Un Maroc sans Football, c’est un maroc sans âme !

Houssam Kajja

Le royaume du Maroc et comme tout autre pays dans le monde, ne peut se passer de football.

En effet du temps des Romains jusqu’à nos jours, rien à changé, car le peuple est enivré par le fameux « panem e ludi (pain et jeux) ».
Les courses de chars et les batailles de gladiateurs ont été remplacés par le football, un jeu ou le but est simplement de taper du pied dans le ballon.

Ce jeu permet un certain patriotisme, car les supporteurs dans les stades ne cessent de scander le patronyme du pays ou de la ville tout en portant ses couleurs, ils chantent à sa gloire, hurlent la devise, affirment qu’ils mouraient pour leur patrie et leur équipe. Mais bien sûre ce chauvinisme ne se met en marche que dans les stades et nulle part ailleurs.

Au Maroc, le football a une grande place dans la société, du plus petit jusqu’au plus grand, on a cette maîtrise du ballon rond.

Feu sa Majesté Hassan II, que la paix soit sur lui, avait compris une chose qui était le fait de « contrôler le foot, c’est contrôler le peuple » et l’on peut remarquer de nos jours qu’il n’avait absolument pas tort.

L’image de Hassan II qui nous vient en pensant à lui est celle d’un passionné de football, passion depuis sa tendre enfance sous le protectorat français.

Hassan II a toujours été un fervent supporteur de la Wydad de Casablanca, car elle était l’une des seules équipes 100°/. Marocaine.

Dans le royaume, comme partout dans le monde, la nation est généralement divisée en deux supporteurs de deux équipes bien différentes. En France les admirateurs de foot sont partagés en deux : il y a ceux qui soutiennent l’Olympique Marseille et ceux qui soutiennent le Paris Saint Germain, au Maroc il se passe exactement la même chose, car il y a les Rajawi Pour la RAJA et les Wydadi Pour la WYDAD, d’où la question qui tue « nta RAJAOUI oula WYDADI ? ».

Mais les supporteurs marocains ne soutiennent pas que ces deux équipes nationales, ils s’opposent aussi à travers deux équipes espagnoles bien connues, Le REAL Madrid et le Barca, avec aussi une question « nta REALI oula BARCAOUI ?».

Les idoles du football marocain sont multiples, avec :

Marouane Chamakh

Mustapha Hadji

Kacem Kacemi

Et sans oublier le fameux Aziz Bouderbala

Mais les Marocains n’idolâtrent pas que des joueurs d’Équipe Nationale, ils adulent d’autres joueurs internationaux, mais en ce moment au sein du Royaume ce sont deux joueurs Latino qui s’affrontent indirectement et qui ne sont autres que les fameux Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.

Dans les « Driba » marocaines, la plupart des enfants ne veulent être ni docteur ni président, mais footballeur professionnel, ces jeunes font comme notre très cher « prasson », ce petit écolier qui fait du foot de rue chaque fois qu’il en a l’occasion, parfois avec un vrai ballon ou en utilisant les moyens du bord avec une bouteille en plastique ou une boîte de conserve.
Ces enfants la connaissent mieux les dates ayant un rapport avec le football qu’avec l’histoire.

Or le football marocain n’a pas que des bons côtés, car on peut remarquer que ces dernières années apparaît, bien malheureusement, le hooliganisme dans nos stades et qui fait de plus en plus de ravage dans les rues.

En clair nous pouvons nous permettre de dire que le peuple marocain ne peut en aucun cas se passer de football, car c’est son Opium et c’est aussi dans les stades que le peuple chérifien se rassemble, se réconcilie et oublie tout leurs différends pour laisser place au football patriotique.