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SI TU TE RÉVEILLES, ENTRE SOLITUDE ET CONSCIENCE

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SI TU TE RÉVEILLES, ENTRE SOLITUDE ET CONSCIENCE

 

LETTRE AUX ETOILES
SI TU TE RÉVEILLES, ENTRE SOLITUDE ET CONSCIENCE

Suis-je conscient, suis-je éveillé ?
Vous et moi, nous sommes supposés l’être,
si j’écris et que vous me lisiez !

Si tu te réveilles, si tu t’éveilles, conscient, si tu as conscience que tu es conscient, mon ami, tu t’apercevras que tu es seul ! En dehors des rencontres, lors de la vie courante, du travail, au sein de la famille, tu es absolument seul, même s’il y a des gens, autour de toi ou à coté de toi. Organisme entier, parasité, infecté malade, ou absolument sain, tu es un cosmos à toi tout seul, vivant à l’intérieur d’un espace clos. Un espace physique et temporel, hermétique, différent de celui des autres. Et ce, quelles que soient leurs ressemblances ou leur liens avec toi. Tu es aussi un être minuscule, entier complexe, pluriel et singulier, mais insignifiant dans l’espace et dans ton rôle, si ce n’est pour nuire pour certains ! Parfois utile ! Ne soyons pas nihilistes ni ingrats à ce point !

Tu es absolument seul et désorienté, au milieu d’un univers fait d’immensité, d’une méconnaissance et d’inconnues. Tu es absolument seul, dans un vide fait d’une multitude d’êtres inconscients, négligents, ignorants qui s’ignorent les uns les autres. Oui, nous ne sommes pas seuls dans cet univers, ni sur cette terre, même si certains sont solitaires.
Apprend donc à t’éveiller maintenant que tu as le temps de profiter de ce réveil ! Bois de tes yeux et observe de par ton intelligence, par les sens que possède ton corps, cet univers tellement vide, complexe et plein, dans lequel tu te noies…Effarement et impuissance, tu as dit !

Apprend à dire, à observer d’abord et à parler ensuite avec autrui. Autrui, c’est aussi ton milieu, ta rue, ton école, ta famille, ta communauté, ta région, ton pays. Non seulement tes amis, mais aussi tes adversaires et tes ennemis ! Oui, c’est difficile à comprendre pour ceux qui n’ont rien, ni famille, ni maison, ni travail pour adhérer à ces vues, à ces opinions et critères civiques qui paraissent aux démunis, plus virtuels que vrais ! Et qui font la différence entre l’aisance et l’ignorance, la réflexion, la négligence ou l’intérêt.

Autrui, ce sont les liens que tu tisses avec ceux qui ont les mêmes repères que toi. Ceux sur lesquels tu peux t’identifier et t’y reconnaître. Avant d’aller vers autrui, sache qu’il y a une confrontation des ego, un conflit latent des intérêts, des sensibilités qui réveillent des humeurs et des défenses ! Ces marques affichées, ces repères latents, sont ces liens symboliques ou organiques, qui sont annonciateurs de particularismes et de différences, des seuils à faire respecter et à défendre !

Si tu as instinctivement conscience de toi-même, ici sur la Terre, que garderas-tu comme particularités, avant d’aller définitivement ailleurs ? Que seras-tu, qui seras-tu, comment et où seras-tu ! C’est la partie surréaliste de l’existentialisme livresque qui n’a pas été traitée par les inventeurs du mot ….Me semble-t-il, même si les religions ont de leurs multiples côtés, colporté chacune à sa façon, depuis des millénaires, des scénarios dissemblables ou disparates…Assez pour confondre les hommes et les opposer les uns aux autres, faute de les rassurer ! Faute de les unir dans une même adversité. C’est la désunion et la haine, la supériorité des dieux et de leurs hommes qui s’est répandue sur Terre, à travers les empires et les religions !

Ailleurs, auras-tu immédiatement conscience de toi-même ? De l’endroit où tu giteras, là où tu es supposé te reposer, en attendant d’être comptable, selon les religions, de ton destin, de tes libertés relatives, de tes faits et méfaits ?
Puritains et fondamentalistes se confondent. Mais en fait, c’est chacun son credo. Banni sur Terre, impuissant ou coupable, demain tu seras présenté face à tes responsabilités ou absent de l’Au-delà, anéanti à jamais. Les plus sages, les plus positifs, ont choisi de croire et de tenter de s’assurer les grâces du Jour du Jugement. D’ici là, l’humanité a de longs jours à espérer, paradis et justice dans l’Au-delà, se bornant à lutter pour la vie sur Terre, en attendant !

L’homme vit et se transmet sans savoir compter les cellules qui le composent ni pouvoir entrer en contact avec ses hormones, incapable de varier leurs composants ou les diriger….Une belle mécanique, mais inconsciente de ce qui la compose, même si elle sensible en partie et qu’elle voit.

Comptes-tu les feuilles de cet arbre que tu cultives ou les gouttes d’eau irisées qui se déversent de ton tuyau d’arrosage ? Des créatures parallèles, des ondes que l’on ignore, comme celles de nos molécules que l’on n’a pas encore identifiées, ne doivent pas laisser tout ça couler ,se développer ou périr, sans être coordonnées ou estimées…Mais, c’est pour le compte de Qui, en fait ? Qui nous protège ou nous surveille ? Qui calcule et regarde se mouvoir les quarks et les spins des électrons ?

