Bouarfa: Les habitants en colère contre l’Onep
· Ils refusent de payer leurs redevances
· L’Office enregistre un déficit de 3 millions de DH
LE bras de fer qui oppose les habitants de Bouarfa à l’Onep depuis trois mois durcit. Les citoyens refusent de payer à l’Office national de l’eau potable (Onep) leurs factures de consommation d’eau. Des factures jugées trop élevées et relatives aux 3 et 4e trimestres 2006 et au 1er trimestre 2007.
Des habitants n’ont pas hésité à tabasser les contrôleurs ainsi que les personnes se rendant auprès des guichets de l’Office pour régler leur dû.
Les protestataires estiment que l’eau est trop chère à Bouarfa, localité très pauvre.
Malgré le déplacement d’une délégation composée de responsables de l’Office dans la ville, le 5 juin dernier, la situation demeure sans issue. Car même les arrangements à l’amiable proposés par l’Office ont été rejetés.
Pourtant, l’organisme public déclare faire des sacrifices importants dans la région. Selon un responsable, l’Office enregistre un déficit annuel de 3 millions de DH environ. Et les recettes n’atteignent que 650.000 DH par trimestre. Dans la région, l’eau potable revient à 0,70 DH/jour/habitant pour la tranche sociale qui concerne 75% de la population raccordée au réseau.
Les protestataires demandent à l’Office national de l’eau potable (Onep) de revoir à la baisse le prix du m3 sur toutes les tranches. Des tarifs préférentiels sont également exigés pour la tranche sociale. Les habitants réclament aussi l’exonération sur la taxe d’assainissement liquide.
La question de la qualité d’eau potable est également pointée du doigt. «L’eau est systématiquement contrôlée par l’Office, les services d’hygiène du conseil municipal et ceux de la santé publique», répond un responsable de l’Onep.
Mohammed Zerhoudi
L’ECONOMISTE
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