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PHENOMENE : LES GLADIATEURS D\’OUJDA

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‏Tous les genres de cinéma qui sont passés sur les écrans des salles de projection à Oujda ont laissé des traces sur le comportement de nos jeunes oujdis de cette époque ou le cinéma était le seul espace ou on pouvait rêver le temps du visionnement d’un film.
‏Parmi ces genre de films , celui qui les a impressionnés le plus c’était ce qu’on surnommait les films d’Hercule ou de Maciste tellement on n’ en retenait que son côté fantastique c’est à dire les performances physiques extraordinaires des protagonistes qui évoluaient durant le récit alors qu’ils(ces films) racontaient les prouesses de héros de la mythologie grecque ou des personnages historiques de la Rome antique.Et si Si Tayeb incarnait la mouvance hindoue par ses imitations presque parfaite des chanteurs des studios de Bombeywood,Hmida dit EL FORMA,Bouziane et Marrakchi représentaient celle d’Ulysse et de Spartakus et avaient le regard plutôt tourné vers Athènes,Troie,Pompéi ou Rome.

‏C’était à chaque 1er Mai ,lors des célébrations de la fête des travailleurs, qu’on pouvait voir ces athlètes hors de leur salle d’entraînement Ils venaient parader à travers les boulevards et les rues de la ville.Ils ouvraient le défilé d’une certaine centrale syndicale Les bien bâtis au devant,ceux en cours de construction derrière Ils étaient habillés en gladiateurs:jupons courts, ceintures aux poignets,aux pieds des sandales aux lanières de cuir .Leurs corps bronzés,luisaient au soleil ardent du mois de Mai.Ils avaient les poings serrés. l’air concentré sur leurs corps ou rêvaient de temps en temps à leurs idôles.Ils marchaient au rythme des tambours de la clique qui était en tête du défilé.Ainsi, ils arpentaient un circuit bien défini auparavant dans une discipline qui forçait le respect et l’admiration Ce phénomène des gladiateurs du 1er Mai a survécu pendant longtemps à Oujda même si le genre de cinéma qui les avait produits avait fait son temps

.Mais avec le retour en force de la “PUDEUR »dans la société a fait que ces gladiateurs doivent se cantonner dans leurs salles malgré eux car le corps n’était plus une propriété individuelle mais celle de la société,un corps qu’il ne faut pas « exiber » mais à cacher.C’est ainsi que nos salles d’haltérophilie ne produisent plus la beauté du corps mais des corps de videurs ou ceux d’ agents de sécurité. L’athlétique a pris le dessous sur l’esthétique.
Feu Hmida nous a quitté dans notre ‏indifférence presque totale,lui qui,de son vivant, ne laissait personne indifférent à son passage.Lui ,qui par ses spectacles soit dans certaines salles de cinéma ,(Vox surtout)soit dans la rue voulait sans doute passer le message qu’un corps cultivé n’est pas seulement une masse de chaire, une force en elle même mais c’est aussi une beauté obtenue à force de travail et d’exercices étalés sur le temps
‏Maintenant qu’il n’est plus,HMIDA EL FORMA ne mérite-t-il pas une petite attention particulière de la part du Conseil de la Ville en donnant-par exemple-son nom à une rue d’Oujda( pas n’importe) ou à un service public,organiser un tournoi de culture physique qui porte son nom (Et c’est pas l’imagination qui va manquer!!) Ceci est le moindre des lauriers que méritent Hmida et ses gladiateurs !!! . ” :..[/b]

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4 Comments

  1. abdelmalek
    21/06/2010 at 22:22

    vraiment je vous remercie de votre regard vers un passé pas très lointain mais o combien très cher à nos esprits que dieu ait si hmida en son âme wa mata3aho allaho fassiha jinanih

  2. skou
    23/06/2010 at 00:31

    OHHHHHHHHHH!!!
    C EST DOMMMAGE

  3. mostafa
    26/06/2010 at 21:07

    je me rappellerai toujours ses exhibitions à l’umt et dans la salle des jeunes actuellement majliss el ilmi de bab el gharbi les années 62 et 63 …et oui le bon temps est derrière nous. si dans certaines villes du royaume la culture du corps est mise en évidence chez nous à oujda tout est devenu « hram » imposé par des gens qui ne sont pas d’OUJDA. qu’ils aillent ailleurs , chez eux interdire….

  4. belmaati hassane
    26/12/2013 at 23:15

    quelle nostalgie ; revenir au temps de l umt a bab el gharbi ou j est passer tte mon enfance j habitai a deux pas je me rappel de hmida forma la derniere fois que je lai vu il etais chaufeur d autobus nous les jeunes a l epoque ont etaient fasciner; noublions pas mustapha cycliste il etait kassal a hammam qdim ; meme les sdf ont laisser leurs empreints sur la ville brahim malik echamma (le roi du tabas); et bouraada (بورعدة ) sans oublier l incroyable (bazi) que tout oujda digne de se nom doit connaitre ca fait bien longtemp que j ai quiter le quartier ; oujda ; le maroc ;
    seulement pour les oujdis( gheta@hotmail.fr )

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