La grande leçon de Sidi Bouzid
La ville de Sidi Bouzid est la boite de Pandore d’où sont sortis les malheurs qui frappent la Tunisie. La situation politique est très grave en Tunisie ,elle frôle le chaos ;mais, en fait,l ‘événement de Sidi Bouzid est l’arbre qui cache la forêt.j’entends par là la question des droits de l’homme:la crise socio-économique ,le chômage des jeunes ,la liberté d’expression bafouée et les manifestants qui tombent par dizaines sous les balles des policiers et des militaires..Avec l’internet , les portables et les caméras d’amateurs,les nouvelles de dernières minutes arrivent à franchir les frontières et la colère qui frappe les jeunes Tunisiens s’est propagée jusqu’en Algérie .Tout le monde a vu à la télévision la violence des émeutes à travers les villes d’Algérie. C’est surtout les jeunes qui étaient au- devant de la scène.On a vu les dégâts matériels et en vies humaines.Toutefois,La situation est encore plus grave en Tunisie qu’en Algérie.
Pour la presse ,c’est le black-out total sur les événements. Avec la gravité des faits ,les médias du pouvoir sortent à peine de leur mutisme. Le malaise social frappe en vérité tous les jeunes arabes.,il s’ est généralisé ,il n’est pas propre à la Tunisie et à l’Algérie, le monde arabe en pâtit aussi .Les maîtres- mots qui ressortent de cette crise sociale sont: d’une part,l’appauvrissement des franges importantes des populations et le chômage de plus en plus accru des jeunes ,,et d’autre part, l’absence d’une démocratie réelle et effective dans la plupart des régimes arabes. Les spécialistes de l’économie s’accordent sur le fait que les richesses générées par ces pays profitent uniquement à ceux qui gouvernent , à leurs familles et aux classes privilégiées au détriment de larges classes défavorisées.
C’est pourquoi devant cette spirale de violence qui frappe nos deux pays frères, le monde arabe devrait tirer de grandes leçons .En l’occurence,le Maroc devrait faire preuve d’une grand prudence en se penchant de façon efficace sur la question épineuse du chômage des jeunes ;il devrait ,par exemple, accorder aux jeunes diplômés une aide financière si minime soit-elle ,en attendant de leur trouver du travail ,que ce soit dans le secteur public ou privé.¨Le gouvernement devrait également résoudre le problème des marchands ambulants en leur trouvant une situation stable et digne.II devrait lutter davantage contre la corruption.Il devrait également assurer le contrôle des prix de denrées à travers tout le royaume.L’expérience a montré que l’explosion de la colère des jeunes peut s’enclencher dans la rue et spontanément sans l’initiative des organisations syndicales ou politiques comme c’est le cas en Tunisie ou en Algérie.
Tout cela ,afin de ne pas revivre le spectre des années 80 et 90 qui rappellent les soulèvements populaires des grandes villes marocaines comme Fes et Casablanca .
5 Comments
bravo! professeur Khlifa Boumediene un bon article
Les peuples du Grand Maghreb en révolution.
Bonjour,
J’ai signalé votre page sur le blog :
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Cordialement
Tout feu, toute femme
Carthage s’embrase puis s’embrasse…
La Tunisie, qu’on se le dise ou non, a été toujours gouvernée par des femmes, sous le sceau du secret, derrière un voile ou sur l’oreiller…
Dans ce pays à feu et à sang, y a plus que des femmes et des infâmes au pouvoir, craignant tous et toutes la soudaine apparition d’un moujahid, d’un guide ou d’un caïd pour éteindre le feu des âmes en flammes.
link to tueursnet.com
Mr khalifa vous risquez le sort que ceux qui ont critiqué l’etat أ، l’issue des evenements du 16 mai.Bravo pour ce courage