Pourquoi l’eau potable disparaît-elle ?
Pourquoi l’eau potable disparaît-elle ?
L’eau potable est l’une des ressources les plus importantes et celle-ci se trouve au cœur des enjeux économiques, sanitaires et environnementaux depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, l’eau potable devient une ressource naturelle qui se raréfie et le stress hydrique dans la majorité des régions du monde présente des conséquences désastreuses pour les populations concernées. En quelques années, les ressources en eau potable sont devenues un enjeu sanitaire, économique, politique et environnemental.
Disparition de l’eau potable dans le monde
Quelles sont les causes de la raréfaction de l’eau ?
L’augmentation de la demande et la mauvaise gestion des ressources
Ces prochaines années, la demande et la diversification des postes de demande de consommation d’eau vont fortement augmenter, multipliant les risques de pénurie d’eau dans certaines régions et le stress hydrique des régions les plus arides. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), les besoins hydriques vont augmenter de 50% d’ici 2030, notamment par rapport aux besoins de l’industrie, de l’énergie et de l’accroissement notable de la population.
– Les principaux postes de consommation d’eau à l’échelle mondiale (mai 2021) :
Agriculture
Usage domestique
Industries et production d’énergie
Le saviez-vous ?
L’Institut des Ressources Mondiales estime que 33 pays vont affronter des crises d’approvisionnement d’eau potable d’ici à 2040.
L’augmentation de la demande est inhérente à l’augmentation de la population, le développement industriel des pays et l’expansion des zones urbaines et industrielles. Par conséquent, aucune région du monde n’est épargnée par une éventuelle situation de stress hydrique : il ne s’agit pas d’un problème qui concerne uniquement les pays en voie de développement puisque certaines régions arides des pays développés connaissent également des situations de stress hydrique.
Au-delà du manque de ressources inhérent à l’augmentation de la demande mondiale, la raréfaction des ressources d’eau potable est également due à une mauvaise gestion des ressources et une qualité de l’eau insuffisante pour permettre sa distribution aux populations.
Il est nécessaire de contrôler régulièrement le niveau des ressources d’eau potable et également la qualité de l’eau contenue dans les réserves naturelles (nappes phréatiques) afin qu’elle soit considérée comme propre à la consommation.
La mauvaise gestion des ressources d’eau potable est l’une des principales causes du stress hydrique de certaines régions où l’accès à l’eau potable est compliqué. Par exemple, le continent africain dispose de plus de 5000 milliards de mètres cubes d’eau dans ses nappes phréatiques mais plus de 320 millions d’habitants ne bénéficient pas d’un accès à l’eau potable. L’accès compliqué (voire impossible) à cette ressource indispensable est un véritable frein social et économique puisqu’il entraîne plusieurs conséquences.
Déshydratation : fatigue, pathologies plus graves, etc.
Maladies via la consommation d’une eau contaminée
Accès difficile aux points d’eau : trajets longs et dangereux
Difficulté économiques pour les zones les plus arides
Développement économique compromis pour les pays les plus arides
Le stress hydrique et les nombreuses pénuries d’eau potable ne vont pas s’arranger ces prochaines années étant donné l’augmentation de la demande et la croissance de la population mondiale qu’il faudra nourrir et hydrater sans sacrifier la possibilité d’un développement économique des pays actuellement en voie de développement.
Le changement climatique
Le changement climatique est également l’une des principales causes de la raréfaction de l’eau potable puisque le réchauffement climatique dû aux émissions naturelles et humaines de CO2 perturbe l’écoulement naturel des eaux et l’entièreté de l’écosystème aquatique et terrestre.
Bon à savoir !
Le réchauffement climatique entraîne des épisodes de sécheresse plus réguliers et plus intenses, impactant davantage les populations des zones les plus fragiles.
Cette perturbation écologique n’impacte pas uniquement les zones les plus arides des pays pauvres. En effet, certaines régions des pays les plus développés connaissent également des périodes de sécheresse intense qui obligent les autorités locales à prendre des mesures drastiques par rapport à la gestion de l’eau : c’est le cas de la Californie aux États-Unis, régulièrement victime de période de grandes chaleurs qui peuvent impacter les ressources d’eau et les habitudes des populations locales.
La pollution de l’environnement
La pollution de l’environnement n’impacte pas nécessairement le niveau des ressources d’eau disponibles mais elle altère la qualité de l’eau qui devient impropre à la consommation.
La plupart du temps, la pollution de l’eau et des nappes phréatiques, où se trouve une grande partie des réserves d’eau potable de l’humanité, est causée par les activités humaines et les nombreuses catastrophes écologiques.
