L’Oriental peaufine son offre touristique
· Zone d’activités multiservices de 194 locaux en cours
· L’appel d’offres pour le PDRT bientôt lancé
L’ORIENTAL érige le tourisme en priorité de développement socioéconomique. Les nombreux atouts, que recèle la région, expliquent ce choix qui s’insère dans le cadre de la vision plan Azur 2010. Et la mégastation balnéaire de Saïdia ne constitue que le premier fleuron d’une véritable industrie touristique naissante. Etant donné que la région dispose d’une riche réserve foncière sur près de 200 kilomètres de littoral, 4 autres infrastructures aussi importantes que Méditerrania- Saïdia sont prévues dans la province de Nador. Les dossiers sont en cours d’instruction, affirme Farid Chourak, directeur du CRI. L’objectif essentiel est de faire de l’Oriental la première destination touristique du Royaume avec une capacité litière totale de 120.000 lits à l’horizon 2015. Au terme de ces quatre projets, 11.000 emplois directs et 28.000 indirects viendront s’ajouter aux 48.000 postes d’emplois générés par la station balnéaire de Saïdia aménagée par le groupe espagnol. En guise d’accompagnement de ces complexes touristiques, une zone d’activités multiservices de 194 locaux, dédiés aux PMI et PME, sera aménagée dans la ville de Saïdia sur une superficie de 5,80 hectares pour un investissement de 41,5 millions de DH. Etalés sur un échéancier de 24 mois, les travaux de cette zone de diffusion d’activités et services liés au tourisme, seront lancés dans les jours à venir, selon des sources proches du dossier.
Par ailleurs, la région sera bientôt dotée d’un Programme de développement touristique régional (PDRT) dont l’appel d’offres est déjà lancée. Mais l’oriental ne mise pas que sur le tourisme balnéaire de masse. La vision de développement touristique vise également le tourisme de niches, équitable et solidaire. Ce tourisme rural, encore à l’état embryonnaire, devrait impliquer les populations rurales et leur profiter. Selon le CRI de l’Oriental, 32 niches, à fort potentiel touristique diversifié, ont été identifiées dans l’arrière-pays à Oujda et dans les 5 provinces de la région: plages, forêts, monts, vallées, hauts plateaux, grottes, stations thermales, kasbahs séculaires et anciennes médina, oasis, palmeraies et ksour, musée minier, SIBE et sites à intérêts écologiques…
Pourtant, tout risque de péricliter. Cette stratégie de développement touristique, réussie en aval, nécessite des projets en accompagnement et en amont. Quant aux 32 niches identifiées, seul le train de désert, reliant les villes de Oujda et Bouarfa via Ain Béni Mathar et Tendrara, est consistant. Opérationnel depuis 2006, il a permis d’effectuer 11 circuits, souligne Natija Faraji, chef de service, de contrôle et de la promotion de la qualité – délégation du tourisme Oujda. Et d’ajouter, ce produit va être amélioré par l’aménagement des wagons ce qui induira l’amélioration de la qualité et les prestations offertes. Autre inquiétude. Le dispositif de formation, public ou privé, est encore en déphasage par rapport au marché de l’emploi. Une crainte subsiste, c’est que les investisseurs étrangers ramènent leurs propres ressources humaines. Le CRT, quant à lui, ne semble donner aucun signe de vie. «Sans administration ni moyens financiers, notre organisme ne peut mener à bon terme son plan d’action», confie Karim Mehdi, membre du conseil.
Mohammed ZERHOUDI
L’ECONOMISTE
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