L’armada d’un lycée
Le lycée Oued Eddahab est sans aucun doute, l’un des mieux enrégimentés et des mieux ‘’engendarmés ‘’ de tous les lycées de l’oriental. En effet, se trouvent réunis en son sein, aux côtés du conseil de gestion, des représentants des centrales syndicales, des journalistes possédant leurs propres organes de presse, une association de parents d’élèves dont le président est également professeur au lycée. Voilà donc des atouts à considérer comme positifs, que d’autres lycées n’ont pas le bonheur d’avoir et à mettre au profit du lycée Oued Eddahab.
Mais il n’en est rien, et ce qui semble un avantage au premier regard est, hélas ! un handicap manifeste dans la réalité ; et ce qui pourrait être considéré comme étant une force à ranger dans son camp et sur laquelle il peut compter pour son bien être, n’est en fait qu’un mirage, une chimère, une illusion. Ces voix qui auraient pu s’élever, au sein du lycée pour le conseil de gestion, dans les sièges des différents syndicats pour les militants syndicalistes, dans les salles de rédaction pour les journalistes, au lycée ou ailleurs pour l’association des parents d’élèves, pour parler du lycée devant les responsables administratifs et pédagogiques et défendre ses intérêts auprès d’eux, ou le faire connaître par des partenaires susceptibles de s’engager dans des travaux de réaménagement, de rénovation, de ravalement ou d’équipement, préfèrent voir s’écrouler et aller à la dérive un lieu où se pratique la pédagogie de manière malsaine. Un lycée aussi vaste et à l’appétit aussi gourmand ne peut être gouverné par son seul directeur.
Ce directeur qui est constamment au lycée, il faut l’avouer, et à toutes les heures de la journée et qui semble avoir l’œil à tout, a besoin de partenaires sûrs et sur qui il puisse compter pour l’épauler dans la tache ingrate de conduire les hommes et celle de gérer les affaires du lycée qui sont si nombreuses, si variées et si ardues. Les membres du conseil de gestion, ceux des centrales syndicales, ceux de l’association des parents d’élèves ainsi que les représentants des médias, et toute l’armada composant les fonctionnaires travaillant au sein du lycée, s’ils avaient voulu œuvrer pour le bien du lycée ont toutes les qualités requises pour le faire, s’ils avaient exprimé leur volonté de les mettre a contribution, ils seraient allés de l’avant de ce lycée pour en faire un lycée pilote. Ils constituent une force et par conséquent un capital vital, considérable et non négligeable. Mais l’aphasie et l’inertie sont les maîtresses du lieu quand il est question de venir à la rescousse du lieu et des gens du lieu. Si donc le lycée Oued Eddahab est le mieux enrégimenté et le mieux ‘’engendarmé’’ en personnes influentes, il n’en demeure pas moins qu’il est le moins bien servi par elles.
Aussi en est-on en passe de nous demander : Depuis quand la salle des professeurs est-elle sans chaises et dans un état d’abandon et d’oubli? Depuis quand les professeurs du lycée s’assoient-ils pour remplir leurs documents dans leurs salles de classe sur des chaises justes bonnes à être utilisées par des marchands de tabac au détail dans les coins des rues des quartiers malfamés sis à la périphérie de la ville? Depuis quand les casiers pour courriers des professeurs ressemblent-ils dans leur structure et dans leur esthétique à un pigeonnier? Depuis quand les salles de classe, dont la gangrène et la lèpre rongent les murs badigeonnés par des coups de pinceaux précipités, n’ont-elles pas été repeintes ? Ces questions sont destinées aux responsables au niveau de la délégation, au niveau de l’académie, chacun selon ses responsabilités, chacun selon ses compétences.
En attendant :
De la tribune que nous offre le site OUJDACITY, je revendique le droit de m’asseoir sur une chaise convenable sans prétendre au droit à une chaise confortable. Je ne demande rien de plus que de faire usage d’un droit élémentaire, naturel, biologique et humain : celui de m’asseoir pour reposer mes jambes fatiguées le temps d’une récréation, le temps d’une pause.
5 Comments
Tout à fait d’accord avec vous Monsieur Zaied! …sauf pour « les qualités requises » des personnes de l’armada…
Merci monsieur tayeb zaid de ce fait
Je suis tout à fait d’accord avec toi Mr ZAID, et je pense de même pour presque tous les établissements scolaires,mais je pense que c’est au conseil de gestion et la comité exécutif de l’école de réussite de penser à équiper la salle des professeurs et d’offrir un climat favorable aux enseignants et penser à créer une parfaite ambiance ,mais il ya toujours des opposants surtout des intendants » trésoriers » qui ne pensent à rien sauf épargner des fonts et gaspiller de l’argent tout en ignorant les intérêts du corps enseignants et faire des achats suspects .
ان الارمادا التي تتحدث عنها يا أستاد زايد متواجدة في كل المؤسسات التعليمية وخاصة التأهيلية منها.وتقاعسها في آداء مهامها له اسباب منها ما هو موضوعي ومنها ما هو تافه.لن أخوض في هده الاسباب لأني بصدد كتابة مقال في الموضوع .ان الساكت على الحق شيطان أخرص .و ما جاء في مقالك لا يهدف الا للاصلاح وخلق جو مريح للاساتدة واتمنى ان لآيزعج أحد. وأساتدة وادي الدهب ما يزالون ينتظرون وعود السيد النائب أبو ضمير ومدير الاكادمية الحالي في المساعدة على حل بعض المشاكل والتي هي كثيرة وكثيرة جدا -هشاشة البنية التحتية- الخصاص في الموارد البشرية -الخصاص في الحواسيب -غياب النظافة في بعض الاقسام-…..
Je tiens au départ à saluer mon collègue pour son courage et sa sincérité, on sent vraiment , à travers ses écrits, cet amour porté à notre noble métier qu’est l’enseignement, mais il faut avouer aussi que le discours entretenu par m. Zaid développe dans ses grands traits ce que les psychanalystes appellent « l’attitude victimaire » et cela bien sûr au détriment de l’action prononcée pour le changement. C’est presque facile de dénoncer, de critiquer voire démonter une réalité quelconque mais ce qui demande encore plus de courage, de persévérance et de ténacité c’est le fait d’agir, de proposer d’autres alternatives et de veiller à leur réalisation.
C’est bien d’avoir la culture et l’audace de protester mais c’est encore meilleur d’avoir la force propositionnelle et la créativité nécessaire pour affronter les complexités de notre vécu