Monsieur Nejjari commence son article intitulé ’’Pourquoi les enseignants refusent-ils la note 154 ?’’ par me remercier pour avoir traduit ladite note à la langue française, comme si c’était là tout ce qu’il y avait de bon dans ce que j’ai écrit sur cette note qui continue à soulever de vives polémiques parmi les enseignants. Il n’a pas parlé de la lecture objective et constructive que j’en ai faite, il n’a pas parlé non plus des problèmes que cette note vise à résoudre, à savoir:  la transparence, le contrôle des absences des fonctionnaires, le traitement pédagogique des heures perdues au bénéfice de l’élève et le maintien des élèves à l’intérieur de l’établissement en cas d’absence du professeur, le traitement administratif par la mise en application des procédures disciplinaires à l’encontre des contrevenants…. Au lieu de traiter le contenu de la note, Monsieur Nejjari, énumère d’autres maux comme le sureffectif, le manque de professeurs, la lourdeur des programmes, les fréquentes absences de certains professeurs qui cumulent entre d’autres activités comme les professeurs/conseillers communaux ou municipaux et les professeurs-présidents d’associations de parents d’élèves( dont Oued Eddahb fait les frais et les élèves paient le lourd tribut), la précarité des infrastructures et des équipements, la non rationalisation des dépenses, la pratique de la politique du ravaudage ,etc.…A aucun moment, l’auteur de l’article n’a pris en considération le contenu de la note 154, comme à aucun moment il n’a planifié de  réunion avec les signataires de la pétition pour discuter son contenu de manière positive, constructive et responsables. Tout ce qu’il y a, c’est que les signataires de la pétition ont signé pendant la récréation, sans que la note leur ait été ni présentée ni lue. Il est vrai qu’elle était épinglée sur l’un des pans d’un tableau noir posé à même le sol. Mais pour la lire, il fallait se mettre à quatre pattes. De plus, la lecture de la note et la compréhension de son contenu nécessite un certain de temps que la récréation n’offre pas.

Pourquoi les professeurs refusent-ils la note 154 ? La réponse est simple : ils ne l’ont pas lue et ceux qui l’ont lue, ils l’ont fait de manière hâtive. Ceux qui l’ont lue de manière réfléchie manquent sans doute de courage pour faire marche arrière, comme je l’ai fait.

Monsieur Nejjari donne aux lecteurs une idée juste de la manière dont on fait l’amalgame entre ce qui est dit dans la note et les nombreux problèmes dont souffre notre système éducatif et scolaire. La note 154 parle des axes de transparence, de contrôle, de traitements administratif et pédagogique et Monsieur Nejjari parle d’autres axes non moins importants que la note ne soulève pas.

En conclusion, si l’unanimité était un critère de vérité en matière de religion, on en serait encore à adorer Houbal, Allat et Manat ou d’autres idoles, si l’unanimité était un critère de vérité en matière de sciences,  on en serait encore à enseigner à nos élèves que le soleil tourne autour de la terre et que la terre est le centre de l’univers. Les Prophètes et les hommes de sciences, à eux seuls, ont tenu tête à leurs contemporains et ils ont eu le dernier mot car ils détenaient la vérité qui leur est insufflée par le Créateur ou inspirée par la conviction mathématiques. Si aucun des signataires des pétitions ne s’était rétracté, cela ne prouve pas que l’ensemble de ceux qui l’avaient signée étaient sur la bonne voie et que je sois le seul égaré.