Juan Carlos de Botswana : Défense du roi ou défenses d’éléphants ?
Juan Carlos de Botswana :
Défense du roi ou défenses d’éléphants ?
» Je regrette beaucoup. Je me suis trompé et cela ne se reproduira pas »! Voici un roi qui revient blessé d’un safari et qui demande pour cela des excuses à son peuple. Dans cette chronique différée, j’opterai autant pour la défense du roi que pour celles des défenses d’éléphants. Je parlerai autant de la déférence due au roi que de la défense de la faune africaine, dans son ensemble. Jusqu’où et jusqu’à quand les glorifier ?
DES DEFENSES AUX OFFENSES
Il y a un truc qui me déconcerte. Je ne comprends plus rien à l’Europe actuelle ni à la dialectique de ses chefs, encore moins aux dérives verbeuses de ses reliquats de rois ! Ceux-là même pour lesquels on vote ce dimanche.
Imagine-t-on un moment, voir Napoléon Bonaparte solliciter des excuses aux français pour les avoir sacrifiés durant ses guerres et mortelles expéditions ? De retour d’un safari aux rhinocéros, imagine-t-on la reine Elisabeth demander pardon aux zoulous ou aux londoniens pour s’être procuré des cornes de rhino à son mari ? Le Viagra n’existant alors pas !
BALIVERNES OU TAVERNES ESPAGNOLES
Fanatisme libertaire de faux laïques ! Du silence mortel des éléphants à la contrition de SM Lion. Hier encore en Espagne, on sacrifiait sans peine des taureaux dans les arènes ! Ça vaut mieux diriez-vous que les gladiateurs de Rome ou les chrétiens de la Nîmes, d’antan…Mais, ça, c’est le passé, l’antiquité même ! Quelque part, il y a des notions de progrès que nous ne digérons encore pas. Des aspects de modernité et de démocratie qui ont poussé les hommes à profiter de plus de bonheur et de libertés. Avant ça ne comptait pas pour tous ! Et jusqu’à aujourd’hui, pas pour tous les peuples, du moins! Pis encore, ils jouissent de tellement de libertés dans leurs critiques et leurs justices, qu’on n’en revient pas !
Par ailleurs, que vaut la vie d’un rhinocéros ou d’un éléphant, quand on tue des milliards de bêtes aux abattoirs de chaque pays, chaque matin ? Ou que ceux-là, on ne les compte pas ? Ou qu’il s’agisse là, d’un animal sacré que cet éléphant, victime adverse du roi Bourbon, qui simule nos moutons ? Sauf que les braconniers ne l’entendent pas de cette oreille d’éléphant-là. Aucune repentance de leur part. Leur métier est de tuer. Parallèlement et dans les limbes, des billions d’âmes, réclament justice. Celles des soldats et des civils morts, décimés par les empereurs de tous les âges et les conquérants de tous les temps.
UNE AFFAIRE PRIVEE DE JET SET
A la suite donc de vacances privées, en Afrique, au Botswana, SM Juan Carlos de Burbon, le roi d’Espagne s’est blessé ! Un roi blessé au Botswana, il faut aller leur faire la guerre dare dare, acre par acre, zenga zenga, et les occuper ! Non, ce n’est pas ça, restons-là, tout près de Ceuta et de Melilla.
Ces barrières du paradis, qu’essaient de grimper bien des africains. Tout autant que les nôtres qui tentent d’échapper aux affres de la misère, pensant mieux réussir, la dignité et le pain conjugués. Pays nantis, pays de rêves ou pays en dérives, des pays zaêma z’amis, qui leur sont néanmoins interdits. Là ou la peur supplante l’amitié et où le mot »crise » pourtant relatif est si profond, qu’il leur donne raison pour haïr et expulser…Si bien que pour les candidats aux élections, l’extrême droite fanatisée, revient au pouvoir en Europe et ailleurs. Donnant le tempo aux temps qui viennent et aux réactions. Et que l’on voit, sans honte, les élites à leurs zélotes réunis, revêtir les armures des croisés étriper la mondialisation et en exporter partout la vindicte, la xénophobie, le racisme et l’exclusion.
L’Afrique, c’est ce continent riche où l’on meurt beaucoup de pauvreté, d’ignorance et de maladies nombreuses. Du palu et du sida ou encore sous les balles des frangins, qui s’étripent et s’exterminent entre eux, joyeusement, sans coopération étrangère, comme des orientaux ou des musulmans ! C’est aussi cette caricature de squelettes qui grésillent sous un soleil de plomb, toujours au zénith, ou cette image d’un bambin émacié, décharné, que l’on filme alors que le guette un vautour affamé. L’Afrique, c’est ce continent précaire, que l’on vient par charité piller et que de rares fois, on espère visiter !
Pire, pour retourner au roi, l’une des dernières images vestigiales d’une Europe monarchiste, relique salutaire du passé, le roi, cette icône respectée, s’est confondu en excuses ! Le roi est triplement blessé ! Un roi vivant morfondu, c’est paradoxal et ça blesse l’entendement ! Un roi blessé, ulcéré, que l’on s’abaisse à faire ça, ça ne fait pas joli pour la grande Espagne ! On n’en revient pas. C’est un oxymoron ! Si c’est le bonheur pour certains républicains, c’est surtout la honte et la contrition pour beaucoup de nostalgiques. Pour ceux qui tiennent au respect de la dynastie et à la majesté du symbole que représentent les rois, c’est la fin du monde ! C’est la fin d’un monde et d’un système. C’est triste et tragique à la fois !