– Liste non exhaustive des principales causes de la pollution des ressources d’eau potable (mai 2021) :
Le rejet de produits toxiques dans les eaux vives (eaux usées industrielles)
Les déchets laissés dans la nature, près des cours d’eau
La pollution de l’air et la redescente des particules polluantes via la pluie dans les nappes phréatiques
Les marées noires d’hydrocarbures qui rendent impropres à la consommation l’eau contaminée
La contamination des nappes phréatiques par l’utilisation de produits chimiques pour un usage agricole
La pollution globale de l’environnement a des conséquences sanitaires et environnementales importantes et les premières victimes des changements climatiques sont les populations les plus pauvres.
Disparation de l’eau potable dans le monde les causes
Quelles sont les conséquences d’une raréfaction de l’eau potable ?
Les conséquences sanitaires et sociales
Les populations les plus précaires et situées dans les zones les plus arides et les plus pauvres sont les premières victimes du stress hydrique mondial et de la diminution des ressources d’eau potable, c’est-à-dire propres à la consommation. Cette situation – devenue critique depuis plusieurs décennies – présente un impact sanitaire et social qui touche davantage les populations les plus vulnérables, notamment les jeunes enfants.
Dans le monde, plus de 844 millions de personnes n’ont pas un accès direct à l’eau potable et 263 millions de personnes doivent effectuer un trajet de plus de trente minutes pour accéder à un point d’eau potable : la distance n’est pas le seul problème puisque la collecte de l’eau est une tâche très pénible physiquement.
Le saviez-vous ?
Le manque d’eau dans les zones les plus arides met en danger la scolarité des enfants qui sont régulièrement mobilisés afin d’aller collecter l’eau pour leurs familles, loin du village. De plus, ce trajet est susceptible de présenter des dangers multiples pour un enfant.
La première conséquence sanitaire de la pénurie mondiale d’eau potable est le risque de déshydratation des populations les plus exposées, c’est-à-dire celles situées dans les zones les plus sèches. L’eau est un élément vital pour permettre d’hydrater son corps et produire des électrolytes qui jouent un rôle majeur dans de nombreuses fonctions de l’organisme. La déshydratation est l’une des principales causes de la constipation, pouvant entraîner des pathologies plus graves si celle-ci n’est pas traitée rapidement.
Le manque de ressources d’eau potable oblige également les populations les plus pauvres à consommer de l’eau impropre à la consommation, contaminée par des excréments d’origine humaine ou animale ou des produits chimiques et autres matières toxiques.
Aujourd’hui, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dresse un constat glaçant qui a déjà des conséquences sanitaires désastreuses.
1.8 milliard de personnes boivent de l’eau contaminée par des excréments d’origine humaine ou animale
423 millions de personnes boivent directement d’une source d’eau non protégée des virus, microbes et autres maladies
159 millions de personnes s’hydratent directement dans les eaux d’une rivière, d’un lac ou d’autres canaux d’irrigation (eaux contaminées)
La diminution des ressources en eau potable est également liée au développement des conditions de vie sanitaires précaires qui entraînent l’apparition de maladies comme la diarrhée, le choléra, la dysenterie, le typhus ou encore la polio. Ces maladies peuvent entraîner des conséquences graves – comme la mort – et touchent davantage les populations qui ne peuvent pas se soigner correctement. Les personnes vulnérables demeurent les premières victimes des nombreuses pénuries d’eau à travers le monde.
Au-delà des risques sanitaires, le stress hydrique représente également un enjeu social majeur puisqu’il demeurent un facteur important de déstabilisation sociale et politique et de migrations plus intenses, notamment dans les zones les plus arides. Par conséquent, les pays les plus touchés par la pénurie d’eau potable verront leurs populations émigrer dans les pays où l’accès à l’eau potable est plus facile.
Attention !
À l’instar des nombreuses ressources naturelles devenues plus rares, le manque d’eau potable risque d’entraîner des conflits politiques.
Le stock d’eau douce planétaire est extrêmement faible par rapport au stock d’eau salée alors qu’il s’agit d’une ressource naturelle essentielle.
97,2% d’eau salée
2,8% d’eau douce
L’eau potable se raréfie tandis qu’elle représente une ressource de plus en plus consommée, par rapport à l’augmentation de la population mondiale et la diversification de son usage dans le monde : sa consommation a été multipliée par six ces trente dernières années. De plus, 71 % de l’eau douce disponible est utilisée pour l’irrigation des cultures, amenant un autre enjeu pour l’avenir de la planète.
– Quel est le nouveau défi ?
