Le rôle prépondérant du Maroc sur l’échiquier international gène fortement l’Espagne
L’entrée en Espagne en catimini et sous fausse identité algérienne du polisarien Brahim Ghali, recherché par toutes les polices espagnoles, le Gouvernement de Pedro Sanchez a été pris en flagrant délit de coup bas envers son voisin le Royaume du Maroc.
Bien que le Gouvernement socialiste espagnol avance l’argument humanitaire pour justifier maladroitement son acte, celui-ci ne convainc personne et encore moins les associations des Droits de l’Homme, pourtant promptes à s’enflammer quand il s’agit du Maroc.
Or, même les considérations humanitaires mises en avant par le Gouvernement espagnol volent en éclat lorsqu’on apprend qu’il a préféré négocier, traiter avec les ennemis du Royaume du Maroc et il a péché par excès de confiance dans les compétences des services de renseignements algériens, qui sont manifestement incapables de garder un secret. Résultat, l’Espagne est prise la main dans le sac en flagrant délit de conspiration contre un partenaire stratégique.
En effet,le Maroc, grâce à sa force politique et à son excellente position, est en mesure de jouer un rôle de leader dans la région et sur le continent africain. Cette éventualité heurterait fortement les intérêts de l’Espagne, l’Italie et la France qui cherchent à exercer leur influence au Sahel.
Ce rôle du Maroc dans cette région de l’Afrique irait crescendo s’il s’imposait comme un Etat majeur dans la lutte contre le terrorisme et le radicalisme religieux, tout en devenant un acteur incontournable dans la gestion du commerce régional et de l’immigration clandestine.
Par ailleurs, la décision de l’ex-Président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara a été la cerise sur le gâteau dans le processus de renforcement de la position du Maroc en tant que puissance régionale et continentale.
Estimant que l’Administration Joe Biden ne semble pas encline à prendre le contre-pied de cet accord ficelé par son prédécesseur, l’alliance entre les Etats-Unis d’Amérique et le Maroc en a été renforcée, tout autant que la position du Maroc sur son Sahara, et sur les eaux territoriales avoisinantes.
En effet, le Maroc tentera par tous les moyens légaux d’adapter sa législation et délimiter un nouveau littoral et les espaces maritimes correspondants. Une décision marocaine qui se heurterait complètement aux intérêts de l’Espagne, car il y aurait un chevauchement des eaux avec les îles Canaries et la revendication mutuelle d’une extension du plateau continental jusqu’à 350 milles marins.
Au-delà du secteur de la pêche, le Maroc pourrait aussi être à même de contester la souveraineté des montagnes volcaniques submergées de l’archipel des Canaries, si riches en métaux comme le tellure, le cobalt et le plomb. L’Espagne pourrait voir ses territoires extra-péninsulaires menacés.
Raison pour laquelle, l’Espagne se trouverait confrontée à un double défi pour sa sécurité.
Tout d’abord, un éventuel conflit entre le Maroc et l’Algérie avec des effets qui seraient projetés dans toute la région du détroit de Gibraltar et ensuite, le réarmement marocain et la consolidation de son contrôle sur son Sahara, qui pourraient, à plus long terme, signifier un défi pour l’intégrité territoriale espagnole. Comprenez par là, l’avenir de Sebta et de Melillia.
Il faut donc reconnaître qu’à la faveur de ce vieux fantasme, bien ancré dans l’histoire commune des deux pays, le Gouvernement socialiste espagnol tente de donner un coup de poignard dans le dos du Maroc en déroulant secrètement le tapis rouge à l’ennemi public numéro Un du peuple marocain qu’est Brahim Ghali.
Que le Gouvernement socialiste espagnol sache que le Royaume du Maroc est une Nation plus ancienne que l’Espagne et qu’entre ces deux Nations il y a un pays créé par la France au XIX ème siècle et un soi-disant Etat qui n’a jamais existé y compris sur papier avant que le duo Boumediène et Kadhafi ne le conçoivent dans les années 70 à ,savoir la pseudo RASD.
Les vieilles peurs, les anciens fantasmes et les préjugés ont la peau dure. Mais l’Espagne n’aura d’autre choix, tôt ou tard, que de se comporter de façon loyale avec la seule Nation fiable et pérenne au Sud de la Méditerranée qu’est le Royaume du Maroc.
Brahim Ghali vaut-il la peine de sacrifier les relations de l’Espagne avec le Maroc ?
Bien sûr que non ! Le Maroc estime que les considérations humanitaires ne peuvent expliquer l’inaction de la justice espagnole et l’Espagne de répondre, en la personne de sa Ministre des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya, qu’elle « n’a rien à ajouter à ce qu’elle a dit jusqu’à présent », tout en arguant que la décision du Gouvernement socialiste espagnol a été dictée par son bon cœur, brandissant la carte de l’humanitaire.
En conclusion, les ennemis de mes amis sont mes ennemis, c’est ce qu’on dit en général pour illustrer ce qu’est l’amitié. Un dicton qui a bien du mal à se traduire en espagnol en ce moment.
Farid Mnebhi.
Aucun commentaire