Le Botswana, c’est un bout de Tswana. C’est un petit pays où l’on n’y va pas pour la corrida ou pour la visite des saints. Encore moins pour admirer l’Acropole, la tour Effel ou la Giralda. Pas pour se dorer non plus, sur les plages d’Andalousie. On s’y rend pour faire la chasse aux grands fauves. Aux lions, aux éléphants et aux rhinocéros. C’est parfait pour les virées éléphantiasiques des grands aventuriers et des plus gros richards du monde. Car, il en faut beaucoup pour émouvoir cette jet-classe-là. Si le tourisme est synonyme pour certains de détente ou d’une quête de culture pour d’autres, il représente l’opportunité de chasse à la faune locale. Cette distraction est souvent plus aventureuse en ce qui concerne les découvertes.
PENSEES VAGABONDES
La ruse et la raison : Faut-il bannir le tourisme pour des raisons morales et religieuses et ligoter les gens dans leurs quartiers ? A lire les nouvelles locales, nous en pâtissons les premiers, de ces dérives et autres déconvenues. Dérivatif, le tourisme représente l’une des premières industries pour certains pays, qui restent en vogue dans le monde. Cela, quelles que soient la grandeur de leur civilisation et leurs notoriétés dans cette industrie. Ils attirent et les gens et les capitaux, engrangeant des devises utiles pour leur développement. Voire pour l’achat des médicaments, des matières premières, des produits finis ou des armes ! L’Espagne, la première, est un gite à découvert, où le touriste est roi. Surtout s’il vient d’Orient. Et ce pays doit à l’Amérique et au tourisme de l’après guerre, son fabuleux et prodigieux développement. Aucun catholique n’a craché sur ce pain béni, qui a permis au régime du général Franco de sortir l’Espagne meurtrie par la guerre civile de son sous-développement.
Paradoxale et surprenante diatribe et regrets chagrins du roi ! Venons-en au fait. Voilà donc un roi, très respectable et que nous aimons bien, ici, dans son ancienne et fidèle colonie. C’est un grand cuvé que ce Bourbon ! Un grand seigneur, qui cultive la simplicité et la sympathie, jusqu’à la contrition. Morbide, diriez-vous, de la part d’un roi. On a compris. Il vient de demander platement à son peuple de l’excuser. Et qu’il ne recommencera plus à dépenser son argent ?! Ni à chasser de l’éléphant ?! Seulement, parvenus à cet âge canonique, que chassent les grands-parents, même quand ils sont rois ? Stop ! Ici, on n’est pas dans un harem turc, ce n’est ni le même credo ni la même civilisation. Le Moyen-âge, c’est casé ailleurs, dans les cryptes de l’espace et les impasses du temps.
TOUJOURS RADINS, CES POV’TYPES
Les couineurs se révoltent ! Ahurissante d’économie, que cette royale escapade dans la jungle, qui n’aurait couté que quelques malheureux 30 millions de centimes ! Au palais ou au roi, ça ne regarde personne ? Au peuple, ce n’est pas kif kif ! Ça ne représente qu’un p’tit pactole, bénin au Botswana ! Mais, pour lequel on a fait un grand tapage ! C’est la h’chouma, que cette mauvaise corrida ! C’est le roi qu’on a descendu dans l’arène pour des bribes ! Une bricole qui ne représente rien pour un pays quelconque. Ni une hémorragie sérieuse pour l’économie de l’Espagne ! Encore moins pour le Botswana. Allons ! Beaucoup de grands cadres de banques et des ministères vous récoltent ça à chaque fin de mois. Ici, oui et bien plus ailleurs ! Et ce n’est pas la fin du monde, que de tolérer ces cachets, réellement faramineux, même sous nos tropiques affamés d’africains ! Encore que pour les rois, c’est une autre dimension. Ou alors, question de valeurs, on ne les comprend pas ! Fa âla el moulouki, la tassealoune!
Seulement l’hypocrisie populiste espagnole est au fait dans cette affaire de sang et de minable argent ! La mesquinerie apparente… Mon royaume pour le prix d’une auto ! On connait ici le rictus et les dents des ibères quand ils sont en colère…Ils nous jettent à la mer ! Cette affairette serait un cas consommé et gravissime, une forfaiture dispendieuse, qu’on a attribuée au bon roi. Purée, il y a de quoi déguerpir de ce trône ! Et de laisser les abrutis forcer leur gueule ! Sa majesté Bourbonne devrait les jeter, les lâcher, au lieu de se confondre et de morfondre en excuses ! Et qu’ils trouvent un autre roi, qui les croque et qui les tue, comme en fait état la fable de Jean De la Fontaine !
