· 55.000 agriculteurs sont concernés

UNE journée d’étude portant sur le plan Maroc Vert de la région de l’Oriental a été organisée jeudi dernier par la Direction régionale de l’agriculture de l’Oriental en partenariat avec l’Université Mohamed Ier d’Oujda.
La journée, tenue à la Faculté des lettres et sciences humaines d’Oujda, a été l’occasion pour présenter le plan Maroc Vert à l’échelle nationale et surtout régionale au public. La rencontre avait pour objectifs une meilleure prise en compte de la nature et de l’impact prévus des projets initiés dans le cadre du plan Maroc Vert pour l’Oriental, et un développement efficace avec l’ensemble des partenaires pouvant contribuer à l’essor agricole régional notamment les départements en charge des programmes de la recherche, la formation professionnelle… Des ateliers de production végétale, de production animale et de programme transversal ont été organisés à cette occasion pour fournir des recommandations dans le cadre de ce plan régional.
Un diagnostic approfondi de la situation actuelle de la région, élaboré dans le cadre du plan agricole régional, a fait ressortir un certain nombre de faiblesses comme la rareté de l’eau, la prédominance de la micropropriété, le faible taux d’encadrement… Les forces, selon ce diagnostic, seraient les rendements potentiels importants (betterave : 80 t/ha contre un rendement moyen de 47t/ha, agrumes : 60 t/ha contre 21 t/ha), le tissu organisationnel important…
Quant aux projets initiés dans le cadre de ce plan au niveau de l’Oriental, ils s’élèvent à 77 projets mobilisant une enveloppe de 9,122 milliards de DH et visant 55.000 agriculteurs. 41 de ces projets, soit 5,102 milliards de DH d’investissement, font partie des projets appelés Pilier I, 19 projets avec 956,19 millions de DH sont des projets Pilier II et les 17 projets restants concernent le programme transversal du plan. A noter que les projets Pilier I reposent sur l’investissement privé et visent le développement d’une agriculture moderne à haute productivité ou à forte valeur ajoutée. Les projets Pilier II sont des projets agricoles économiquement viables reposant essentiellement sur une intervention directe de l’Etat au niveau de certaines zones marginales.
Les projets Pilier I, tels qu’ils sont déclinés dans le plan Maroc Vert pour l’Oriental, visent principalement le développement de l’agrumiculture avec 15 projets, le maraîchage et l’olivier avec 6 projets chacun, la production animale avec 9 projets et d’autres projets portant sur les céréales, le sucre, les dattiers et les vignes.
Les projets Pilier II dans la région concerneront le développement de l’oléiculture avec 10 projets, l’amandier avec 3 projets, 2 projets relatifs à la production animale et quelques projets dédiés aux truffes, néfliers et aux dattes. Enfin, le programme transversal, doté d’un budget de 3,063 milliards de DH et basé sur une approche de filière, vise la modernisation des systèmes d’irrigation, la réhabilitation des périmètres de la grande hydraulique, la valorisation des viandes rouges (abattoir intercommunal), la protection des oasis…
La participation de l’Etat dans ces projets est estimée à 63,4 % tandis que 36,6 % seront assurés par le privé. D’autre part, le rythme d’investissement se situe aux environs de 760 millions de DH par an et l’offre totale pour l’Oriental représente 5,5 % du projet Maroc Vert.
La réussite du plan agricole de l’Oriental, principal levier pour le secteur dans la région, est tributaire du renforcement des capacités de tous les acteurs et du développement des partenariats à tous les niveaux.

Potentiel

AVEC uniquement 11,6% du territoire national et quelque 6% de la population du Maroc, l’Oriental dispose de 8,5% de la superficie agricole utile nationale et 8% de la superficie irriguée à l’échelle du Maroc. D’autre part, la région compte 7% du nombre des exploitations agricoles nationales et participe à hauteur de 6% au chiffre d’affaires agricole national.

Youssef CHAKROUN