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L’Oriental mise sur le tourisme et l’agriculture

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· La mise à niveau des villes, également une priorité

· Les investissements en augmentation

L’Oriental a l’ambition de devenir un vrai pôle de développement. Depuis 2003, elle s’est dotée d’une feuille de route dans ce sens.
Longtemps marginalisée et enclavée, cette région, étendue sur 82.820 km2, soit 11,6% de la superficie nationale et comptant près de 2 millions d’habitants, est en passe d’opérer une véritable mutation sous l’impulsion des opérateurs privés et des pouvoirs publics.
«De grands projets structurants sont réalisés ou sont en cours de réalisation pour donner à la région les moyens de relever le défi du développement», souligne Mohamed Brahimi, wali de la région. Ces projets ont notamment pour objectif de connecter la région aux réseaux national et euroméditerranéen de transport de personnes, de biens et de marchandises. Cette interconnexion est assurée par l’autoroute Oujda/Fès, longue de 358 km pour un investissement de plus de 9 milliards de DH. Elle sera opérationnelle en 2010. Sur un linéaire de 194 km, la rocade méditerranéenne, financée à hauteur d’1,4 milliard de DH est déjà ouverte au trafic. Par ailleurs, la double voie Oujda/Nador est en cours de réalisation pour un montant de 434 millions de DH. Un projet de double voie est en cours entre Ahfir et Saïdia.
Dans la province de Figuig, un investissement de 150 millions de DH a été consacré à l’aménagement de l’aérodrome de Bouarfa. Les travaux prendront fin 2008. D’autres projets, plus importants, visent le développement des infrastructures portuaires et aéroportuaires. Une ligne ferroviaire de 110 km reliant Taourirt et Nador est en cours de réalisation pour 2,6 milliards de DH. L’infrastructure devrait être livrée en juillet 2008. L’aéroport d’Oujda-Angad aussi sera restructuré.
Une enveloppe de 650 millions de DH est allouée au projet, qui doit pouvoir accueillir 1,5 million de passagers à l’horizon 2009.
Pour tirer l’Oriental vers le haut, les opérateurs privés et publics misent particulièrement sur le secteur du tourisme. Outre la mégastation balnéaire, inscrite dans le Plan Azur, le littoral méditerranéen s’apprête à accueillir 4 autres projets tout aussi importants. Selon Farid Chourak, directeur du Centre régional d’investissement (CRI), les dossiers sont en cours d’instruction. Une niche est particulièrement privilégiée : l’écotourisme. Car développement ne doit pas rimer avec massacre écologique. Il s’agit de préserver les écosystèmes de la région.
Pour l’industrie, secteur encore en friche, un Pôle de développement industriel de la région de l’Oriental (Pdiro) a été mis en place. L’objectif est de mieux intégrer la région aux économies nationales et internationales. Ainsi, il est question de réaliser des parcs industriels, notamment à Selouane, province de Nador (72 hectares), et à Boughriba (67 hectares) dans la province de Berkane. Par ailleurs, la mise en place d’une zone franche (200 hectares), à Béni-Nsar est annoncée. Son aménagement est estimé à 780 millions de DH. Le projet devrait générer aussi près de 71.000 emplois.
En matière d’ingénierie et de T.I., l’implantation, dans un premier temps, de la société d’e-business Sqli et de 3 centres d’appels fera de Oujda une destination de l’offshoring. La construction d’un campus polytechnique permettra aussi d’accompagner cette dynamique économique en matière de formation de profils adaptés et répondant aux besoins du nouveau marché de l’emploi.
En somme, la région est en émulation, comme en témoignent aussi les résultats réalisés par le CRI, les investissements ayant quintuplé en 2006 par rapport à 2005.
Pour donner plus d’attractivité à la région, les autorités régionales ont initié de grands projets urbains en vue d’améliorer la qualité du cadre de vie des citoyens et des investisseurs étrangers. Oujda, avec son grand projet urbain, affiche 147 projets de requalification et de renouvellement multisectoriel pour un montant global de 3 milliards sur une période de 3 ans. La ville affiche l’ambition de devenir capitale euroméditerranéenne. Dans la même foulée, la ville de Saïdia, limitrophe du site touristique aménagée par Fadesa, rénove sa corniche et ses commerces.
Enfin, la région fonde de gros espoirs sur le fonds d’investissement de la région de l’Oriental qui vient d’être lancé (cf. www.leconomiste.com). C’est un formidable coup de pouce qui est donné aux entreprises de la région.


Agriculture aussi

L’agriculture et l’élevage sont aussi des secteurs que la région de l’Oriental entend appuyer. Notamment dans les filières agrumicole, oléicole et production de viande rouge. De fait, l’agro-industrie prend forme avec de nombreux investissements réalisés ou en projet. De plus, la pêche et l’aquaculture à Nador et la filière plantes aromatiques et médicinales dans les hauts plateaux constituent également de grands atouts.
Les coopératives spécialisées dans la production de produits du terroir se multiplient. Les filières privilégiées: l’huile d’olive, la clémentine et le miel de jujubier.

Mohammed Zerhoudi

L’ECOMISTE

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