Nous
envoyons nos enfants au lycée Oued Eddahab dans l’espoir qu’ils y
trouvent la science et la sécurité nécessaire à l’acquisition de cette
science. Mais avant de se trouver dans leurs salles de classe, nos
enfants doivent affronter des épreuves qui ne figurent pas au programme.

   Victimes
de harcèlements journaliers, de la manière la plus criminelle, la plus
lâche et la plus sordide, au vu et au su de tous, devant le portail du
lycée, là où elles doivent se sentir le plus en sécurité, nos filles
qui sont dans la fleur de l’âge, plus pures que le lait maternel, se
font pourchasser et draguer par des gaillards étrangers à
l’établissement, souvent accompagnés par des élèves du lycée, élèves en
difficultés scolaires et qui leur servent de complices et d’acolytes.

  
Nos garçons, tout comme nos filles, ne sont pas épargnés non plus : ils
se font agresser pour se faire confisquer leur mobile, leur casquette
devant le portail de leur établissement où Ils subissent la terreur des
motocyclistes à bord de leurs motos, des automobilistes au volant de
leurs voitures : les premiers font cabrer leurs engins pour les faire
retomber sur la roue avant, les seconds vrombir les moteurs avant de
repartir sur les chapeaux de roue, dans un grincement de pneu et un
nuage de fumée. Tous ces exercices de rodéo dignes des films américains
se déroulent devant le portail du lycée Oued Eddahab où des bandes
rivales se prêtent  souvent à des règlements de comptes de
mafia. Nos garçons et nos filles sont quotidiennement, aux heures de
pointe d’entrée et de sortie surtout, la cible physique et morale, de
coups, de menaces, d’insultes ou de discours vulgaires ou victimes des
attroupements provoqués intentionnellement dans le but de créer des
remous et un état de promiscuité dont les dépravés et les pervers à
l’instinct animal  tirent un plaisir maladif.

   
Les professeurs non plus ne sont pas à l’abri de ce qui se passe à la
porte de leur lycée car leurs voitures se font cabosser par des actes  haineux
et vandales de ces bandes venues semer le chaos dans le périmètre du
lycée. De plus, pour accéder au lycée ou pour en sortir,  les professeurs doivent difficilement se frayer  un
passage pour récupérer ou quitter leurs véhicules garés le long du mur
d’enceinte. Le plus souvent, ils entendent des propos malsains ou
vulgaires, ou se font bousculer, ou assistent  carrément à des bagarres.

L’entrée du lycée est  devenue
un lieu de rencontre pour les prédateurs venus pourchasser nos filles,
ou pour les délinquants et les crapules venus initier nos garçons à
l’encanaillement et à la délinquance.

   Qu’est-ce que Monsieur le Directeur du lycée Oued Eddahab et le Président de l’Association des Parents d’Elèves  ont
fait pour sécuriser le périmètre de l’établissement aussi bien pour les
professeurs et leurs biens que pour les élèves et leur sécurité ?
Ont-ils seulement envisagé de leur créer un dégagement, espèce de
retrait ou de recul pour leur permettre d’avoir le sentiment d’être à
l’abri, entre élèves, et non sur la voie publique parmi des étrangers ?

Ont-ils
envisagé de leur ouvrir une porte pour leur permettre de faire entrer
leurs voitures au lycée ? Le lycée Oued Eddahab ne manque pas d’espace
pour de tels projets.

    Si
le Directeur du lycée Oued Eddahab et l’Association des Parents
d’Elèves doivent travailler de concert c’est dans le but de faire aller
le lycée de l’avant et non pour aller contre la volonté des parents.