UN ROI INTERDIT DE CHASSE
Une forfanterie ahurissante. C’est un cas de retournement des choses. C’est un cas de lèse majesté, que l’on retourne contre le roi lui-même, en exigeant de lui des excuses ! Terrible inconvenance? C’est une insulte insolente ! Et je prends ici, la de bougnoules en pays canaques, devient à tort, une faute !
Les antiroyalistes ont tort : ils n’aiment pas la grandeur de leur pays. Au lieu déplorer la fracture du malheureux roi, et son côté dangereux et tragique sur la personne du monarque, un homme très classe et déjà vieillissant, au lieu de pleurer l’éléphant, par commisération hypocrite pour la bête, ratée, tuée ou pas, voilà que les espiègles amateurs de poissons marocains et d’oreilles de taureaux qui se lamentent…Perfides fourberies ! Une hypocrite remontrance pour 30.000, trente mille malheureux euros. Voilà l’Espagne en crise sur le mode des tragédies grecques, pour si peu d’argent ! Véritable calomnie, on ne peut pas être plus charlatans ou plus sournois que ces ibères ! Ni aussi radins envers un roi, que les habitants de cette past-grande nation.
A moins qu’il ne faille pour amender la dérive, psychanalyser cette crise sur le crible de la psychologie. Que signifie cette saillie faite de critiques impudentes au monarque ? Que ces remontrances spontanées ne sont que l’expression familière et proche d’une angoisse et de la peur des gens pour leur roi ! La crainte pour le peuple des aventures hasardeuses sur la santé et la vie de leur souverain.
ERREURS DE PARALAXE
On demande des comptes au Roi ! Chômage castillan oblige ! Dérives sémantiques parallèles. Pourtant, il n’a refoulé personne de l’hôpital. Aucun adolescent blessé au stade du Real par les hooligans du Barça, n’est mort faute de soins dans un hôpital public ! Il n’a laissé nul marchand ambulant se griller dans le feu de ses cacahuètes ! Aucun Bouazizi ne s’est tranché le cou à Tolède, aucun marin pécheur ne s’est pendu dans son filet. Aucun chômeur n’a jeté de pierres sur des spectateurs, ni de sandales pourries sur la gueule d’un Bush. Nulle torche vivante pour demander du boulot au Sénat. Aucun espagnol ne se s’est permis de violer et de se marier avec une quelconque Aminatou ! Haider ou Filali, ce sont des cousines, tout ça ! Aucun prisonnier ne s’est suicidé, par inanition ! Car en Espagne on ne manque ni de tapa ni de poissons, grâce aux Marocains, ni de bons vins pour se réanimer !
Aucun journaleux d’El Mundo n’a fait de caricatures de Jésus ou pissé sur la Bible ! Encore moins brulé de drapeau ou tué d’Afghans. Comme ces vilains soldats qui maltraitent les prisonniers et qui souillent ostentatoirement leurs cadavres. A l’instar de ces GI qui arborent les pattes d’un cadavre de taliban, tué en Afghanistan. Est-ce pour faire honte à l’Islam ou pour montrer leur supériorité démocratique et civilisationnelle ? Alors que sur ces instances, on cultive sur la presse, partout instrumentalisée, des menaces acerbes, racistes et belliqueuses sur les Iraniens et autres Coréens, à cause de leur »sale » nucléaire et autres bombinettes, qui crashent en cours de tir ou de missions ! Ce n’est pas non plus, Juan Carlos, qui a fait le gigolo sur une pyramide de prisonniers irakiens ou qui tue par dizaines des soldats en Orient. Ou tel cet immonde viking de Behring, SS en son genre et pouilleux nazi, qui a assassine sans vergogne 71 civils de parmi ses concitoyens finlandais. Alors pourquoi s’excuser, Monseigneur, vous qui êtes si sympa, par ailleurs !
CHASSEURS D’HOMMES
Les chasseurs d’hommes ne sont pas reprouvés, leurs martyrs, seulement ! C’est un autre despote, un tyran, un vrai exterminateur, qui devait demander des excuses et partir. Fuir, tant que sa tête est collée sur ses épaules. Car il ne tire pas lui sur des éléphants, mais sur des milliers d’humains. Mieux, il massacre un pays et en liquide toute sa civilisation. Ce Tzar, il lui faut une vraie inquisition, à l’espagnole, une condamnation universelle, une damnation éternelle ! Mieux, Dieu n’a pas besoin de le ressusciter ! Je parle d’El Assad.
Cent millions de morts pour les deux guerres mondiales ! Les casseurs de civilisation actuels ne sont pas condamnés, leurs victimes s’entretuent, pourtant. Ça se passe en série. Alors que la religion de Mohammed se délite sous les coups de butoir des incrédules de tous les horizons, en Syrie l’islam se désagrège donc à cause des luttes pour le pouvoir. Qui du monarque républicain ou du peuple déchiré, qui doit avoir le dernier mot ? Seulement le peuple, n’est pas représenté que par les opposants ! Ce n’est pas d’aujourd’hui que les descendants des omeyyades démontrent de ces mêmes facultés. Au lieu de les réunir, la foi se dégage en fumées, devant la vague militaire ou laïque.
