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Monsieur Sarkozy

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Monsieur Sarkosy est venu au Proche Orient en émissaire de paix,  porteur d’une initiative de règlement du problème. Initiative louable qui ne peut germer que dans l’esprit d’un grand chef d’Etat et d’un grand  homme épris de justice. Nous avons vu dans cette démarche une lueur d’espoir pour faire cesser l’agression d’un Etat sur une ville. Mais, bien avant de quitter l’Elysée, le messager de la paix  a choisi son camp en faisant porter à Hamas la lourde responsabilité d’avoir ouvert les hostilités sur Israël en interrompant l’accalmie par des tirs de roquettes et de missiles de fabrication locale sur les villes israéliennes.

Monsieur Sarkosy qui n’ignore pas ses origines juives, semble ignorer qu’Israël maintient le blocus total sur les habitants de la bande de Gaza en fermant tous les points d’accès la reliant aux territoires occupés  et à l’Egypte. Israël a bouclé la bande de Gaza sur ses habitants : il les a affamés, il a fait mourir les malades de leurs maladies, les blessés de leurs blessures, les femmes enceintes de leur accouchement. Il a coupé l’électricité et suspendu ses fournitures en gaz et en pétrole. Que laisse Israël aux habitants de Gaza ? Que reste-t-il aux habitants de Gaza ? 

Monsieur Sarkosy ne peut s’être dérangé dans son déplacement sans avoir vu sur les écrans des télévisions, le massacre perpétré par Israël contre un peuple désarmé : il a vu les corps  des enfants déchiquetés, ceux des femmes mutilés, ceux des hommes réduits en cendre. Il a vu des bâtiments effondrés sur des habitants qui dormaient, mangeaient, ou venus seulement y trouver refuge ; des écoles bombardées alors que des familles l’avaient prises pour abri, pour gîte.

Il a vu des avions de chasse larguer leurs bombes sur des civils, des chars bombarder des habitants désarmés, des destroyers fendre la mer et vider leurs cales meurtrières sur une population sans défense.

Pourtant, Monsieur le président a mis sur le même pied d’égalité le bourreau et la victime, le surarmé et le désarmé, l’agresseur et l’agressé  en les appelant à un cessez le feu. Les habitants de Gaza n’ont pas de feu en dehors de celui qui les brûle ! Monsieur le président ! Ceux qui doivent cesser le feu sont ceux dont le feu embrase toute une nation !

Pour mémoire, nous avons lu l’histoire de votre pays et nous la connaissons pour  l’avoir apprise dans nos cours d’histoire. Nous savons que la France a connu l’occupation nazie, qu’il y avait une France  qui appelait à la résistance depuis Londres et une autre qui appelait à la soumission et à la collaboration. Une France d’un général, et une France d’un maréchal.  Les peuples avides de liberté comme l’a été celui de la France au temps de sa guerre pour la liberté et l’indépendance, se doivent de prendre les armes pour se défendre contre l’ennemi, contre l’envahisseur, contre l’occupant. Votre pays s’est battu contre les nazis de la même manière que se battent les habitants de Gaza contre Israël. Ceux qui ont refusé de se battre, ceux qui ont accepté l’occupation, ceux-là ont été traités de traîtres et de collaborateurs et par conséquent exécutés sans aucune forme de procès. La France a appelé à sa rescousse les autres peuples dont elle avait  ravi la liberté en leur promettant leur indépendance une fois la guerre terminée et la France libérée ; Ces peuples ont répondu ‘’brisa !’’(1) car ils savaient ce que signifiait la liberté des peuples ;  mais la France a failli à sa promesse ; et ces peuples qui l’ont hier aidée ont dû prendre leurs armes pour lui arracher leur liberté. La liberté s’arrache, Monsieur le président, elle ne se donne pas.

Le peuple de Gaza se bat pour sa liberté, son indépendance, son honneur, sa grandeur. Comme le peuple Français s’est battu pour son indépendance au temps de l’occupation nazie, Le peuple de Gaza se bat contre Israël pour le même idéal. A une différence près : c’est que votre peuple a reçu l’appui des nations libres et  souveraines et celui des peuples qui étaient sous le joug de votre colonialisme, alors que le peuple de Gaza se fait exterminer, sa terre se fait brûler, ses villes se font détruire et aucune nation libre et souveraine n’accourt pour le secourir. Plus grave encore, Monsieur le président se range  du côté d’Israël puisqu’il qualifie cette nation aux pratiques lâches et sordides en s’attaquant aux civils, de nation démocratique.

 »Brisa »= présents
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7 Comments

  1. sanae
    09/01/2009 at 19:36

    je vous remercie infiniment Mr Zaid pour ce beau paragraphe qui m’a permis de savoir quelques notions sur la France et son president.franchement on se bat que pour sa patrie pour vivre en liberté et en paix.
    j’espere lire encore plus de vos interventions interessantes

  2. B. Hassan
    09/01/2009 at 19:37

    merci professeur pour cet article. la seule solution consiste dans l’unité arabe, chose qui semble loin.

  3. ZAZA
    10/01/2009 at 17:45

    Bel article.la leçon a en tirer est donc claire:ce n’est pas avec des accents qu’on va battre les objectifs franco-israeliens.
    merci oujda city pour cette fenetre oh combien enrichissante!!

  4. zaid Tayeb
    10/01/2009 at 22:57

    Zaza: Merci pour le compliment: toutefois, l’accent a aussi son intérê et son public.

  5. ZAZA
    13/01/2009 at 13:00

    Accentuez tant que vous voudrez,agravez,chapeautez…faies ce qui vous plait avec vos accents.je ne vous blame pas.je vous dis .orientez vos écrits vers la cause,là seulement on vous lira.avec tout le respect.un respect de frére que je vous dois.nous avons besoins de vous comme de tous ceux qui pratiquent les langues étrangéres pour mondialiser la cause arabe et palestiniennes.merci

  6. zaid Tayeb
    14/01/2009 at 14:28

    ZAZA: Message reçu. Merci

  7. Mohamed ES SBAI
    19/01/2009 at 23:49

    Merci Mr Zaid. Unifions nos efforts pour combattre l’injustice des sionistes et de leurs collaborateurs.

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