Tapie derrière les nuages et regardant par-dessus, tu m’épies d’un seul œil opaque et tâché. Je te vois me regarder. Tu me nargues passant d’une crête ondulée à un creux ? Derrière la masse des nuages où je devine tes combines. Tu es un espion et un révélateur. Délateur, veilleur de nuit et éveilleur des consciences. C’est vrai que c’est grâce à toi que j’aperçois l’état de ma solitude, la solitude du noir, les secrets du noir ! La conscience de l’ignorance et de la solitude ! Le noir de l’inexistence, mais aussi la lumière de la vie et le noir de la solitude, le complètement noir de l’inexistence et de l’espace, non encore créé, qui dit-on, ne cesse de s’étendre.

Le temps et les limites effarantes, sans parler des facteurs, des paramètres, des mesures des choses qui nous restent inconnues. Les étoiles lointaines et arrogantes, scintillent-elles juste pour elles, ou pour illuminer nos cieux ? Elles donnent quelques repères à l’espace de cet univers qui va en s’étendant. Parmi celles qui portent des numéros, des noms arabes ou latins, il y a elle, la plus grosse d’entre les étoiles ! Si elle me voit, elle ne m’entend guère ! En tout cas elle ne répond pas ! Pas plus que les caméras de gendarmes, elle ne dialogue pas, mais elle est le témoin. N’est-ce pas ? Sait-elle que j’existe, sait-elle que je la vois ?

Vois, celle-là ! Elle valse entre les dents des bambous, cette palissade verte de mes voisins d’en face ! Elle apparait et s’enfuit, sans se déplacer. Je sais qu’elle ne part pas. Elle lit les lettres et les mots que forment les palmes et leurs feuilles. Elle déchiffre les langues et les louanges que les arbres font au Seigneur…Elle lit comme les rubis lasers lisent les DVD ! Non, tu ne les entends pas ! Moi, je ne la quitte pas des yeux, mais elle me nargue. J’ai dit comme que l’étoile d’en face, est comme une star que j’aime et qui ne me connaît pas ! Le sort des fans est ingrat et infâme !

Elle est comme cette diva immense qui est morte et que j’entends avec plaisir encore des fois ! Elle est comme cette actrice qui joue un rôle ‘’dans’’ mon écran de télé. Elle est belle pour elle-même, certes, ou peut-être même pas ! Elle est belle, mais elle l’ignore ! Moi et toi nous le disons : nous l’apprécions ainsi ! C’est culturel, c’est tout. Elle, elle ne sait pas ce que c’est qu’être belle, pour moi et pour toi ! Elle est si petite en fait. Ce sont les astronomes qui nous racontent que certaines étoiles, telles les stars dépassent de plus de mille fois notre boule diurne, le Soleil !

Alors voici un test. Si j’éteins mon poste, la grande chanteuse, cette actrice adulée s’en va ! Comme si elle n’existait pas, comme si elle n’a jamais existé ! On flotte là, dans le virtuel ! On y clapote, on y barbotte encore une fois ! Ça se voit que j’écris ça d’été, un jour de canicule ! Notre jugement n’intègre pas les faits de fiction ni les rêves, la philosophe ou l’imagination. Virtuel, c’est le mot magique de notre époque ! L’immense star, vivante ou morte, et même si elle n’a jamais existé, peut être entreposée là, dans un dévédé, à la porté de chacun! Elle est bien à moi, quelque part…Dans ce monde-ci ! Je la partage, oui ! Elle ne sera pas usée de sitôt…Elle me survivra ! Elle veut, elle ment, elle persiste, elle disparait, elle reste à la portée !

Bien des étoiles sont mortes sur Terre et dans l’espace, laissant un grand vide ou un trou noir ! Elles ont crevé les écrans pour sombrer dans le noir ! Plusieurs réapparaitront pour nous. Mais toi la grande et superbe Étoile du Nord, toi et tes comparses, vous disparaitrez un jour. Avalées pour ne plus réapparaitre dans l’immense et terrible lointain ! Qui êtes-vous ? Que cachez-vous à nos yeux impuissants ? Que représentez-vous pour moi, et pour cet univers ? De petits luminaires qui jettent de furtifs regards nocturnes sur certaines régions ? Des diamants qui enchantent nos enfants ? Des totems qui remplacent nos Dieux ? Des corps célestes, qui défient nos scientifiques et tous les êtres…Humains ou pas ! ?

Oui, vous avez un rôle immense nécessairement immense dans cet univers ! Nous n’en savons quasiment rien ! Celui de nous voir et regarder comme des spectatrices ? Lointaines et hautaines ! À la bonne heure de vous savoir vous intéresser à notre fragile et furtive petitesse ! Vous voir organiser la vie autour de vous, pour nous, avec un calendrier pour notre vie et un planning pour notre fin ! Afin que des êtres comme moi et toi, ma Lune, vivent, sentent et partent ! Et vous resterez là, un long moment. Un rien de temps en fait en fait, vu l’immensité de l’espace temps ! Soyez témoins quand même, que je crois en quelque chose d’immense qui a déterminé votre création, votre parcours et votre présence en face de moi ! Quand vous aurez reçu mon message, même si je ne suis pas là, transmettez en grand mon admiration, à votre manière, avec mes louanges à Celui qui nous crée et nous détermine, à Celui qui nous voit et que je n’aperçois pas !

DR IDRISSI MY AHMED
KENITRA, LE 18 AOUT 2010

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