Du culte de la femme fonctionnaire à la misogynie
J’ai lu les articles parus sur le
site ‘’oujdacity’’ ainsi que les commentaires qui ont suivi et vu les
enregistrements vidéo de ces professeurs de sexe féminin que l’injustice du
mouvement a affectés par son caractère arbitraire, abusif et inhumain. Le
drame de ces femmes se lamentant en public et se donnant en spectacle, émeut
par son caractère mélodramatique. Qu’y a-t-il de plus dégradant et de plus
humiliant, en effet, que de voir des femmes fonctionnaires de l’Etat clamer
leur mal, pleurer leur malheur et supplier les responsables de leur
donner leurs droits à rejoindre leurs époux, également fonctionnaires ?
Ces femmes ont fait preuve d’un peu trop de zèle, agrémenté d’un manque de
dignité et arrosé de quelques larmes, pour se montrer en public, en des
postures dégradantes et ridicules et avec l’assentiment de leurs époux qui les
ont accompagnés sur scène ou qui ont suivi dans l’ombre la représentation.
Il est manifeste que ce que les femmes fonctionnaires n’ont pas pris par
les textes, qui, d’ailleurs, les ont largement gratifiées au détriment de leurs
collègues masculins mariés à des femmes au foyer, cherchent à le prendre par le
pouvoir des larmes, l’autorité des supplications et la force de la mise en
scène théâtrale.
Avant que l’on me traite de monstre sans cœur, sans morale, dépourvu des
sentiments humains- il faut prévenir les jugements hâtifs- j’invite les
lecteurs à plus de patience et de sagesse et à considérer la note ministérielle
29 du 04/03/2009 relative au mouvement des professeurs de l’enseignement
secondaire qualifiant où l’on peut lire:
‘’Critères d’attribution des postes’’.
*Les postes vacants ou susceptibles d’être
vacants sont attribués selon les critères suivants :
-Priorité au
professeur (de sexe féminin) souhaitant se rapprocher de son époux.
-PUIS au professeur
( de sexe masculin) dont la femme travaille dans
le secteur de l’enseignement et souhaitant rejoindre sa femme dans la
délégation où elle travaille ; ou au
professeur dont on ne peut déplacer la femme( fonctionnaire) vu la
nature du travail qu’elle exerce.
Dans les trois cas, il est donné priorité au professeur de sexe féminin
et à son époux également professeur. Que reste-t-il donc au professeur masculin
dont la femme est au foyer? La misère.
Il faut se rendre à l’évidence que la femme qui travaille n’est pas une
femme, c’est un fonctionnaire de l’Etat. Or les fonctionnaires de l’Etat
doivent être égaux en doits et obligation, abstraction faite de leur sexe.
Considérons ce à quoi aboutit la mise en application de la note
ministérielle 29 du 04/03/09 relative au mouvement national des
professeurs de l’enseignement secondaire qualifiant pour l’année 2009:
– Professeur de français (sexe féminin), recruté en 2006,
bénéficie du mouvement national de 2009 avec un total de 18 points (AL Hoceima
vers Oujda Angad)
– Professeur de français (sexe féminin), recruté en 2001, muté en
2003, bénéficie du mouvement national de 2009 avec 40 points ( Tafoughalt
vers Oujda Angad)
– Professeur de français (sexe féminin), recruté en 1995, muté en 2001,
bénéficie du mouvement national de 2009 avec 49 points ( Taourirt vers Oujda
Angad).
Je n’ai pris là que quelques échantillons prélevés chez les enseignants
de français de l’oriental. Pour que les lecteurs soient au courant de l’ampleur
de l’injustice dont sont victimes les professeurs de sexe masculin mariés à des
femmes au foyer en matière de mutation, je dirige les lecteurs vers le lien http://www.tarbawiyat.net/modules.php?name=News&file=article&sid=735
Que reste-t-il alors aux professeurs de sexe masculin dont les femmes
sont au foyer ? Combien de ces professeurs sont encore dans leur
poste à Nador, à Figuig, à Béni Tajjit, à Bouarfa, à Jérada, à Berkane ou dans
d’autres zones encore plus lointaines et plus isolées avec 20 ans
et plus de stabilité dans la même délégation, dans le même poste et avec
90 points, 100 points ou plus? Sont-ils condamnés à passer toute leur carrière
dans le même poste alors que les femmes changent de poste toutes les fois
qu’elles le désirent elles ou leurs maris ?
Ce sont donc les professeurs de sexe masculin mariés à des femmes au
foyer qui sont victimes de la discrimination en matière de mutation. C’est donc
à eux de se lamenter.
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