Repr2sentant plus de 95 % des entreprises, la PME occupe une place importante dans l’économie marocaine. Toutefois, ce tissu économique demeure fragile, fragmenté et trop figé dans des schèmes de gestion traditionnels pour ne pas dire archaïque. Aussi, l’état et le secteur privé se sont-ils engagés à travers le pacte national pour l’émergence industrielle signé devant  le souverain le 13 février 2009 à mettre en œuvre une stratégie nationale pour le développement de l’industrie marocaine.

Pour sensibiliser les opérateurs économiques de la région de l’oriental aux objectifs de cet engagement, le ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, l’ANPME et la CGEM ont organisé, à Oujda le 12 février 2010,  sous le thème «  Compétitivité des PME » les Journées Régionales de l’Industrie aux travaux desquels ont pris part plusieurs acteurs économiques des autorités régionales, d’universitaires, d’élus et de chefs de services extérieurs.

Présidant ces journées, Ahmed Chami ministre du C.I TN a mis en exergue les111 mesures retenues pour le développement des plateformes intégrées, la vision stratégique élaborée et les objectifs à atteindre à l’horizon 2015. Ce programme a nécessité, selon le ministre, une enveloppe budgétaire de 12,4 milliards de dirhams dont 34 % dédiés à la formation et aux ressources humaines et 24 % aux incitatifs pour investisseurs.

 A cette occasion, Chami a déploré que le tissu de la PME demeure fragile, fragmenté et trop fragilisé. Quant au tissu économique de la région de l’oriental bien au dessus de ses possibilités, il ne contribue à l’industrie nationale, selon le ministre, qu’à hauteur de 3 %. Les 361 entreprises régionales génèrent moins de 8000 postes d’emplois. Toutefois le ministre reste optimiste quant au devenir de la région en pleine mutation.

Mohammed Brahimi, wali de la région affichant le même optimiste a rappelé les grands projets structurant la région et ceux inscrits dans le cadre du Pôle de Développement Industriel de la Région de l’Oriental- PDIRO- , en l’occurrence le parc industriel de Selouane, le pôle agroalimentaire de Madagh et le technopole d’Oujda Angad ainsi que les nouvelles zones industrielles et les projets de réhabilitation des zones existantes. De fait, précise le wali, la région est en phase de se positionner en véritable pôle économique connecté aux meilleures normes de compétitivité internationales

En marge de cette rencontre, couronnée par un débat fructueux, le ministère, la wilaya de l’Oriental et la CCIS Oujda ont signé un accord de partenariat d’une durée de 2 ans pour appuyer la modernisation de la PME locale.

Pour réussir cet engagement état-  secteur privé, il faut d’abord assainir l’environnement économique national.