A PROPOS DE LA BONNE GOUVERNANCE… !
Depuis une dizaine d’années exactement, la notion de bonne gouvernance se fraie sûrement et fermement son chemin dans la gestion des petites et moyennes entreprises, ainsi que dans celle des grandes entreprises.
De plus en plus fréquemment utilisée dans les domaines de grosses industries, dans des pays ayant définitivement opté pour l’émancipation du développement durable, à grande échelle, la bonne gouvernance tend ouvertement à remplacer ou à balayer une certaine terminologie, en vogue, relative à la gestion des secteurs, des établissements, et des administrations de collectivités locales (…)
Parallèlement, des actions particulièrement audacieuses de décentralisation et de déconcentration, se développent essentiellement dans des pays où la régionalisation donne des signes de réussite notoire.
Désormais, on se démarque de toute gestion fortement ou relativement centralisée, évitant, irréversiblement et à tout prix, une concentration démesurée de potentialités humaines et matérielles, dans un seul point géographique donné, au détriment du reste du territoire national, sous de nombreux prétextes de diverses natures.
Force est d’affirmer, à ce sujet, que les besoins de décentralisation, de déconcentration, de régionalisation vont de paire avec de nouveaux outils et mécanismes de gestion locale qui nécessite des conditions de régionalisation probante, en plus d’une bonne gouvernance, qui suppose la mise en place de véritables systèmes où seraient représentés tous les appareils gouvernementaux depuis les grandes orientations générales, jusqu’aux modalités de suivi, de contrôle, et d’évaluation, en passant par les inéluctables opérations de responsabilisation, d’autonomisation, d’auto gestion.
Force est de constater, cependant, qu’on ne cesse, par les temps qui courent, de sur-employer, de sous-employer, de mal-employer, le concept de bonne gouvernance, comme il en est le plus souvent avec des valeurs abstraites telles que la démocratie, la liberté, l’égalité, la justice, la paix(…)
Peut-être ne serait-il pas inopportun, de rappeler certains principes fondamentaux de la bonne gouvernance, des principes qui exigent, à eux seuls, une encyclopédie intégrale, une littérature appropriée, un terrain propice, et des conditions optimales : la transparence des pratiques, la responsabilité des actions, la participation aux efforts/ actions, dans un état de droits et de devoirs citoyens.
Il ne s’agit donc pas de faire des transferts terminologiques, ou idéologiques, ni de se contenter de copier des modèles de bonne gouvernance. La condition sine qua none et primordiale, réside obligatoirement dans la démocratisation sociale, la création d’un climat de liberté, d’égalité des chances, de paix et de justice. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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