une mutation,vous dites ? mon œil !
Tout fonctionnaire de l’état affecté ailleurs que sa ville d’origine vis avec l’espoir de se faire muter un jour et de réaliser ce rêve oh combien précieux de la stabilité .Cependant, La perception de la mutation et les objectifs de celle-ci diffère d’un fonctionnaire à l’autre, les uns la perçoivent comme primordiale puisqu’elle est la solution à une situation délicate en rapport avec la nature du lieu de travail et les charges qui en découlent. Pour d’autres, la mutation reste purement facultative puisqu’ils ont réussi à vivre en symbiose avec leurs lieux de travail.
Dans ce cadre, les mutations du Ministère de la Santé sont un exemple à suivre car depuis l’année 2008 les fonctionnaires de ce secteur se réjouissent d’avoir une circulaire bien précise qui organise le mouvement de mutation du personnel qui est mise à jour chaque année.
Ces mutations sont groupées en deux catégories Normale et exceptionnelle, le mouvement normal qui comprend une mutation locale, régionale et nationale dont l’ordre peux changer d’une année à une autre ou selon la catégorie du personnel et les mouvements exceptionnels qui englobent différents types de mutation : mutation d’une zone enclavée, mutation pour dossier de santé, mutation pour réunion du conjoint…
Toutes ces mutations ou presque ont été couronnées par une condition obligatoire qui est la nécessité du remplaçant pour camoufler les échecs du Ministère de la Santé dans la gestion de ses ressources humaines, une condition qui rend votre départ impossible même si vous êtes détenteur d’une mutation en bonne et due forme avant l’arrivée d’un remplaçant qui peux venir ou non.
De ce fait, bon nombre de médecins se sont trouvés en situation de « mutés avec sursis » depuis l’année 2011 dont la plupart ont pu bénéficier de leurs changements de postes dernièrement grâce a une pression syndicale avec des exceptions de médecins qui sont retenus, à tort, dans différentes délégations sous prétexte de nécessité de service majeure.
Le cas des médecins mutés à la délégation de Oujda-Angad est particulièrement caricatural puisque ces médecins qui ont été retenus pas moins de 10 mois sous réserve de remplaçant et qui appartiennent à la première catégorie dont la mutation est primordiale puisque leur départ s’inscrit dans le cadre du mouvement pour réunion de conjoint, un mouvement exceptionnel vers la ville lieu de travail du conjoint et a caractère social mais soumis aussi a la condition aberrante du remplaçant ; ces malheureux 11 médecins dont je fais partie sont accueillis à froid par des notes de service provisoires pour combler les départs en congé en un premier temps puis en deuxième temps au désir de l’administration locale d’organiser d’abord un mouvement exceptionnel pour les médecins locaux avant de donner aux arrivants les postes restants, une mutation facultative qui s’inscrit forcément dans la deuxième catégorie puisque ces médecins travaillent depuis des années et même depuis leur intégration au Ministère de la Santé dans la délégation de Oujda Angad avec leurs conjoints et enfants.
Nous, médecins mutés a Oujda, refusons ce mouvement exceptionnel local et trouvons injuste de nous laisser les postes restants après satisfaction des demandes des médecins locaux, certainement plus anciens que nous dans la délégation, mais n’ayant pas forcément besoin majeur de changer de poste alors que nous, nouveaux, sommes détenteurs d’une mutation exceptionnelle à caractère social
Notre refus a été transmis a l’administration locale via une pétition signée et nous comptons lutter jusqu’au bout contre cette injustice.
A bon entendeur…..
3 Comments
mutation exceptionnelle à caractère social!!je rêve dans quel monde vit-on
de quel caractere social tu parles et en quoi le mouvement exceptionnel nuit il au caractere social dont tu parles puisque dans tout les cas vous allez travailler a la delegation d oujda arretez de vous plaindre et pensez un peu aux autres comme vous pensez a vous.si caractere social il ya dans la fonctin medicale ca doit etre envers les malades et non pas envers soit meme .sinon changer de metier
je souhaite que votre situation soit réglée pour que vous soyez dans des conditions correctes pour accomplir votre mission comme vous l’a dicté le sement que vous avez prêté.
Cependant, sans occulter votre droit légitime à la revendication, je me permets de vous faire la mm remarque que celle ci-dessus. A cet effet, ayez présent à l’esprit que, dans le temps, vos aînés ( dans tous les corps de métiers) n’avaient pas d’autre alternative que de se plier aux exigences de l’Administration. Détrompez vous; ce n’était pas nécessairement une soumission aveugle mais de la discipline et un sens aigu des responsabilités, deux qualités devenues denrée rare au sein de nos jeunes et inexpérimentés cadres.
Renseignez vous autour de vous sur ce que vos anciens ( toutes formations confondues) ont enduré pendant ce qui est convenu d’appeler « les années de plomb » et vous comprendrez, je l’espère, que vous avez le devoir de prendre soin des acquis des sacrifices de vos aînés ( surtout ceux ceux qui n’ont as tourné leur veste), d’en faire bon usage et de mieux mesurer vos attentes.
Vous avez, bien évidemment, toute latitude de rejeter mes propos que vous jugerez, probablement mais à tort, conservateurs voire réactionnaires ( un terme très usité dans les années 80 par vos aîlleuls , les militants mûrs et responsables).