Aujourd’hui, il faudrait doubler la production alimentaire en consommant moins d’eau douce et propre à la consommation étant donné les nombreuses contraintes : l’extension de l’urbanisation, l’industrialisation et le changement climatique.
Les conséquences économiques
Au-delà des conséquences sanitaires et sociales, des conséquences économiques pourraient également toucher les populations les plus fragiles. Selon un rapport de la Banque Mondiale, les régions les plus arides risquent de connaître de longues périodes de décroissance dans les prochaines années.
– Qui est la Banque Mondiale ?
La Banque Mondiale est une institution financière internationale composée de 189 États membres qui accorde des prêts à effet de levier à des pays en développement pour des projets d’investissement.
Le rapport de la Banque Mondiale a été publié le 3 mai 2016 et celui-ci insiste sur la menace que constitue la raréfaction des ressources en eau par rapport à la croissance économique et la stabilité dans le monde. Selon les experts économiques, certaines régions du monde – les plus arides – pourraient subir une chute du Produit Intérieur Brut (PIB) jusqu’à 6 %.
Plusieurs facteurs vont faire augmenter les besoins hydriques de la population mondiale.
La croissance démographique
L’expansion des zones urbaines
L’augmentation des revenus
Parallèlement, les ressources en eau potable vont s’amenuiser et les stocks d’eau douce seront davantage irréguliers et incertains. Selon la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (UNCCD),1,8 milliard de personnes vivront dans des régions où la pénurie d’eau sera absolue et 5,3 milliards de personnes pourraient vivre dans une situation de stress hydrique. Ces chiffres représentent des estimations pour l’horizon 2025.
– Qu’est-ce qu’une situation de stress hydrique ?
Il s’agit d’une situation où la demande en eau potable dépasse les ressources disponibles. Le stress hydrique repose essentiellement sur le déséquilibre géographique et temporel entre la demande et la disponibilité en eau douce.
Selon la Banque Mondiale, les nombreuses situations de stress hydrique ou pénurie d’eau auront peu d’impact sur le PIB mondial ou celui des régions alimentant l’essentiel de la croissance mondiale, c’est-à-dire l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord.
La décroissance due aux pénuries d’eau va toucher les régions les plus arides et les plus pauvres. La croissance des régions les plus sèches va dépendre des politiques menées pour mieux gérer les ressources en eau potable.
– Les évaluations de la Banque Mondiale pour 2050 (mai 2021) :
Asie de l’Est : entre + 3,32 % et – 7,05 %
Asie centrale : entre + 11,5 % et – 10,72 %
La région du Sahel : un recul du PIB entre 0,82 % et 11,7 %
Moyen-Orient : un recul du PIB entre 6,02 % et 14 %
Ces fluctuations de la croissance et tous les impacts économiques qu’elles engendrent demeurent une source de risques de conflits politiques et économiques, en plus des considérations sanitaires et sociales qui toucheront les populations des régions concernées. La Banque Mondiale demande à tous les États de prendre des mesures immédiates pour mieux gérer leurs ressources en eau afin d’éviter tous les conflits à venir.
Les conséquences environnementales
Le réchauffement climatique – principalement dû aux émissions polluantes émises par les activités humaines – est l’une des conséquences qui mène à la raréfaction des ressources d’eau potable et du stress hydrique des régions les plus arides. En effet, le réchauffement climatique perturbe l’écoulement des sources d’eau douce et accentuent les phénomènes de sécheresse. De plus, l’augmentation des températures sur la planète mène également à des périodes plus sèches.
Attention !
Les phénomènes de sécheresse de plus en plus nombreux n’impactent pas uniquement les régions les plus chaudes des pays en voie de développement : entre 2014 et 2017, les pouvoirs publics de Californie (États-Unis) ont dû restreindre drastiquement l’utilisation des ressources.
Les nombreux épisodes de sécheresse plus ou moins intenses ont des conséquences dramatiques et impactent plusieurs domaines de la vie des Hommes et de la faune et la flore des régions concernées.
La biodiversité aquatique et terrestre est menacée, notamment à cause de l’assèchement des points d’eau
Une modification de la biodiversité pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques : végétations, faune, etc.
Les difficultés évidentes pour assurer l’arrosage des cultures et l’accès du bétail à l’eau
Un accès à une eau propre à la consommation plus compliqué pour les populations
Une activité industrielle et économique menacée
Le saviez-vous ?
L’eau douce est une ressource utilisée dans plusieurs domaines de l’activité humaine. Cette utilisation explique son importance et sa raréfaction.
