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Maroc : Législatives à J-2

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Maroc : Législatives à J-2

A quelques 48h00 de la fin de la campagne électorale qui se déroule actuellement au Maroc, il ne serait pas superflu d’en tirer un premier bilan et d’en tirer quelques hypothèses et conclusions.

Tout d’abord, il y a lieu de souligner que les partis politiques et les candidats à la députation ont parfaitement respecté les règles du jeu et aucun acte illicite n’a été relevé, exception faite de celui enregistré à Kenitra où une tentative d’achat de voix a été déjouée par les services Ministère de l’Intérieur et les incriminés condamnés à de lourdes peines de prison.

Les observateurs nationaux et internationaux n’ont constaté aucune intervention des autorités marocaines en faveur de tel ou tel parti  ou candidat et aucune plainte ou contestation n’a été déposée auprès du comité national de supervision des élections.

Enfin, si au début, la campagne électorale a suscité peu d’engouement auprès de la population, on a noté un intérêt de plus en plus aigu au fil des jours.

Ce nouvel intérêt s’explique aisément par la prise de conscience du peuple marocain de l’enjeu et du danger de ce scrutin ;

Je m’explique en commençant par le danger de ce scrutin, car il détermine l’enjeu.

Un faible taux de participation favoriserait notablement le parti islamiste du PJD mais aussi les Parti de l’Istiqlal et de l’USFP. Ces deux derniers, outre le fait, qu’ils sont coresponsables d’un bilan gouvernemental très négatif, n’ont que très peu renouvelé leurs élites.

Aussi, une victoire de l’un de ces trois partis, ou une éventuelle coalition entre eux pour former le prochain gouvernement remettrait en cause les vastes réformes véhiculées par la nouvelle Constitution et d’autres nouvelles lois ont recueilli l’adhésion de la majorité des marocains, tout âge confondu.

C’est pourquoi, face à ce facteur d’appréhension, une grande majorité de la population a décidé de se mobiliser pour faire entendre sa voix et faire barrage à une poussée islamiste et à un retour des anciennes figures politiques qui reviennent pour briguer un nouveau mandat

La transparence, la bonne gouvernance, les échéances politiques, le rajeunissement des élites politiques, la consolidation des acquis démocratiques, des libertés individuelles, la promotion de la femme, de la jeunesse, la protection des droits à la santé, à l’éducation, au logement et au travail  tels sont les véritables enjeux de ce scrutin du 25 novembre 2011.

Au final les électeurs marocains se rendront en masse le 25 novembre pour des élections qui seront placées sous l’œil scrutateur de l’Observation de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), celle d’observateurs et ONG’s marocains et internationaux.

 Le peuple marocain a parfaitement saisi ces enjeux et le danger d’une abstention. Ces élections législatives s’inscrivent en effet dans le cadre du processus de consolidation et de renforcement des institutions d’un Etat de droit moderne, basé sur les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance avec l’ouverture que connaît le champ politique marocain.

La question qui est sur les lèvres de tous les marocains, analystes et observateurs nationaux et étrangers, et bien entendu celui des dirigeants politiques est qui gagnera ces élections et avec quel score et taux de participation ?

A première vue, trois partis semblent émergés du lot et sont tous dans un mouchoir de poche. Aucun parti n’aura la majorité absolue. Une coalition semble émergée car composée essentiellement d’une jeunesse porteuse d’idées nouvelles et d’espérance.

Dans mon prochain billet, je développerai ce dernier point.

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