Benhamza, comme on l’appelle communément sans que son nom soit accompagné ni de son prénom ni du titre universitaire, est le grand 3alem (savant ), le docteur Mustapha Benhamza. Ceux qui le connaissent de loin disent de lui qu’il est l’homme qui est derrière la construction des mosquées. Ce qui n’est pas faux mais insuffisant. Il est vrai qu’il est l’artisan de l’édification des mosquées, œuvre certes monumentale, comme il est vrai que ces mosquées sont de véritables écoles de théologie conçues pour la formation des Imams et des prédicateurs qui, à leur tour, deviendront  les guides pour la communauté des Musulmans : la mosquée est un système et non un simple édifice religieux bâti pour le simple accomplissement du culte du Musulman. Le paresseux dans l’exercice des cinq prières n’a plus désormais d’autre prétexte pour ne faire sa prière que dans la mosquée : ceux qui n’allaient pas à la mosquée, la mosquée est venue à eux. Et ce, grâce à cet homme. En effet, dans chaque quartier, il y a au moins une mosquée, et chaque mosquée est une œuvre d’art architecturale à ajouter aux monuments du patrimoine musulman. Les mosquées ne sont donc  que la partie visible et concrète de toutes les bonnes œuvres dont l’instigateur est Benhamza, je veux bien continuer à l’appeler comme l’appellent les communs des hommes, pour ne pas maculer la modestie et la simplicité de ce grand homme. Si les hôpitaux et les hospices pour personnes âgées, si les orphelinats et les dar attaliba, le CERHSO  et bien d’autres édifices pouvaient faire usage de la parole tout comme les hommes, ils témoigneraient de la grandeur de cet homme et leur témoignage pèsera lourd dans la balance de la Justice le jour où seul l’étendard de  la Justice divine sera hissé. Derrière cet homme il y a toute une armée de bienfaiteurs qui donnent dans l’ombre et avec générosité et ils savent à qui donner et où vont leurs dons : Et cet homme de bien dont Allah nous a bénis, avec sa djellaba et ses babouches de tous les jours, sobre de gestes et de paroles, qu’il soit à la télévision ou dans une assemblée, parmi les grands ou simplement parmi le petit peuple , reste fidèle à lui-même, et aux bonnes œuvres dont il est le juste parrain. Cet homme qui n’est ni un prince ni un chérif , dont le passé suit un tracé rectiligne est un Homme tout court mais avec un grand H, car il a su mobiliser derrière ses œuvres une armée de bienfaiteurs et de donateurs, toute une bonne partie d’un peuple bénéficiaire de ces œuvres et toute une communauté de sympathisants qui, de loin ou de près, loue cet homme et ses œuvres

Benhamza est un érudit au savoir très étendu surtout en théologie. Ses causeries hebdomadaires sur l’explication et l’interprétation du Saint Coran séduisent un large public dont beaucoup d’auditeurs viennent de loin, voire de très loin pour les écouter. Le choix du mot juste, la logique de la démarche, la simplicité du discours, le plaisir d’écouter un homme dire de grandes choses avec le ton le plus commun font de ces causeries une véritable école d’apprentissage.

Le docteur Mustapha Benhamza est bel et bien l’homme de l’année 2012.