La Syrie plonge sous ses propres bombes. A l’instar de la Libye, qui éclate en luttes intestines, après avoir chassé l’inénarrable Satan, par la grâce des démons atlantiques ! A l’image de l’Irak où la guerre interconfessionnelle pour le même Allah continue de le flamber. L’Irak, où des luttes politico-religieuses ont éclaté » grâce aux Bush-men », voilà qu’il replonge dans le Moyen-âge, qu’il venait à peine de quitter. Chacun son genre de chasse aux fauves ou sa guerre de libération ! L’Egypte, l’Irak, la Libye, l’Iran, entre autres, ne sont que les victimes expiatoires des séismes telluriques politiques, qui ménagent l’îlot américain du Moyen-Orient et la tribu gâtée du bon dieu, Yahvé.
LES MOULINS A VENT
Pour trois fois rien, voilà que tangentiellement et sous le regard croisé, biaisé ou fier, de ses orgueilleux adversaires, voilà que le peuple belliqueux d’Espagne, mène une guerre contre son bon roi…Une guerre sommes toutes symbolique et rocambolesque ! Cervantès était là pour décrire Don Quichotte de la Mancha, en précurseur et héros national. Avec ses estocades sur le flanc et les ailes des moulins, les prenant pour des monstres. Pareils, les hispaniques de la métropole, assènent aujourd’hui les mêmes attaques au dragon, leur moulin de roi, pour du vent !
Ailleurs, ce sont des millions de millions d’euros qui s’en vont en fumée, sans regrets, dans les bombes ou dans les armes, pour menacer les frères ou pour en jouer, entre voisins…
Sont-ce les bombes de Sion sur Gaza ? Le phosphore, en moins ! Sont-ce des feux d’artifices, pour fêter la paix mondiale et la libération de la Palestine ? Ou la naissance du futur président de Syrie ? Non, on ne fait pas cas de ces futilités chez les Arabes, même si par ailleurs, certains font le manche auprès des banques ou qu’ils croulent sous les dons et les prêts des amis !
On n’en fait pas cas, chez les Arabes…Ont-ils tous du pétrole en abondance, pour le brûler et s’embraser autant avec ? Emportant avec ceux des centaines de milliers d’âmes…Ces crimes sui generis, ces guerres punitives in vivo sur les peuples, connaissant de temps à autres des gasps. Des rictus à l’histoire qui les malmène. L’exemple en est la grande solde des printemps arabes. Effronteries ou primeurs du moment, face aux pouvoirs locaux, qui pour rester maîtres du destin des peuples, se placent chacun sous la férule tutorielle qui le maintient en place savamment. Dessinant ça et là des avancées ou des retards perlés, selon les sympathies du moment et les alternatives des urnes …Elections en Olympe obligent !
LUBRICITE
Je ne comprends pas qu’un peuple puisse aduler les sports d’arène et qui devenu célèbre par là, en vienne à interdire à son roi d’immoler un éléphant…Pour le même sport ou les mêmes valeurs ! Courage, virilité, force, adresse et souplesse se conjuguent et se mesurent avec autrui. C’est discutable ! Sauf que ce courage là est biaisé et que les hommes épris de chasse sont fortement armés, ne laissant à la bête à laquelle ils se mesurent, nulle échappatoire, que celle de subir leur sentence de mort…Pour le sport, only ! Cette condamnation d’un être au néant, qui ne recherche a fortiori, ni les défenses ni la chair, ni les cornes ni la fourrure, est en fait dénuée de tout sens moral, de toute humanité. Et de l’utilité, tambien ! On comprend la sortie de Brigitte Bardot face à la bévue du roi. Qui plus est, s’il fallait faire un cadeau au roi, pour sa bonne convalescence, pourquoi, le sachant encore malade et fragile, ne lui avoir pas apporté un éléphant du zoo voisin ? Ceci afin de lui permettre de l’abattre de plus près, sans danger, pour lui…La preuve ! Et, cela sous les vivats du public, dans une arène plus glorieuse qu’un cirque de toréadors !
ON NE CRAINT RIEN !
Si les pays européens, leurs entités et leurs traditions, sont stabilisées depuis longtemps, il en est autrement dans leurs anciennes dépendances. Les comportements de leurs chefs sont respectés ou critiqués ouvertement. Frontières préfabriquées et douanes tracées au départ des tuteurs et colons furent infligées aux peuples soumis. La conséquence de ces traits de génies fut de maintenir artificiellement au sein des mêmes tribus de l’animosité. Leur dialectique est par là différente. En Afrique et en Orient, des facteurs de haine et de jalousie, balisent le monde et persistent. Alors que l’Europe s’unit malgré, son passé multiple, ses différences et ses déchirements. Plus au sud, irrédentismes et concurrences, se résument en une volonté d’expansion et d’hégémonie des mieux nantis sur les plus fragiles, quels que soient leur histoires antérieures et par là leurs droits. Avec ça et là des tendances belliqueuses, que l’on maintient et que l’on manœuvre, par calcul entre eux, afin d’activer les pressions politiques, extérieures, l’assujettissement et les ventes d’armement. Real politique ? Ainsi est le monde et ce n’est pas le tir d’un éléphant, la modique dépense qui va l’affecter, mais la critique, inutile, la suite sur la conservation d’un bon roi !
