Comment mobiliser les ressources chez l\’élève
La mémoire se distingue de trois types qu’il faut activer
La mémoire est une structure complexe qui stocke de l’information. Les recherches neurophysiologiques ont démontré l’existence de plusieurs types de mémoires, à savoir la mémoire à long terme, la mémoire de travail, la mémoire de soi.
La mémoire à long terme stocke des informations permanentes, des automatismes encodés : ce sont des savoirs ancrés, mais aussi des représentations héritées, justes ou parfois erronées. D’où l’importance de faire appel à ces représentations, pour les « encoder », . Il faut faire avec ou, comme le signale Meirieu, partir des représentations pour en refixer les idées.
La mémoire de travail traite les informations dans le temps du cours, elle peut réactiver quelques éléments de la mémoire à long terme : comme un ordinateur, c’est l’équivalent de la mémoire vive. Rien n’ assure qu’une bonne réponse sera reproductible une semaine après.
• Le début d’année est toujours délicat car on doit retisser des liens distendus ou qui n’ont parfois jamais existé. Le questionnement aura beaucoup plus d’efficacité s’il porte non seulement sur des contenus propres, mais aussi sur les éléments du contexte : « Quand tu as étudié, il y a trois semaines, le subjonctif par exemple, Comment l’as-tu étudié ? Tu faisais quoi alors ? »
• De même, la confrontation des expériences individuelles permet de réactiver la mémoire de travail. Si on file la métaphore informatique, il faut prendre le temps de « décompresser les fichiers ». Faites, par exemple, passer au tableau deux élèves en même temps pour comparer collectivement deux stratégies de résolution de problème. Discutez après.
La mémoire de soi : autobiographique, elle emmagasine des représentations de soi, positives ou négatives, des éléments de connaissances de ses propres ressources.
Dans le cas d’élèves en grande difficulté, elle peut occuper toute l’attention au détriment de l’activité que vous proposez, c’est le cas d’un élève qui « rumine » un conflit intérieur, avec des attitudes presque autistiques. Il vous importe alors de bien situer le niveau de problème : sont-ce des difficultés spécifiques d’un élève en situation scolaire ou bien un élève en échec scolaire ? Selon les cas, votre intervention sera différente.
Il faut toutefois maîtriser les émotions
Qu’est-ce qui souvent va faire la différence entre deux candidats de même niveau à un concours ? La maîtrise des émotions. L’un aura abordé sereinement l’épreuve rassemblant efficacement ses connaissances, tandis que l’autre, envahi par le trac, aura constaté, le sujet à peine distribué, qu’il ne savait plus rien. Vous avez sans doute devant vous ces futurs candidats malheureux. Ce sont même souvent de bons élèves, montrant ainsi qu’il ne s’agit pas d’un problème de connaissances. Que faire alors pour les aider ? Vous pouvez explorer deux pistes : cherchez avec eux ce qui les paralyse et surveillez l’environnement.
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