Maroc / Algérie : Réouverture de la frontière terrestre
Partie de Londres le 10 octobre 2010, la caravane humanitaire » LA ROUTE DE L’ESPOIR » est arrivée au Maroc au port de Tanger le 14 courant avant de mettre le cap, le lendemain, sur Oujda via Fès.
Il était midi quand les 67 ressortissants britanniques de diverses origines ( Maroc, Algérie, Libye, Afghanistan, Pakistan, USA, Nouvelle Zélande……..) ont rejoint le poste frontalier Zouj Bghal à bord de 27 véhicules en majorité des fourgonnettes transportant des aides sanitaires, scolaires et vestimentaires, d’une valeur estimée à un demi millions de livres sterling, déclare le coordonnateur de la mission. Et de préciser que la traversée du Maroc s’est déroulée dans de bonnes conditions et en remercie les autorités marocaines
Mais, il a fallu deux heures pour que les autorités algériennes qui mettent comme condition à la réouverture de la frontière terrestre algéro-maocainne moult arguties, autorisent les 67 volontaires à traverser à bord de leurs véhicules à traverser le no man’s land et accéder au poste frontalier nommé en anglais » frontier post akid lotfi’s » pourtant, le français est la première langue étrangère en Algérie.
De fait, s’il n’est pas possible aux populations du Maghreb de circuler librement par voie terrestre dans les 5 pays, Alger s’est retrouvée, une fois de plus, contrainte de rouvrir à des britanniques cette frontière fermée depuis 1994 suite à l’attentat survenu dans l’hôtel ASNI à Marrakech avec l’appui des services secrets algériens. En effet, le pouvoir d’Alger serait ridiculisé s’il avait interdit l’entrée de la caravane en territoire algérien du fait qu’il s’agit d’une action humanitaire dirigée vers Gaza, prison à ciel ouvert, assiégée injustement et cruellement par l’armée israélienne. Mais n’existe-t-il pas des raisons aussi importantes à plus d’un égard pour les peuples des 5 pays du Grand Maghreb; raisons qui devraient ramener le pouvoir d’Alger à la sagesse. Entre autre, citons le coût considérable du non – Maghreb en terme d’emploi, de croissance économique, d’échanges commerciaux, de coopération, le calvaire que vivent des milliers de familles des deux côtés de la frontière, un véritable mur de Berlin que les militaires d’Alger ont dressé pour empêcher parents, enfants, conjoints, oncles, tantes…de se retrouver.
Aucun commentaire