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 22 avril 2012
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Juan Carlos de Botswana :
Défense du roi ou défenses d’éléphants ?
» Je regrette beaucoup. Je me suis trompé et cela ne se reproduira pas »! Voici un roi qui revient blessé d’un safari et qui demande pour cela des excuses à son peuple. Dans cette chronique différée, j’opterai autant pour la défense du roi que pour celles des défenses d’éléphants. Je parlerai autant de la déférence due au roi que de la défense de la faune africaine, dans son ensemble. Jusqu’où et jusqu’à quand les glorifier ?
DES DEFENSES AUX OFFENSES
Il y a un truc qui me déconcerte. Je ne comprends plus rien à l’Europe actuelle ni à la dialectique de ses chefs, encore moins aux dérives verbeuses de ses reliquats de rois ! Ceux-là même pour lesquels on vote ce dimanche.
Imagine-t-on un moment, voir Napoléon Bonaparte solliciter des excuses aux français pour les avoir sacrifiés durant ses guerres et mortelles expéditions ? De retour d’un safari aux rhinocéros, imagine-t-on la reine Elisabeth demander pardon aux zoulous ou aux londoniens pour s’être procuré des cornes de rhino à son mari ? Le Viagra n’existant alors pas !
BALIVERNES OU TAVERNES ESPAGNOLES
Fanatisme libertaire de faux laïques ! Du silence mortel des éléphants à la contrition de SM Lion. Hier encore en Espagne, on sacrifiait sans peine des taureaux dans les arènes ! Ça vaut mieux diriez-vous que les gladiateurs de Rome ou les chrétiens de la Nîmes, d’antan…Mais, ça, c’est le passé, l’antiquité même ! Quelque part, il y a des notions de progrès que nous ne digérons encore pas. Des aspects de modernité et de démocratie qui ont poussé les hommes à profiter de plus de bonheur et de libertés. Avant ça ne comptait pas pour tous ! Et jusqu’à aujourd’hui, pas pour tous les peuples, du moins! Pis encore, ils jouissent de tellement de libertés dans leurs critiques et leurs justices, qu’on n’en revient pas !
Par ailleurs, que vaut la vie d’un rhinocéros ou d’un éléphant, quand on tue des milliards de bêtes aux abattoirs de chaque pays, chaque matin ? Ou que ceux-là, on ne les compte pas ? Ou qu’il s’agisse là, d’un animal sacré que cet éléphant, victime adverse du roi Bourbon, qui simule nos moutons ? Sauf que les braconniers ne l’entendent pas de cette oreille d’éléphant-là. Aucune repentance de leur part. Leur métier est de tuer. Parallèlement et dans les limbes, des billions d’âmes, réclament justice. Celles des soldats et des civils morts, décimés par les empereurs de tous les âges et les conquérants de tous les temps.
UNE AFFAIRE PRIVEE DE JET SET
A la suite donc de vacances privées, en Afrique, au Botswana, SM Juan Carlos de Burbon, le roi d’Espagne s’est blessé ! Un roi blessé au Botswana, il faut aller leur faire la guerre dare dare, acre par acre, zenga zenga, et les occuper ! Non, ce n’est pas ça, restons-là, tout près de Ceuta et de Melilla.
Ces barrières du paradis, qu’essaient de grimper bien des africains. Tout autant que les nôtres qui tentent d’échapper aux affres de la misère, pensant mieux réussir, la dignité et le pain conjugués. Pays nantis, pays de rêves ou pays en dérives, des pays zaêma z’amis, qui leur sont néanmoins interdits. Là ou la peur supplante l’amitié et où le mot »crise » pourtant relatif est si profond, qu’il leur donne raison pour haïr et expulser…Si bien que pour les candidats aux élections, l’extrême droite fanatisée, revient au pouvoir en Europe et ailleurs. Donnant le tempo aux temps qui viennent et aux réactions. Et que l’on voit, sans honte, les élites à leurs zélotes réunis, revêtir les armures des croisés étriper la mondialisation et en exporter partout la vindicte, la xénophobie, le racisme et l’exclusion.
L’Afrique, c’est ce continent riche où l’on meurt beaucoup de pauvreté, d’ignorance et de maladies nombreuses. Du palu et du sida ou encore sous les balles des frangins, qui s’étripent et s’exterminent entre eux, joyeusement, sans coopération étrangère, comme des orientaux ou des musulmans ! C’est aussi cette caricature de squelettes qui grésillent sous un soleil de plomb, toujours au zénith, ou cette image d’un bambin émacié, décharné, que l’on filme alors que le guette un vautour affamé. L’Afrique, c’est ce continent précaire, que l’on vient par charité piller et que de rares fois, on espère visiter !
Pire, pour retourner au roi, l’une des dernières images vestigiales d’une Europe monarchiste, relique salutaire du passé, le roi, cette icône respectée, s’est confondu en excuses ! Le roi est triplement blessé ! Un roi vivant morfondu, c’est paradoxal et ça blesse l’entendement ! Un roi blessé, ulcéré, que l’on s’abaisse à faire ça, ça ne fait pas joli pour la grande Espagne ! On n’en revient pas. C’est un oxymoron ! Si c’est le bonheur pour certains républicains, c’est surtout la honte et la contrition pour beaucoup de nostalgiques. Pour ceux qui tiennent au respect de la dynastie et à la majesté du symbole que représentent les rois, c’est la fin du monde ! C’est la fin d’un monde et d’un système. C’est triste et tragique à la fois !