– Les différents usages pour la consommation d’eau douce au sein du territoire français (mai 2021) :
48% de la consommation d’eau pour un usage agricole
24% de la consommation d’eau pour un usage domestique
22% de la consommation d’eau pour la production d’énergie (électricité et gaz)
6% de la consommation d’eau pour un usage industriel
Au-delà des conséquences environnementales dues à la pénurie d’eau douce, les problèmes environnementaux inhérents à la pollution des ressources d’eau douce et les nappes phréatiques. En effet, la pollution liée aux activités humaines impactent l’air et l’eau. Cette pollution des ressources d’eau potable amenuisent davantage ses ressources puisque l’eau devient impropre à la consommation, entraînant des problèmes sanitaires qui touchent les populations les plus pauvres et les plus vulnérables.
La pollution n’est pas uniquement due aux émissions de CO2 dans l’atmosphère mais également aux activités industrielles qui rejettent des produits toxiques et chimiques dans les cours d’eau.
Avant le rejet dans la nature, les eaux polluées doivent être traitées via des stations de traitement et d’épuration mais certaines entreprises peu scrupuleuses rejettent leurs déchets et leurs eaux usées dans la nature. Ces eaux polluées impactent directement la faune et la flore mais également les nappes phréatiques qui contiennent une partie importante des ressources en eau potable.
Attention !
Une eau polluée et non-traitée représente un vecteur de maladies plus ou moins graves.
Disparation de l’eau potable dans le monde les conséquences
Comment protéger les ressources en eau potable ?
Quelles initiatives sont mises en place afin de lutter contre la raréfaction des ressources ?
Les nombreux enjeux et les conséquences désastreuses liées à la diminution des ressources hydriques bousculent les consciences : des centaines d’associations écologiques voient le jour et alertent les gouvernements et les populations.
Aujourd’hui, il existe déjà plusieurs initiatives mises en place pour permettre aux populations de lutter contre la raréfaction des ressources. Ces initiatives permettent d’éveiller les consciences, d’aider les citoyens à modifier leurs habitudes ou d’encourager les gouvernements à créer des lois pour mieux gérer les ressources et diminuer la pollution.
Éveiller les consciences : la Journée Mondiale de l’Eau
La Journée Mondiale de l’Eau est organisée à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, le 22 décembre 1992. La conférence souhaitait consacrer une journée internationale aux ressources en eau douce, devenues un véritable enjeu ces dernières années.
– À quelle date se déroule la Journée Mondiale de l’Eau ?
La Journée Mondiale de l’Eau est organisée le 22 mars. La première Journée Mondiale de l’Eau a eu lieu le 22 mars 1993.
Afin de renforcer l’action internationale pour préserver ces ressources, l’Assemblée générale a également proclamé deux décennies avec des thèmes différents concernant l’eau douce et ses enjeux.
2005 à 2015 : décennie internationale d’action « L’eau, source de vie »
2018 à 2028 : décennie internationale d’action « L’eau et le développement durable »
Chaque année, la Journée Mondiale de l’Eau propose un thème différent pour permettre de sensibiliser et de renforcer l’action mondiale sur la question des ressources en eau potable. Cette célébration permet aux Nations Unies d’insister sur l’importance de l’eau douce et d’encourager les gouvernements à prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau.
2021 : la place de l’eau dans nos sociétés et les solutions pour la protéger.
L’un des principaux objectifs de la Journée Mondiale de l’Eau est de stimuler la réalisation de l’objectif de développement durable pour garantir une eau propre à la consommation et son assainissement à toute la population avant 2030. Plus d’informations concernant cet objectif sur la page des Nations Unies.
Quelles actions à l’échelle nationale et internationale ?
La préservation de l’eau potable et la meilleure gestion des ressources est une bataille où tous les échelons de l’action publique doivent se mobiliser.
Les citoyens doivent adopter des éco-gestes pour réduire leur consommation d’eau
Les collectivités locales doivent s’occuper de la gestion de l’eau
Les gouvernements doivent mettre en place des lois afin d’appliquer les directives européennes et internationales
– Comment s’effectue la gestion de l’eau en France ?
Au sein du territoire français, il y a différents acteurs qui agissent à plusieurs niveaux et plusieurs domaines d’intervention : de l’Union Européenne aux intercommunalités.
La gestion de l’eau au coeur du territoire français va dépendre de plusieurs acteurs internationaux, nationaux et locaux qui vont appliquer les directives législatives et les réglementations, s’occuper de la gestion des ressources, évaluer son coût et veiller à la qualité de l’eau distribuée.
En France, il existe une trentaine de législations différentes pour réglementer la qualité des eaux de consommation, protéger les populations contre les inondations, traiter les eaux usées, protéger la faune et la flore des milieux marins, etc.
