE COLLECTIVE DANS TOUTE LA PLANETE
POUR UNE NOUVELLE CONSCIENCE COLLECTIVE DANS TOUTE LA PLANETE
Dans le registre « capitalisme vert », il n’y a pas que l’objectif de faire vendre ou de filouter qui est visé. Il y a aussi un enjeu idéologique essentiel : effacer l’image désormais majoritaire d’un capitalisme destructeur.
Car, vaille que vaille, une prise de conscience s’élargit à propos du lien entre le capitalisme et le saccage de l’écosystème humain. Rien n’est plus terrible pour un système social qu’un tel rejet. Le communisme d’Etat à l’Est s’est effondré aussi parce que « ça ne marchait pas », non dans le ciel des idées, non pour la bureaucratie qui en vivait, mais pour les millions de gens occupés à essayer de prendre leur part de bonheurs simples dans l’existence.
L’explosion du puits de pétrole de BP dans le golfe du Mexique est le Tchernobyl du capitalisme. Venant après tant d’autres désastres, tant d’exemples petits et grands, cet accident marque les esprits d’une façon irréversible. Chacun de ces épisodes, la cupidité des managers, l’insouciance du P-DG, l’impuissance de la première puissance mondiale, tout cela prononce un réquisitoire cuisant contre le capitalisme.
L’esprit le plus éloigné de la politique l’entend comme une affaire personnelle. Cette prise de conscience est d’ailleurs alimentée par la propagande nunuche des publicitaires qui repeignent en vert tous leurs produits et déguisent toutes les consommations en actes bienveillants pour la planète, les animaux en voie de disparition, et que sais-je encore. Rien n’y fera plus.
D’une façon ou d’une autre, l’écologie politique est l’antichambre d’une nouvelle conscience collective.
Ecologie, gouvernements, et socialisme forment alors un espace conceptuel cohérent. Compte tenu de ce qui arrive devant nous, c’est là que se trouve la boîte à outils intellectuels pour agir dans le nouveau siècle.
C’est pourquoi il faut prier gentiment qu’on aille se faire voir ailleurs quand on prétend être de gauche mais qu’on continue à asséner que l’écologie est une diversion par rapport aux vrais problèmes sociaux.
Comme si ce n’était pas le premier des problèmes sociaux que la destruction de l’écosystème qui rend possible la vie sociale.
Comme si les migrations climatiques, les empoisonnements des travailleurs, les accidents de santé et les pandémies liées à l’indifférence écologique n’étaient pas des problèmes sociaux.
Pour ne dire que cela. Et comme si la destruction de la beauté du monde n’était pas un vol immense pour tous ceux qui en bénnéficiaient gratuitement, et parfois seulement de cela !
Ce qui est certain, c’est que l’écosystème humain est en danger. Il y a trois fois plus de catastrophes naturelles graves depuis les années 80. Selon l’ONU, 9 catastrophes naturelles sur10 sont désormais liées au dérèglement climatique. Des catastrophes qui font près de 300 000 morts par an.
Autre chose très vérifiable : l‘augmentation moyenne de 17 centimètres du niveau des océans au XX° siècle. Ou encore la progression fulgurante des terres subissant la sécheresse. Cela représentera déjà 41% de la surface du globe. Ce sera 70% d’ici à 2025, selon l’ONU. Le dérèglement climatique ne fait aucun doute…
Ce constat s’impose à nous. Oui ou non ? Tout de même, ce n’est pas une petite question ! Si c’est oui, comme nous sommes très nombreux à en avoir la conviction, alors on ne peut admettre aucun délai pour se coller aux problèmes. Et pas question d’en rester aux résignations libérales habituelles : « On n’y peut rien car le problème est mondial », « Seule l’Europe pourrait si elle voulait ».
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui.
2 Comments
Bravo pour tes articles si bien documentés, le style lumineux dont tu as l’art de les composer. Dommage qu’ils ne paraissent pas dans un grand magasine.
C’EST UN HOMME A RESPECTER :
Tout en étant physiquement en retrait il reste moralement présent à l’avant- garde, et en tant que personne bien formée et perpétuellement informée et à jour, notre cher collègue Ssi Mohammed ESSAHLAOUI que je salue très fort, veille à nous faire une prise de conscience des différents problèmes accablants qui nous harcèlent et préoccupent le monde, auxquels nous devons réfléchir et par conséquent mener de larges débats pour leur trouver des solutions! Et pourquoi pas ?!
Dans tous ses différents écrits qui sont différenciés, ses messages exprimés dans un langage fort nuancé sont ciblés, peu et/ ou difficilement perçus. Il a toujours établi des constats d’une façon très objective et d’une manière réfléchie où il est ramené évidemment à le faire à un haut niveau d’analyse avec de l’expression dans ses vraies dimensions pour mettre en œuvre énergiquement et efficacement ses capacités intellectuelles, traduire ses idées et avec l’espoir de se faire entendre.
MAIS SURTOUT A COMPRENDRE ! car :
Seule une poignée de lecteurs à ouïe fine, malheureusement, peut entendre le fin et doux grignotement de sa « sacrée » plume, de part pouvoir percevoir son expression dictée par le moyen de cette deuxième langue qui se voit perdre du terrain pour devenir (bon grès malgré) une troisième, et peut être bien une quatrième, et ce sous l’impact de plusieurs fausses manœuvres politiques non réfléchies ou forcées qui se sont déroulées sous les yeux de l’Histoire.
Il faut avouer chers lectrices et chers lecteurs, et en toute objectivité, que la plume de notre analyste est omnisciente (encore une fois) , chiffres et connaissances à l’appui, il l’a manie efficacement car ses écrits, confectionnés « sur mesure » et avec une grande attention où ses analyses souvent bien nuancées, sont d’une grande finesse, solidement édifiées et sagement édifiantes. Ce qui fait valoir ses connaissances. N’est-elle pas une personne à prendre en considération ses réflexions et ses analyses ? PROFITONS-EN donc !
Au final, il faut dire qu’« il n’a pas le moindre déchet dans ce qu’il écrit, il frappe juste et fort ».
DE BON CŒUR CHER « MAITRE »: Mohammed BOUASSABA.