Le Botswana, c’est un bout de Tswana. C’est un petit pays où l’on n’y va pas pour la corrida ou pour la visite des saints. Encore moins pour admirer l’Acropole, la tour Effel ou la Giralda. Pas pour se dorer non plus, sur les plages d’Andalousie. On s’y rend pour faire la chasse aux grands fauves. Aux lions, aux éléphants et aux rhinocéros. C’est parfait pour les virées éléphantiasiques des grands aventuriers et des plus gros richards du monde. Car, il en faut beaucoup pour émouvoir cette jet-classe-là. Si le tourisme est synonyme pour certains de détente ou d’une quête de culture pour d’autres, il représente l’opportunité de chasse à la faune locale. Cette distraction est souvent plus aventureuse en ce qui concerne les découvertes.
PENSEES VAGABONDES
La ruse et la raison : Faut-il bannir le tourisme pour des raisons morales et religieuses et ligoter les gens dans leurs quartiers ? A lire les nouvelles locales, nous en pâtissons les premiers, de ces dérives et autres déconvenues. Dérivatif, le tourisme représente l’une des premières industries pour certains pays, qui restent en vogue dans le monde. Cela, quelles que soient la grandeur de leur civilisation et leurs notoriétés dans cette industrie. Ils attirent et les gens et les capitaux, engrangeant des devises utiles pour leur développement. Voire pour l’achat des médicaments, des matières premières, des produits finis ou des armes ! L’Espagne, la première, est un gite à découvert, où le touriste est roi. Surtout s’il vient d’Orient. Et ce pays doit à l’Amérique et au tourisme de l’après guerre, son fabuleux et prodigieux développement. Aucun catholique n’a craché sur ce pain béni, qui a permis au régime du général Franco de sortir l’Espagne meurtrie par la guerre civile de son sous-développement.
Paradoxale et surprenante diatribe et regrets chagrins du roi ! Venons-en au fait. Voilà donc un roi, très respectable et que nous aimons bien, ici, dans son ancienne et fidèle colonie. C’est un grand cuvé que ce Bourbon ! Un grand seigneur, qui cultive la simplicité et la sympathie, jusqu’à la contrition. Morbide, diriez-vous, de la part d’un roi. On a compris. Il vient de demander platement à son peuple de l’excuser. Et qu’il ne recommencera plus à dépenser son argent ?! Ni à chasser de l’éléphant ?! Seulement, parvenus à cet âge canonique, que chassent les grands-parents, même quand ils sont rois ? Stop ! Ici, on n’est pas dans un harem turc, ce n’est ni le même credo ni la même civilisation. Le Moyen-âge, c’est casé ailleurs, dans les cryptes de l’espace et les impasses du temps.
TOUJOURS RADINS, CES POV’TYPES
Les couineurs se révoltent ! Ahurissante d’économie, que cette royale escapade dans la jungle, qui n’aurait couté que quelques malheureux 30 millions de centimes ! Au palais ou au roi, ça ne regarde personne ? Au peuple, ce n’est pas kif kif ! Ça ne représente qu’un p’tit pactole, bénin au Botswana ! Mais, pour lequel on a fait un grand tapage ! C’est la h’chouma, que cette mauvaise corrida ! C’est le roi qu’on a descendu dans l’arène pour des bribes ! Une bricole qui ne représente rien pour un pays quelconque. Ni une hémorragie sérieuse pour l’économie de l’Espagne ! Encore moins pour le Botswana. Allons ! Beaucoup de grands cadres de banques et des ministères vous récoltent ça à chaque fin de mois. Ici, oui et bien plus ailleurs ! Et ce n’est pas la fin du monde, que de tolérer ces cachets, réellement faramineux, même sous nos tropiques affamés d’africains ! Encore que pour les rois, c’est une autre dimension. Ou alors, question de valeurs, on ne les comprend pas ! Fa âla el moulouki, la tassealoune!
Seulement l’hypocrisie populiste espagnole est au fait dans cette affaire de sang et de minable argent ! La mesquinerie apparente… Mon royaume pour le prix d’une auto ! On connait ici le rictus et les dents des ibères quand ils sont en colère…Ils nous jettent à la mer ! Cette affairette serait un cas consommé et gravissime, une forfaiture dispendieuse, qu’on a attribuée au bon roi. Purée, il y a de quoi déguerpir de ce trône ! Et de laisser les abrutis forcer leur gueule ! Sa majesté Bourbonne devrait les jeter, les lâcher, au lieu de se confondre et de morfondre en excuses ! Et qu’ils trouvent un autre roi, qui les croque et qui les tue, comme en fait état la fable de Jean De la Fontaine !
UN ROI INTERDIT DE CHASSE
Une forfanterie ahurissante. C’est un cas de retournement des choses. C’est un cas de lèse majesté, que l’on retourne contre le roi lui-même, en exigeant de lui des excuses ! Terrible inconvenance? C’est une insulte insolente ! Et je prends ici, la de bougnoules en pays canaques, devient à tort, une faute !