1964 : première loi sur l’eau qui divise le territoires français par bassins hydrographiques (territoire administratif)
1992 : l’eau devient un patrimoine commun de la Nation
2000 : mise en place de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE)
2006 : loi sur l’eau et les milieux aquatiques
Il existe 12 bassins hydrographiques sur le territoire français (métropole et outre-mer) gérés individuellement par un préfet. Chaque préfet instaure la politique de l’État au niveau local et approuve le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) élaboré par le comité de bassin. L’administration du bassin hydrographique va permettre de contrôler le respect de la législation concernant la qualité de l’eau, la gestion de la pêche et des ressources naturelles.
Les éco-gestes : des solutions à une petite échelle
Selon le Ministère de la Transition Écologique, les Français consomment 1,44 milliards de m3 d’eau pour un usage domestique, soit 24% de la consommation d’eau globale du territoire. Par conséquent, les citoyens occupent une place primordiale dans la bataille pour la préservation de l’eau potable et une meilleure gestion des ressources. Ils peuvent – avec l’adoption d’éco-gestes – réduire efficacement leur consommation d’eau.
– Qu’est-ce qu’un éco-geste ?
Un éco-geste est un geste simple à adopter au quotidien afin d’opter pour un comportement plus éco-responsable. Les éco-gestes peuvent permettre de réduire sa consommation d’eau, sa consommation d’énergie ou son impact sur l’environnement.
Selon l’INSEE, un foyer français composé de 2,5 personnes utilise en moyenne 329 litres d’eau par jour soit une consommation annuelle de 120 m3. Néanmoins, cette moyenne est susceptible de varier en fonction de plusieurs facteurs socio-économiques.
La composition du foyer
L’âge des occupants
Le niveau de revenus du foyer
Les habitudes de consommation et le mode de vie des occupants
La localisation géographique du logement
Afin de réduire sa consommation d’eau, il est nécessaire de connaître la consommation liée aux différents usages de l’eau au sein des ménages afin de mieux calculer sa propre consommation et ajuster ses habitudes de vie.
– Tableau de la consommation d’eau selon l’usage (mai 2021) :
Usage de l’eau Consommation d’eau (litres) Consommation d’eau (m3)
– WC de 6 à 12 de 0,006 à 0,012
– Douche de 30 à 100 de 0,03 à 0,1
– Bain de 75 à 200 de 0,075 à 0,2
– de 10 à 30 de 0,01 à 0,03
– Lave-vaisselle de 20 à 40 de 0,02 à 0,04
– Lavage d’une voiture environ 200 environ 0,2
– Arrosage du jardin de 1000 à 2000 litres par heure de 1 à 2 m3 par heure
Il est nécessaire d’adopter plusieurs éco-gestes pour réduire la consommation d’eau des différents usages détaillés ci-dessus.
Quels éco-gestes adopter pour réduire sa consommation d’eau dans la cuisine ?
– Liste non exhaustive des éco-gestes à adopter dans sa cuisine (mai 2021) :
Préférer de l’électroménager moins énergivore
Opter pour les cycles « éco »
Utiliser le lave-vaisselle seulement lorsqu’il est plein
Éviter de prélaver la vaisselle
Fermer le robinet lors de la vaisselle
Utiliser une bassine lors de la vaisselle pour éviter de consommer davantage et récupérer l’eau inutile pour arroser ses plantes, par exemple
Quels éco-gestes adopter pour réduire sa consommation d’eau dans la salle de bain ?
– Liste non exhaustive des éco-gestes à adopter dans sa salle de bain (mai 2021) :
Préférer des équipements moins énergivores
Installer un économiseur d’eau
Installer un mitigeur d’eau
Opter plutôt pour les cycles « éco »
Privilégier les douches courtes plutôt qu’un bain
Récupérer l’eau qui s’écoule inutilement en attendant l’eau chaude
Fermer le robinet lors du brossage des dents ou du savonnage
Quels éco-gestes adopter pour réduire sa consommation d’eau à l’extérieur ?
– Liste non exhaustive des éco-gestes à adopter dans son jardin (mai 2021) :
Utiliser un récupérateur d’eau de pluie
Nettoyer sa voiture dans une station professionnelle
Préférer des plantes compatibles avec le climat pour éviter une surconsommation d’eau
Privilégier l’arrosage des plantes tôt le matin ou tard le soir pour limiter les effets de l’évaporation
Ne pas arroser la pelouse
Disparation de l’eau potable dans le monde les solutions
Ecrit par Alicia
source : https://www.services-eau-france.fr/actualites/disparition-eau-potable/
Mis à jour le 4 Mai, 2021
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