Rabat s’apprête à abriter une rencontre interlibyenne
Le Royaume du Maroc devrait accueillir très prochainement une rencontre interlibyenne dans le but de consolider le cessez-le-feu et de relancer le processus politique.
Les Libyens des deux camps restent très discrets sur le contenu de ces rencontres et deux comités de dialogues, composés chacun de 7 personnes, ont été formés pour dialoguer et essayer d’avancer sur les différends entre les deux parties.
Les représentants des deux principales factions libyennes, à savoir celles du Parlement de Tobrouk et du Haut Conseil d’État de Tripoli, devraient examiner à Rabat les modalités de l’opérationnalisation du processus politique et aborder les mécanismes de la désignation d’une nouvelle direction des institutions de souveraineté à savoir la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale et la composition du nouveau Haut Conseil d’État mais aussi sur le partage des revenus pétroliers.
A rappeler que le projet de réunion dans la capitale marocaine a été précédé par des entretiens à Rabat, le 27 août 2020, entre le Ministre marocain des Affaires Etrangères et la cheffe par intérim de la mission onusienne en Libye, l’Américaine Stéphanie Williams et le 1er septembre 2020, à l’occasion de la signature d’un accord diplomatique entre le Maroc et les Etats-Unis, Mike Pompeo a salué la position marocaine concernant la crise libyenne.
Quant à la position de l’Algérie, il semble que le Président Algérien T.Bone ait compris que son intérêt réside du côté de la légitimité que défend toujours le Maroc qui a été derrière la reconnaissance mondiale du Gouvernement d’Union Nationale (GNA) et le Traité de Skhirat, le seul reconnu par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Comme à son habitude, l’Algérie joue le jeu du corbeau en Libye car tantôt avec les russes et Haftar et en d’autres temps avec Erdogan, le Président turc, et le GNA.
Si les rencontres interlibyennes du Maroc s’avèrent positives, de nouvelles tractations à Genève pourraient suivre.
Farid Mnebhi.
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