Quatre jours de protestation,de manifestation, de révolte des Egyptiens réprimés, opprimés,mal traités qui sont descendus dans les rues pour revendiquer pacifiquement des réformes politiques et économiques se sont écoulés  sans que les décideurs aient fait une déclaration,prononcé un discours. Ces longs jours n’ont pas suffit à susciter  une quelconque réaction positive de la part du pouvoir au Caire  ce qui  a laissé planer des doutes,nourrit des spéculations, des scénarios, et ce n’est qu’à la fin du quatrième jour, vers 22h30 GMT que le chef de l’état apparait à la télévision pour prononcer un discours dans lequel il a annoncé la démission du gouvernement,et l’engagement d’effectuer de réformes politiques.Mais les promesses faites  n’ont pas calmé les manifestants et  n’ont pas désamorcé la crise.Le cinquième jour les manifestants déçus sont descendus une autre fois dans la rue ,cette fois pour demander des élections présidentielles et législatives.  

   Les  dirigeants Egyptiens  dont la crédibilité entachée a à cause de l’abus de pouvoir, des pratiques mal saines de certains membres influents du parti national démocratique au pouvoir  savaient que les protestataires voulaient leur départ,leur démission se sont tus, gardaient le silence , faisaient la sourde oreille.Le ministre de l’intérieur qui devait assumer la responsabilité d’assurer la sécurité ,la paix aux citoyens était absent, les forces de police se sont retirées sous prétexte qu’ elles craignaient pour leur vie,et éviter tout affrontement avec les protestataires ce qui a encouragé les casseurs  à saisir le vide,l’absence des forces de l’ordre et se livrer au pillage..Les forces armées chargées d’assurer la sécurité  ont pris la relève après le départ de la police mais le nombre restreint  des troupes dans les rues ne  permet pas de répondre à toutes les demandes de secours lancées par les citoyens menacés par les bandits,les pilleurs. Certains observateurs prétendent que le peuple egyptien est soumis au chantage.

   Les décideurs Egyptiens attendent que les protestataires,les révoltés  soient épuisés,rentrent chez eux après s ‘être défoulés, s’être exprimés,avoir extériorisé Ils ont misé sur le facteur temps,l’usure,l’ennui, le déplaisir la « décadence » la régression du mouvement de protestation.Ils ne croient pas que les manifestants persévèrent,continuent leur marche.Mais les jeunes révoltés convaincus que la démocratie n’est jamais offerte mais arrachée ,ne se font pas d’illusions, décident de ne pas céder, de ne pas reculer .Les jours qui viennent sont décisifs et diront qui sortira  vainqueur de cette crise.