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Berkane et le lycée qui fait parler de lui

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          La décision de confier la tâche de faire surveiller les candidats à l’examen du baccalauréat par des professeurs autres que ceux de leur lycée a montré l’ampleur de la catastrophe qui affecte les conditions de passation. Elle a mis à nu les lycées dans lesquels se pratiquait la fraude à grande échelle, de manière  générale, méthodique, systématique. La fraude n’est pas seulement masculine, elle est également féminine. Elle ne consiste pas en des coups d’œil louchons sur la copie du candidat le plus proche, ou en des chuchotements discrets vite réprimés par le regard du surveillant. La fraude prend des proportions de défi dans un rapport de force qui s’engage entre le surveillant et le surveillé. Elle est devenue un droit légitime, acquis depuis longtemps par la force de l’usage du fraudeur ,par le silence du professeur, par de l’inaction de l’administration.

 Habitués à être surveillés par leurs propres professeurs ou par ceux de leur lycée et qui sont souvent indulgents, laxistes, permissifs, ce qui sont sans aucun doute de louables qualités quand elles sont pratiquées  de manière réfléchie et intelligente et qui deviennent, avec le temps, des signes de faiblesse qui conduisent à la dérive, les élèves du lycée dans lequel j’ai eu l’infortune d’être affecté pour surveiller les candidats à l’examen national du baccalauréat, nous ont accueillis avec tous les honneurs dus à des tortionnaires venus pratiquer sur eux l’art de la torture qui consiste, à leurs yeux, à leur enlever, plutôt à leur arracher avec la force du verbe et celle de l’acte, les documents destinés à la fraude. Il a fallu batailler dur pour confisquer aux candidats des bouts de papiers soigneusement préparés pour être utilisés en classe d’examen. Les garçons en ont plein les poches et les filles plein les manches.

Les candidats officiels ont fait voir à leurs surveillants de toutes les couleurs : il ne se passe pas une séance sans qu’une émeute éclate dans l’une ou l’autre des salles d’examen, sans que les voix des élèves s’élèvent bien plus haut que celles des surveillants. Le prétexte avancé est que la surveillance est sévère et que cela s’écarte de l’habitude. Les élèves, garçons et filles, et d’un commun accord, et comme s’ils s’étaient préparés et de longue date à ce jour fatidique à frauder et non à passer un examen, ont tout fait pour créer un climat favorable à la triche : Ils n’arrêtent pas de demander la présence du coordinateur, les feuilles tantôt de brouillon, tantôt de propre ; …. Ils ont mobilisé tout leur triste savoir et tous leurs malins efforts dans l’art de la fraude, la dynamique de groupe et la solidarité des uns envers les autres aidant,  la familiarité du milieu devenu le fief et le lieu de l’exercice de la fraude par la force, si cela se pouvait.

Pour les élèves de ce lycée, classé lycée ‘’dur’’, et qui porte, hélas ! Le nom d’un grand monument religieux,la fraude est un droit légitime, acquis au fil des ans, en usage depuis longtemps et transmis de génération en génération au point de devenir une épidémie, une calamité, un fléau. Je me demande personnellement dans quelles conditions ces élèves passaient leurs contrôles continus. Je m’interroge également sur le rôle de l’administration dans la préparation et l’encadrement des élèves à passer un examen dans des conditions normales, naturelles.

Je crois qu’il est temps que toutes les parties concernées doivent conjuguer leurs efforts pour mettre fin à la fraude qui a terni l’image de notre système éducatif et scolaire. Les professeurs, l’administration, la délégation et l’académie, chacun dans le cadre de ses compétences, doivent agir et vite pour sauver l’école de la fraude et redonner au diplôme sa valeur.

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9 Comments

  1. OUCHI
    12/06/2009 at 15:21

    Je salue en vous l’audace,la franchise, le respect de la légalité,de l’égalité, de l’intérêt général,l’engagement à lutter contre toutes les pratiques illégales.,les comportements malveillants ,nuisibles à la légalité, à l’équité ,à l’égalité des chances , à la démocratie. Votre action de combattre la fraude , est louable ;bénéfique;appréciée.Cette initiative contribue à la sensibilisation; à la prise de conscience et par la suite à l’éducation des futures générations, à la correction et au changement des mentalités qui résistent à toute réforme.J’apprécie votre audace d’aborder le mal que constitue la fraude considérée par certains sujet tabou qu’on évite se soulever, d’en parler publiquement sauf dans des cas bien limités ou lorsque certains partis cherchent à faire de la démagogie ou de la politique politicienne.Bien que la loi réprime; sanctionne,punisse, lutte contre cette infraction,ce délit considéré dans certains cas comme un crime , on remarque qu’il y a encore des gens qui tentent d’ user de cette pratique illégale pour atteindre leurs buts ,parvenir à leurs fins chose regrettable , inadmissible; déplorable .Malgré les réglements; les notes ministérielles,la moralisation ,on constate que certains personnes ne s’abstiennent pas, ne trouvent aucune gêne d’en user .Elles ignorent, transgressent la loi .Vous auriez dû analyser le mal ,l’aborder dans sa globalité, citer les causes et les conséquences fâcheuses , néfastes, nuisibles de cette malsaine ,illégale pratique qui affecte les rapports sociaux et privilège un groupe, une minorité au détriment de la majorité.Nous devrions tous combattre ,lutter contre ce mal et conjuguons nos efforts pour restreindre, limiter les tentatives de fraude au début et par la suite venir à bout de cette pratique nuisible, enrayer ce mal.Soyons réalistes et objectifs!On n ne peut pas enrayer,faire disparaître, changer les mentalités et les comportements,vaincre les résistances du jour au lendemain.On doit intensifier la sensibilisation, la moralisation tout en sanctionnant les auteurs de fraude.

