La Ville de Lisbonne accueille: Le 2ème Forum des entreprises de l’UpM sur l’énergie et le climat
La Ville de Lisbonne accueille:
Le 2ème Forum des entreprises de l’UpM sur l’énergie et le climat pour discuter de la demande énergétique régionale et soutenir les autorités locales vers la transition énergétique
L’Union pour la Méditerranée en partenariat avec le ministère portugais de l’Environnement et de la Transition énergétique et l’Agence portugaise de l’énergie (ADENE) ; a organisé Jeudi 18 juillet dernier à Lisbonne, la 2ème édition du Forum des entreprises sur l’énergie et le climat sous le thème de : « Soutenir les autorités locales dans leurs efforts de transition énergétique ».
Ce Forum selon ses initiateurs ; consolide davantage le rôle actif joué par l’Union pour la Méditerrannée dans l’approbation et le soutien des initiatives et projets du dialogue régional tels que le parc éolien de Tafila (Jordanie), dans le but de construire un avenir plus durable et inclusif pour la région.
Environ 150 représentants d’autorités locales, de maires, de parties prenantes, d’investisseurs du secteur privé, d’entreprises, de prestataires de services, d’institutions financières internationales et d’organisations internationales et régionales travaillant dans le domaine de l’énergie et de l’action en faveur du climat débattent des moyens pour renforcer la coopération et promouvoir des solutions financières novatrices et concrètes visant à soutenir les efforts des autorités locales pour développer les énergies renouvelables et améliorer les mesures visant à rendre le changement énergétique durable ; ainsi qu’à adapter et atténuer ses effets dans le contexte des mesures en faveur de l’efficacité énergétique.
En effet rapporte-t-on, les collectivités locales sont les mieux placées pour promouvoir la réduction des émissions grâce à leur position unique de pouvoir façonner la politique en matière de sols, de bâtiments, d’eau, de déchets et de transports. Partout dans la région, les conseils municipaux prennent des initiatives pour stimuler les énergies renouvelables, s’attaquer à la sécurité énergétique, réduire les factures, créer des emplois et, en fin de compte, parvenir à un développement inclusif et durable.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire d’État portugais à l’énergie, João Galamba, a déclaré : « La décarbonisation et la transition énergétique devraient être traitées comme de grandes orientations pour notre société dans son ensemble, d’autant plus que ceci représente une occasion stratégique majeure qui implique la mobilisation de l’ensemble de la collectivité. L’UpM, de par son rôle unique de plateforme régionale de dialogue et de débat, doit être renforcée à tous les niveaux, y compris les acteurs clés. Elle doit également contribuer activement à la mise en œuvre d’une politique énergétique méditerranéenne inclusive et proactive, garantissant la réalisation des objectifs et des engagements pris pour l’énergie et le climat. Cette conférence constitue un forum, à la fois important et nécessaire, pour débattre des principaux enjeux que la transition énergétique ne manquera pas de créer dans quelques décennies. »
Pour sa part ; Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint principal de l’UpM pour l’énergie et l’action pour le climat, a ajouté que : « Bien que le changement climatique demeure un problème mondial, certaines des meilleures stratégies d’atténuation sont mises en œuvre au niveau local. Lorsqu’ils sont correctement traités, les défis énergétiques et climatiques auxquels la région est confrontée peuvent devenir des opportunités commerciales pour les communautés locales tout en contribuant à la transition vers une énergie durable. C’est une opportunité que nous devons saisir étant donné que notre région méditerranéenne est si riche en énergies renouvelables provenant du vent, du soleil et de l’eau. »
A noter que selon l’Observatoire Méditerranéen de l’Énergie (OME), la demande énergétique par habitant devrait augmenter de 62 % dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée d’ici 2040 (en prenant 2018 comme référence). La région méditerranéenne connaît également une industrialisation intensive et une croissance du tourisme, ce qui exerce également une pression sur les ressources énergétiques disponibles. La limite d’une augmentation de 1,5ºC de la température moyenne (par rapport aux niveaux préindustriels), à ne pas dépasser comme convenu dans l’Accord de Paris, est déjà dépassée dans la région méditerranéenne.
Parc éolien de Tafila : une bonne pratique
L’énergie éolienne est une source d’énergie renouvelable très prometteuse en Méditerranée. Le Parc éolien de Tafila, qui est le premier projet d’énergie renouvelable à l’échelle d’un service public en Jordanie, a été reconnu comme une pratique exemplaire lors de l’événement. Ce projet labellisé par l’UpM ouvre de nouvelles perspectives pour les projets d’énergies renouvelables en Méditerranée et constitue un exemple de partenariat réussi entre le gouvernement et le secteur privé et a généré une croissance énorme en terme d’opportunités commerciales dans la région.
Au-delà du fait que le parc éolien de Tafila représentait près de 25 % de l’énergie produite à partir de sources renouvelables en Jordanie en 2018 et alimente actuellement 83000 foyers, il est devenu un élément important de la communauté locale. En effet, 80 % des employés sont originaires de la région et le parc éolien de Tafila offre des bourses d’études aux étudiants, soutient des activités culturelles et gère une clinique mobile. Il représente une solution de rechange inclusive et viable pour un pays qui comptait auparavant sur les importations de carburant pour fournir de l’électricité aux foyers et aux entreprises du pays.
La nécessité d’une gouvernance à plusieurs niveaux pour réussir la transition vers une société à faibles émissions de carbone a été reconnue dans toute la région, comme indiqué dans la feuille de route de l’Union pour la Méditerrannée pour une coopération régionale (Barcelone, 23 janvier 2017) et dans la Déclaration ministerielle de l’UpM sur l’énergie (Rome, décembre 2016), et approuvée par les 43 Etats membres.
A préciser au passage que ce Forum constitue un jalon dans les activités de l’UpM liées à l’énergie en cherchant à mobiliser les investissements du secteur privé dans le secteur des énergies renouvelables et à présenter des solutions innovantes dans la région.
MOHAMMED DRIHEM
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