La fraude au kit dans un lycée de Berkane
Deux candidats à la session de rattrapage de l’examen du baccalauréat, filière SVT, ont été épinglés par leurs surveillants en train de frauder en mathématiques au moyen d’un kit.
J’ai écrit un article en date du 12 juin 2009 et intitulé ‘’Berkane et le lycée qui fait parler de lui’’ dans lequel j’ai dressé un constat des plus alarmants sur la fraude qui se pratique à une échelle catastrophique dans ce lycée. Quand j’ai parlé des lycées durs dans lesquels la surveillance et la sécurité devaient être renforcées, j’ai été sévèrement réprimé par un soi disant défenseur des droits des élèves et des professeurs, m’accusant de chercher à vouloir transformer les centres d’examen en centres de détention, les élèves en prisonniers, les professeurs en martyrs et les agents de sécurité en casques bleus. J’ai parlé de lycées durs alors qu’en fait il fallait parler de lycées pourris où la fraude est un acte légal, un droit acquis de longue date et établi par un accord tacite accordant aux élèves le droit de tricher et à l’administration celui de laisser faire quand elle-même n’y participe pas en complice. Il est évident que l’administration et les professeurs de ce lycée laissent faire les élèves alors que le devoir exige d’eux qu’ils interviennent pour prémunir contre ce fléau qui fausse le système d’évaluation et ronge le système éducatif et scolaire. En effet, dès le premier contact avec les élèves de ce lycée, j’ai constaté qu’ils avaient l’habitude de tricher car pour eux, leur enlever un document susceptible d’être utilisé en fraude était une hérésie qui engendrait des manifestations unanimes de mécontentement et d’indignation. Ils ont tout fait au cours de la session ordinaire pour créer un climat de tension et d’agitation favorables à la fraude. Comme ils se sont trouvés devant des surveillants étrangers à leur lycée et par conséquent intransigeants sur la fraude, ils ont développé pendant la session de rattrapage d’autres astuces car le voleur a toujours une longueur d’avance sur le policier : au lieu des moyens conventionnels comme les documents écrits reproduits en miniatures, roulés en cigare ou pliés en accordéon, et qui sont facilement repérables par le surveillant le plus distrait, les élèves de ce lycée ont fait appel aux moyens que leur fournit la technologie de la communication : le cellulaire et le kit. Ce sont ces deux moyens que les deux fraudeurs ont utilisés. Mais une question s’impose : qui était à l’autre bout ‘’du fil’’ ? Qui dictait à ces élèves ? Quelles sont les autres personnes impliquées dans cette opération ? Il y a beaucoup de choses louches qui se passent dans ce lycée et qu’il faut éclaircir.
En conclusion, dorénavant, il faut penser à faire passer les candidats à l’examen du baccalauréat au détecteur de kits et de téléphones cellulaires comme actuellement les voyageurs sont soumis au détecteur du virus AH1N1.
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