Les antiroyalistes ont tort : ils n’aiment pas la grandeur de leur pays. Au lieu déplorer la fracture du malheureux roi, et son côté dangereux et tragique sur la personne du monarque, un homme très classe et déjà vieillissant, au lieu de pleurer l’éléphant, par commisération hypocrite pour la bête, ratée, tuée ou pas, voilà que les espiègles amateurs de poissons marocains et d’oreilles de taureaux qui se lamentent…Perfides fourberies ! Une hypocrite remontrance pour 30.000, trente mille malheureux euros. Voilà l’Espagne en crise sur le mode des tragédies grecques, pour si peu d’argent ! Véritable calomnie, on ne peut pas être plus charlatans ou plus sournois que ces ibères ! Ni aussi radins envers un roi, que les habitants de cette past-grande nation.
A moins qu’il ne faille pour amender la dérive, psychanalyser cette crise sur le crible de la psychologie. Que signifie cette saillie faite de critiques impudentes au monarque ? Que ces remontrances spontanées ne sont que l’expression familière et proche d’une angoisse et de la peur des gens pour leur roi ! La crainte pour le peuple des aventures hasardeuses sur la santé et la vie de leur souverain.
ERREURS DE PARALAXE
On demande des comptes au Roi ! Chômage castillan oblige ! Dérives sémantiques parallèles. Pourtant, il n’a refoulé personne de l’hôpital. Aucun adolescent blessé au stade du Real par les hooligans du Barça, n’est mort faute de soins dans un hôpital public ! Il n’a laissé nul marchand ambulant se griller dans le feu de ses cacahuètes ! Aucun Bouazizi ne s’est tranché le cou à Tolède, aucun marin pécheur ne s’est pendu dans son filet. Aucun chômeur n’a jeté de pierres sur des spectateurs, ni de sandales pourries sur la gueule d’un Bush. Nulle torche vivante pour demander du boulot au Sénat. Aucun espagnol ne se s’est permis de violer et de se marier avec une quelconque Aminatou ! Haider ou Filali, ce sont des cousines, tout ça ! Aucun prisonnier ne s’est suicidé, par inanition ! Car en Espagne on ne manque ni de tapa ni de poissons, grâce aux Marocains, ni de bons vins pour se réanimer !
Aucun journaleux d’El Mundo n’a fait de caricatures de Jésus ou pissé sur la Bible ! Encore moins brulé de drapeau ou tué d’Afghans. Comme ces vilains soldats qui maltraitent les prisonniers et qui souillent ostentatoirement leurs cadavres. A l’instar de ces GI qui arborent les pattes d’un cadavre de taliban, tué en Afghanistan. Est-ce pour faire honte à l’Islam ou pour montrer leur supériorité démocratique et civilisationnelle ? Alors que sur ces instances, on cultive sur la presse, partout instrumentalisée, des menaces acerbes, racistes et belliqueuses sur les Iraniens et autres Coréens, à cause de leur »sale » nucléaire et autres bombinettes, qui crashent en cours de tir ou de missions ! Ce n’est pas non plus, Juan Carlos, qui a fait le gigolo sur une pyramide de prisonniers irakiens ou qui tue par dizaines des soldats en Orient. Ou tel cet immonde viking de Behring, SS en son genre et pouilleux nazi, qui a assassine sans vergogne 71 civils de parmi ses concitoyens finlandais. Alors pourquoi s’excuser, Monseigneur, vous qui êtes si sympa, par ailleurs !
CHASSEURS D’HOMMES
Les chasseurs d’hommes ne sont pas reprouvés, leurs martyrs, seulement ! C’est un autre despote, un tyran, un vrai exterminateur, qui devait demander des excuses et partir. Fuir, tant que sa tête est collée sur ses épaules. Car il ne tire pas lui sur des éléphants, mais sur des milliers d’humains. Mieux, il massacre un pays et en liquide toute sa civilisation. Ce Tzar, il lui faut une vraie inquisition, à l’espagnole, une condamnation universelle, une damnation éternelle ! Mieux, Dieu n’a pas besoin de le ressusciter ! Je parle d’El Assad.
Cent millions de morts pour les deux guerres mondiales ! Les casseurs de civilisation actuels ne sont pas condamnés, leurs victimes s’entretuent, pourtant. Ça se passe en série. Alors que la religion de Mohammed se délite sous les coups de butoir des incrédules de tous les horizons, en Syrie l’islam se désagrège donc à cause des luttes pour le pouvoir. Qui du monarque républicain ou du peuple déchiré, qui doit avoir le dernier mot ? Seulement le peuple, n’est pas représenté que par les opposants ! Ce n’est pas d’aujourd’hui que les descendants des omeyyades démontrent de ces mêmes facultés. Au lieu de les réunir, la foi se dégage en fumées, devant la vague militaire ou laïque.