  2. regard discret
    12/06/2009 at 22:23

    il faut aussi voir à oujda le specialiste des photocopies microscopiques péparées soigneusement pour les examens juste à coté d’ ong qui se reclame de l’Islam et de sa pureté.

  3. Citoyen neutre
    13/06/2009 at 14:28

    Les photocopies se font poartout.Quel rapport entre l’ONG et la fraude? Certains ne voient que la bosse du voisin!!!!!!

  4. yahya
    13/06/2009 at 14:29

    Bravo Monsieur tayeb
    il est temp de chager les comportement au sein des lycées; il est temp aussi de déclarer la guerre à la fraude qui se répond comme un concert dans nos établissement…
    que doit on faire!
    comment doit on réagir?
    y a t il une association pour cela?

  5. abou issam
    13/06/2009 at 14:29

    Oui,même si on peut dire que l’école n’est hélas pas une île séparée de tout ce qui se passe dans la société,il est inconcevable que des membres du corps enseignant participent à la fraude et la triche ou les tolèrent.
    C’est inadmissible!
    Personnellement,j’ai un contre-exemple à vous donner: Avec quelques uns de mes collègues ,j’ai été appelé à surveiller les examens du bac au lycée Sidi Driss à Oujda. Et je peux dire que tout s’est passé dans de très bonnes condidions. L’organisation a été parfaite, les élèves ont été respectueux envers les professeurs surveillants, et en plus l’accueil a été chaleureux et nous avons fait notre travail dans des conditions idéales.
    Cela veut dire qu’avec de la bonne volonté, de la conscience professionnelle et surtout en partant de l’objectif qui consiste à donner à tous les élèves les mêmes chances , on peut arriver à des résultats obligatoirement positifs.

    Merci M. Zayed et continuez sans relache à crier haro sur les tricheurs .Toutes les bonnes volontés seront de votre côté.

  6. Ethna.
    14/06/2009 at 01:35

    M. Zayed, les parents, les autres profs et moi voulons éradiquer la fraude et la tricherie aux examens, c’est très bien mais c’est trop tard puisque ce mal coule déjà dans les veines des étudiants. pire encore, certains étudiants dans d’autre régions comme le Rif rvendiquent la tricherie comme étant un droit légiltime.

  7. passager
    14/06/2009 at 01:35

    C’est un phénomène qui est devenu fréquent dans certains de nos établissements scolaires

    Le mot « passation » ne signifie pas  » passer un examen  » et je crois que je vous ai donné ses synonymes et j’ai consulté plusieurs dictionnaires pas un ne confirme ce que vous croyez

  8. Zaid Tayeb
    14/06/2009 at 11:52

    PASSAGER: c’est sans doute à vous que j’ai dit que vos connaissances en français sont limitées. Je vous dis maintenant de consulter un bon dictionnaire, pas un mini ou un micro dictionnaire et là vous allez trouver que le mot  »passation » prend le sens de  »passer un test »: consultez  »le Petit Robert » par exemple mais n’oubliez pas de vous manifester encore une fois pour nous éclairer sur ce que vous aurez trouvé. Promis? J’attends votre verdict et bonne recherche.

  9. enseignant rebel
    14/06/2009 at 11:52

    désolé m.le prof.vous avez oublié que l’élève est venu chez nous les enseignants une page blanche.c’est nous qui lui avons appris à tricher.ouvrez vos yeux et vous allez voir la tricherie, la mauvaise conscience de plusieurs enseignants,l’irresponsabilité,la distribution des notes à tort et à travers( les bonnes pour ceux qui suivent des cours de soir et les mauvaises pour les autres…) je ne généralise pas,d’autres ne corrigent méme pas les copies…pire encore mémes les prof de la faculté agissent de la sorte . que reste- bi llahi alaik – de la vertue, de l’éthuque, de la foi, du sérieu…?soyons juste!l’épidémie ou le fléau ou appelons le comme vous voudrez n’épargne personne.l’enseignant assume une grande partie de cette responsabilité.
    sans rancune .

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