Témoins oculaires de l\’holocauste
Témoins oculaires de l’holocauste
De l’aube au soir, le ciel s’est coloré de sang
austère
Nul oiseau ne voltige à l’horizon ! Ô Mère, la
terre
Est lasse d’engendrer les tombes qui surgissent le
soir
Comme des champignons empoisonnant de son venin noir
La vie de ces fiers combattants et égorgent leurs
espoirs.
Fleuris à l’aube des temps, des glaïeuls, ensanglantés,
Cèdent à la froideur d’hiver meurtrier, aux serres d’ivoire
Et se fanent indignés devant les cris des corps mutilés !
Les nuages se libèrent de leur neutralité, fous de
rage,
Ils incombent le terroir et accouche l’ultime naufrage !
Installés au summum, ils pleurent une coulée de lave
Et saluent l’âme des morts abattue comme une épave.
L’humanité se tient raide avec le cœur comme salissure.
Elle s’abandonne au mutisme qui déchire son corps !
Sombre avec sa main invisible pareille à une brûlure
Elle tue le peu d’espoir qui sommeille dans les ports.
Je nous vois ouvrant le cœur à cette cruauté, l’abriter
La bénir puis en retour, elle nous convertit en complices
Sarcastiques et placides. Nous demeurons emmitouflés
De notre indifférence qui nous accroche aux malices !
Mahmoud Darwich est bien mort !
Devant nos télévisions, nous assistons à l’holocauste !
Assagis, abêtis et rieurs nous célébrons le nouvel an.
Des scènes barbares se défilent sans la moindre riposte.
Courez, courez pauvres palestiniens et versez votre
sang
Je sais ! Darwich est bien mort et la terre s’orne
de cercueils
Où s’enterrent ses espoirs gravés sur les murs et ses
recueils !
Nous sommes occupés à nous goinfrer de boissons et chocolat
Ignorant les cris d’enfants abattus comme Mahmoud Addorat.
01-01-2009
Ô Palestine !
Dans le cœur une plaie s’est entrouverte et le sang a
giclé
Les drapeaux noirs se dressent sur les toits,
Peur du présent, obsession du passé
Les tambours de guerre résonnent dans le ciel
Sournoisement les hommes s’entretuent
Ils tuent l’innocence et la haine ils perpétuent !
03-03-2009
Suite à mes
textes postés dans un forum de poésie, je me suis attendue à un minimum de compassion
et d’honnêteté dans les réactions face au terrorisme appliqué sur les
palestiniens de Gaza !
J’ose espérer
que la poésie sert à quelque chose d’utile dans la vie, qu’elle nous permet de
voir la réalité en face et dénoncer ses revers. Je ne suis pas une personne qui
s’engage à une cause précise mais si j’assiste à une tuerie collective sous la
tutelle du monde entier et le silence des peuples, cela m’exaspère et j’ai
vraiment honte d’écrire le beau temps et jouir entre les fleurs et les eaux
translucides d’un fleuve, alors que des personnes innocentes périssent sous les
bombes ! Je veux que ma poésie soit réaliste en dénonçant la perfidie des
hommes pour mener le lecteur à une profonde réflexion sur notre attitude
passive devant le massacres des palestiniens de Gaza, ce drame scandaleux !
j’ose espérer
que les poètes, qui pourrait être l’élite intellectuelle, comprennent enfin que
la poésie peut servir une cause juste et qu’il faut parfois descendre de son
nuage pour dénoncer un acte inhumain et dire non à la guerre au moment où des
décideurs ont refusé d’intervenir et stopper ce versement de sang inutile ! Je
n’appelle pas à la guerre mais les âmes qui sont tombées victimes sous les
bombardements méritent un vrai témoignage et une révolte contre la barbarie.
Je suis déçue
par certaines personnes qui parlaient souvent de justice et du meilleur pour le
monde alors qu’ils ne daignent pas le moindre geste même pas une petite
intervention équitable pour œuvrer dans le bon sens et réagir correctement en
faveur de la paix ! Je suis déçue que la question israélo-palestinienne demeure
toujours taboue en Occident et qu’on ait peur de donner franchement son point
de vue !
Pourtant je
dois reconnaîtra qu’il y avait de bonnes âmes qui ont réagi de façon positive
suite à mon poème sur Gaza. Certes ils n’étaient pas nombreux mais leurs
messages et commentaires de soutien dans lesquels ils m’expliquaient qu’ils approuvent
ma décision d’en parler et dénoncer un crime contre l’humanité.
Aya Ismaili
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Le sage est celui qui se retire avant que le rideau ne se baisse. (Aya)
© Textes protégés
1 Comment
Heureux de cette retrouvaille inattendue ma chère Aya au sein de l’adorable site oujdacity.
je viens de déposer un commentaire sur ton poème publié sur notre site de poèsie
Je comprends tout ce que tu viens de dire.
Ceux qui réagissent à contre courant doivent savoir que le poète est avant tout un être humain et la tuerie collective qui se manifeste à Gaza contre des innocents dépourvus de tout arme face à une armée tout entière est à elle seule …une cause ….
Je n’ai qu’à t’applaudir fortement pour cet écrit
Au plaisir de te relire