La Syrie plonge sous ses propres bombes. A l’instar de la Libye, qui éclate en luttes intestines, après avoir chassé l’inénarrable Satan, par la grâce des démons atlantiques ! A l’image de l’Irak où la guerre interconfessionnelle pour le même Allah continue de le flamber. L’Irak, où des luttes politico-religieuses ont éclaté » grâce aux Bush-men », voilà qu’il replonge dans le Moyen-âge, qu’il venait à peine de quitter. Chacun son genre de chasse aux fauves ou sa guerre de libération ! L’Egypte, l’Irak, la Libye, l’Iran, entre autres, ne sont que les victimes expiatoires des séismes telluriques politiques, qui ménagent l’îlot américain du Moyen-Orient et la tribu gâtée du bon dieu, Yahvé.
LES MOULINS A VENT
Pour trois fois rien, voilà que tangentiellement et sous le regard croisé, biaisé ou fier, de ses orgueilleux adversaires, voilà que le peuple belliqueux d’Espagne, mène une guerre contre son bon roi…Une guerre sommes toutes symbolique et rocambolesque ! Cervantès était là pour décrire Don Quichotte de la Mancha, en précurseur et héros national. Avec ses estocades sur le flanc et les ailes des moulins, les prenant pour des monstres. Pareils, les hispaniques de la métropole, assènent aujourd’hui les mêmes attaques au dragon, leur moulin de roi, pour du vent !
Ailleurs, ce sont des millions de millions d’euros qui s’en vont en fumée, sans regrets, dans les bombes ou dans les armes, pour menacer les frères ou pour en jouer, entre voisins…
Sont-ce les bombes de Sion sur Gaza ? Le phosphore, en moins ! Sont-ce des feux d’artifices, pour fêter la paix mondiale et la libération de la Palestine ? Ou la naissance du futur président de Syrie ? Non, on ne fait pas cas de ces futilités chez les Arabes, même si par ailleurs, certains font le manche auprès des banques ou qu’ils croulent sous les dons et les prêts des amis !
On n’en fait pas cas, chez les Arabes…Ont-ils tous du pétrole en abondance, pour le brûler et s’embraser autant avec ? Emportant avec ceux des centaines de milliers d’âmes…Ces crimes sui generis, ces guerres punitives in vivo sur les peuples, connaissant de temps à autres des gasps. Des rictus à l’histoire qui les malmène. L’exemple en est la grande solde des printemps arabes. Effronteries ou primeurs du moment, face aux pouvoirs locaux, qui pour rester maîtres du destin des peuples, se placent chacun sous la férule tutorielle qui le maintient en place savamment. Dessinant ça et là des avancées ou des retards perlés, selon les sympathies du moment et les alternatives des urnes …Elections en Olympe obligent !
LUBRICITE
Je ne comprends pas qu’un peuple puisse aduler les sports d’arène et qui devenu célèbre par là, en vienne à interdire à son roi d’immoler un éléphant…Pour le même sport ou les mêmes valeurs ! Courage, virilité, force, adresse et souplesse se conjuguent et se mesurent avec autrui. C’est discutable ! Sauf que ce courage là est biaisé et que les hommes épris de chasse sont fortement armés, ne laissant à la bête à laquelle ils se mesurent, nulle échappatoire, que celle de subir leur sentence de mort…Pour le sport, only ! Cette condamnation d’un être au néant, qui ne recherche a fortiori, ni les défenses ni la chair, ni les cornes ni la fourrure, est en fait dénuée de tout sens moral, de toute humanité. Et de l’utilité, tambien ! On comprend la sortie de Brigitte Bardot face à la bévue du roi. Qui plus est, s’il fallait faire un cadeau au roi, pour sa bonne convalescence, pourquoi, le sachant encore malade et fragile, ne lui avoir pas apporté un éléphant du zoo voisin ? Ceci afin de lui permettre de l’abattre de plus près, sans danger, pour lui…La preuve ! Et, cela sous les vivats du public, dans une arène plus glorieuse qu’un cirque de toréadors !
ON NE CRAINT RIEN !
Si les pays européens, leurs entités et leurs traditions, sont stabilisées depuis longtemps, il en est autrement dans leurs anciennes dépendances. Les comportements de leurs chefs sont respectés ou critiqués ouvertement. Frontières préfabriquées et douanes tracées au départ des tuteurs et colons furent infligées aux peuples soumis. La conséquence de ces traits de génies fut de maintenir artificiellement au sein des mêmes tribus de l’animosité. Leur dialectique est par là différente. En Afrique et en Orient, des facteurs de haine et de jalousie, balisent le monde et persistent. Alors que l’Europe s’unit malgré, son passé multiple, ses différences et ses déchirements. Plus au sud, irrédentismes et concurrences, se résument en une volonté d’expansion et d’hégémonie des mieux nantis sur les plus fragiles, quels que soient leur histoires antérieures et par là leurs droits. Avec ça et là des tendances belliqueuses, que l’on maintient et que l’on manœuvre, par calcul entre eux, afin d’activer les pressions politiques, extérieures, l’assujettissement et les ventes d’armement. Real politique ? Ainsi est le monde et ce n’est pas le tir d’un éléphant, la modique dépense qui va l’affecter, mais la critique, inutile, la suite sur la conservation d’un bon roi !
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 22 avril 2012