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SKINNER ET L’ENSEIGNEMENT ENSEIGNER A DE FAUX DEBUTANTS (3ième Partie)

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  SKINNER ET L’ENSEIGNEMENT

 ENSEIGNER     A    DE  FAUX DEBUTANTS (3ième Partie)

    Pour B.F. Skinner, la pensée disparaît derrière les comportements : lorsque nous voulons que

les élèves pensent, qu’entendons-nous par là, qu’attendons-nous vraiment qu’ils fassent ?

Il n’est pas moins important de définir les comportements auxquels on veut aboutir lorsqu’on enseigne à penser que lorsqu’on enseigne une matière quelconque (…).  La conception traditionnelle voit dans la pensée, une activité mystérieuse, d’ordre intellectuel ou cognitif, quelque chose qui se passe dans l’esprit, et met en jeu des facultés rationnelles.

Cette activité interne se traduit en action lorsque les idées qu’elle produit sont exprimées, mais elle n’est pas en elle-même un comportement. Aussi B.F.Skinner ne cherche-t-il pas à étudier ce que sont les mécanismes de l’activité cognitive.

Il définit certains comportements lui paraissant relever de la pensée et examine la façon de les installer, c’est-à-dire de les faire produire, puis de les renforcer. La démarche consiste à renforcer progressivement les réponses produites par un individu de telle sorte que l’on finisse par obtenir un comportement complexe que le sujet n’était pas initialement capable de produire.

Ainsi, on sélectionne d’abord des réponses spontanées,  ayant un rapport plus ou moins lointain avec la réponse finale désirée. Puis, parmi celles-ci, on sélectionne à nouveau les réponses se rapprochant du comportement final, etc. B.F. Skinner appelle « une contingence de renforcement » l’ensemble des réponses ainsi successivement renforcées.

Esprit systématique et peu enclin au doute, notre auteur analyse comme des comportements, renforçables,  et donc installables (c’est-à-dire pouvant être appris), l’attention : « il est possible d’amener l’élève à réagir sélectivement à certains traits de son milieu en jouant (…) sur les contingences de renforcement » ; la perception, qu’il assimile à des « comportements perceptifs internes » , la mémorisation mot à mot(apprendre  par cœur), la mémorisation thématique » où intervient le sens  du texte ; et enfin, la résolution de problèmes : résoudre un problème, c’est établir une nouvelle liaison entre un stimulus et une réponse, et cela peut se faire de deux façons : soit en modifiant le stimulus pour l’adapter à une réponse disponible, soit en créant une réponse nouvelle.

B.F. Skinner réserve plutôt le terme de résolution de problèmes à la première de ces deux façons de faire : « placé devant un type de problèmes, l’élève apprend à réagir de façon à se donner le maximum de chances de découvrir la solution ».

Il n’est donc pas tout à fait exact de dire qu’aucune réponse n’est à sa disposition.

Il ne dispose pas de solution, mais de réponses qui la rendraient possible. Encore faudrait-il, cependant, pour le cas d’adultes, associer suffisamment le public, à l’intégralité du processus d’enseignement/apprentissage ; mais de quelle manière ?/.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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