Deux poids deux mesures- à la délégation de Berkane
La délégation de Berkane ne se conforme qu’à moitié à la réforme de surveillance instaurée dernièrement dans l’académie de l’Oriental et qui consiste à attribuer aux professeurs la tache de surveiller dans d’autres lycées que ceux où ils travaillent. En effet, seuls les lycées relevant de la circonscription de Berkane centre sont soumis à cette décision. En sont exclus le lycée d’Ahfir et celui d’Aklim. Le motif invoqué, s’il y en a un, serait que, dans ces deux localités il n’y a pas d’autres lycées avec qui effectuer l’échange. Motif dérisoire car loin de servir le changement.
Par cette initiative boiteuse, la délégation de Berkane vient de mutiler et de la manière la plus voyante la réforme du code de la surveillance en l’appliquant à des lycées sans les autres, ce qui constitue une violation de la réforme qui doit être globale et une grave atteinte au droit de l’égalité des chances des élèves qui doivent être égaux en droits et en devoirs. Comment peut-on admettre que des élèves à l’intérieur d’une même délégation puissent être surveillés par des professeurs qui ne sont pas ceux de leur lycée alors que d’autres se font surveiller par leurs professeurs ? Pourquoi la délégation n’a pas usé d’autres alternatives qui ne manquent pas d’ailleurs au lieu d’emprunter le chemin le plus simple mais le plus mauvais ? Elle aurait pu faire appel aux professeurs des lycées de Berkane pour aller surveiller dans ceux d’Ahfir et d’Aklim. Et vice versa. Elle aurait pu ‘’métisser’’ la surveillance de professeurs du qualifiant et de ceux du cycle collégial.
La délégation craint-elle donc le refus des professeurs que les syndicats couvent ou la colère des syndicats avec lesquels elle a longtemps flirté, en clair et en crypté ?
Quel que soit le motif invoqué par la délégation de Berkane pour expliquer sa dérogation à la décision de faire surveiller les élèves candidats à l’épreuve de l’examen du baccalauréat par des professeurs autres que ceux de leur lycée, son initiative repose, hélas ! sur ‘‘deux poids, deux mesures’’.
– Elle remet en cause la gestion des ressources humaines qui doit être menée de manière éclairée, objective, administrative, rationnelle, professionnelle. Les prises de décision exigent donc la concertation et excluent la précipitation et l’improvisation qui sont les sœurs de l’aveuglement.
– Elle ruine la réforme qui se veut globale, générale dans sa mise en application. Une réforme, une loi, un code doivent être appliqués dans leur globalité et s’appliquer à toutes les parties pour lesquels ils ont été édictés.
– Elle remet en question l’égalité des chances des élèves devant une évaluation certificative de la valeur de l’examen du baccalauréat: les élèves d’une même délégation doivent être mis dans les mêmes conditions de passation. Ce qui n’est pas le cas dans la délégation de Berkane.
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