Sou9 Almoufahama
Sou9 Al Moufahama
« L’moufahama » m’a longtemps interpelé en tant que « concept » par l’aura magique qu’il dispense dès qu’il est inscrit à l’ordre du jour des contingences qui gèrent nos télescopages sociaux …
Je ne m’inscris dans aucune position dépréciative du terme et n’ai nullement l’intention de le subtiliser ou le soustraire au maniement culturel où il a le droit de cité qui légitime mes propres revendications d’existence.
Non, je n’oserais jamais cette pseudo-prétention. Mon propos aujourd’hui invoque ce concept juste pour ajouter une option à la bougie qui se consume pour apporter une quelconque lumière au tâtonnement ambitieux du double désir du « pouvoir comprendre » et de celui de la jouissance qui s’ensuit…
Aujourd’hui, sur la route, j’ai pris à bord deux jeunes-autostoppeurs et, au gré de la conversation, j’ai appris que nos enfants –les vôtres, les miens, les nôtres- , même ceux qui « ne font la gloire que des récréations des établissements de l’Enseignement Primaire », ont l’extrême chance de choisir, pour débourser leur argent de poche, entre le classique bonbon ou le moins classique comprimé de 9ar9oubi, à 0,50 DH au cours du Sou9 Maghrébin de la Moufahama…
Réfléchissons ensemble, un moment, dans la pragmatique possible :
1- Nous sommes en train de parler Sou9. Nous sommes en train de parler Grand Sou9 Maghrébin. Nous sommes en train de parler d’un Sou9 exonéré d’impôts (goumrod pour les vieux comme moi). Arguments précieusement brandis par les instances concernées et fortement « spécialisées » et dont le discours essaie de nous convaincre, tous azimuts, de l’ utile nécessité urgente de concrétiser l’idéal Marché Maghrébin (excusez cette impropriété terminologique, certainement due aux relents coloniaux du francophone que je suis… ). Là, nous constatons, vous et moi, que heureusement, il y a des « choses » qui se concrétisent : denrées alimentaires et autres consommables à la portée du Maghrébin d’ici et d’ailleurs mais aussi, nous en conviendrons tous, que l’essentiel des échanges –en termes de circulation des capitaux- : c’est mon schit contre ton 9ar9oubi…
2- Nous sommes aussi en train de parler de résorption d’Ould La7ram de chômage… Comme sur ce point, nous n’avons pas droit à des statistiques officielles inscrites dans un de ces RAPPORTS –d’ici ou d’ailleurs- qui………
3- Nous sommes aussi dans l’obligée complicité –eu égard à ce que nous achetons, à ce que nous mettons dans nos réservoirs etc, de nous éloigner de la pragmatique et de rentrer au Sou9 habituel : Sou9 Rasna… Nous imaginons tous alors, aisément le nombre de « contrats à durée indéterminée » qui permettent la vie à des milliers de familles dont les milliers d’enfants peuvent faire la gloire des récréations de milliers d’écoles et… pouvoir dépenser l’argent, donné par les milliers de Papas ou les milliers de Mamans bien intentionnés, pour acheter ce qui, finalement, rend tout le monde joyeux (millions de bonbons locaux ou importés) à tous les échelons de cette pyramide qui fait prendre l’ascenseur à qui sait… cueillir les milliards…
Entre-temps, à Salé, il y en a qui ont peut-être mal digéré les bonbons.
2 Comments
أشكر الأخ محمد عالم على هذا المقال التربوي الهادف وأتمنى أن يكون سلاحه الصبر الجميل من أجل أن يعيش في يوم من الأيام لحظات استماتته من أجل سعادة الناشئة التي ندب نفسه من أجل خدمتها بترياق التربية الرشيدة التي نهل منها ويحب أن ينهل منها غيره. ولقد تأكد أن الكتابة هي قدره الذي لا مفر له منه فعليه أن يكتب باستمرار من أجل العشرات والمئات الذين يمرون بما يكتب في صمت دون احتفال أو اهتمام فقط بمن يمرون ويتركون بعض العبارات من أجل إثبات مرورهم وهو ما لا يزيد ولا ينقص من قيمة الكتابة الهادفة شكرا مرة أخرى ودام قلمك المبدع أخوك محمد شركي
PRENDRE OU NE PAS PRENDRE LE BONBON
Vous avez tout à fait raison ss Mhammed.Qu’on le veuille ou non , nous sommes tous dans le « souk » et l’argent n’a pas d’odeur disait déjà il y a quelques siècles Vespas quand il voulait mettre en place des vespasiennes( les toilettes publiques). et comme nous avons tous droit à la récréation, le bonbon régale,détend et nous garantit » le paradis artificiel »dans les alentours du lycée ou du collège.L’enseignant – pédagogue qu’il est- doit cultiver désormais l’art de digérer que ses apprenants digèrent des produits » éxonérés »d’impôts, pour reprendre les propos de ssi Mhammed sinon la barque pédagogique coule… Cela étant dit, si l’on n’est pas content, il faut proposer d’autres « paradis », d’autres » bonbons » à nos enfants qui sont aussi les vôtres, plutôt que des discours « narcotiques » vains . AGIR…AGIR…AGIR dans la » moufahama » oua « tafafahoum »