Mais où est donc passé le Président, ce Mirza ?
Il n’y a plus de doute, plus d’un mois déjàpassé en Allemagne pour raison d’atteinte à la COVID-19, le Chef de l’État algérien est, très certainement, dans l’incapacité à diriger son pays et son non retour au pays, pour l’heure, en dit long sur l’extrême fragilité des équipes de Tebboune engagées dans une politique totalement sécuritaire.
Il est acquis que la hantise d’un anéantissement du régime algérien obsède les esprits des responsables algériens et éclaircie en partie l’inaptitude des mobilisations populaires à structurer leurs mouvements et à dégager un leadership.
D’autant plus que la peur existe réellement de voir la société algérienne, rendue malade par les généraux algériens, se briser si les ambitions au sein du mouvement Hirak étaient affichées et les différences assumées. Raison pour laquelle les renseignements algériens ont décidé une collaboration sécuritaire étroite avec la Turquie qui s’est renforcée par l’acquisition par Alger de drones turcs « Bayrektar TB2 ».
Ultime surprise, la déculottée reçue par le polisario à El Guerguerat, ville frontalière entre le Maroc et la Mauritanie vient de sonner le tocsin de l’appareil sécuritaire algérien et a mis en alerte maximum ses forces militaires, exigeant une réponse politique à la vacance de pouvoir présidentiel.
Quant à l’avenir de l’Algérie et du peuple algérien, il est à espérer que la prochaine décennie sera différente avec le renouvellement de sa classe politique et on peut estimer que l’épouvantail de l’État, dominé par les renseignements militaires, soit mort dans l’esprit et le cœur des Algériens.
En somme, il faut espérer que le régime gérontocratique qui s’accroche actuellement au pouvoir en Algérie finira par mourir de sa belle mort pour que la page du conflit factice du Sahara marocain soit enfin tournée, et que tous puissent ouvrir celle de l’unité des pays du Maghreb.
Cette incertitude sur l’état du Président Tebboune, censé promulguer la nouvelle Constitution et ratifier la loi des Finances 2021, pousse certaines voix à réclamer l’application de l’Article 102 de la Loi Fondamentale, relatif à la vacance du pouvoir, afin d’éviter une crise constitutionnelle.
En effet, l’Article 102 de la Constitution algérienne stipule que le constat de vacance de pouvoir se fait en deux temps à savoir, tout d’abord la constatation de l’état d’empêchement temporaire du Président, d’une durée maximale de 45 jours puis, ensuite, sa démission de plein droit au-delà de cette durée.
Mais au fait, qu’est devenu Mirza car le 45éme jour de vacance de pouvoir approche à grand pas ! Nul ne le sait, exceptés ces grabataires de généraux algériens qui s’entre-dévorent à lui trouver un remplaçant à même de protéger leurs riches pactoles et à appauvrir au maximum les Algériens.
Au fait, cela rappelle une très belle chanson de Nino Ferrer, « Mirza » !
Farid Mnebhi.
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