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Grogne chez les architectes de l’oriental

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Après une longue hibernation, le conseil régional de l’ordre des architectes de l’oriental se fait une peau neuve et se remet sur les rails. La nouvelle équipe élue parmi les 130 architectes dont 81 privés et 49 publics, souhaiterait, selon Saadi Abdelillah, le nouveau président élu qui intervenait au nom du conseil lors d’un point de presse, voir tous les architectes participer effectivement au développement socio économique et culturel de la région dans un esprit d’ouverture, de concertation et de collaboration, loin de toute politique de « deux poids, deux mesures », fondée sur le clientélisme et le favoritisme, la marginalisation et l’ostracisme.

Après la présentation des membres du nouveau conseil régional de l’ordre des architectes, le président a lu un rapport élaboré par ledit conseil lors d’une réunion tenue le 31 mai 2008. Le rapport présenté qui allie à la fois doléances et critiques, met l’accent surtout sur les causes qui seraient à l’origine des dysfonctionnements pénalisant l’existence du conseil.

Le rapport souligne que la banalisation et la dépersonnification de l’architecte ont fini par réduire l’architecte à un simple exécutant, que la répétition du même type de clôture étouffe la diversité et les spécificités des lieux. Et d’ajouter, la systématisation du même type de place rend difficile la lisibilité et l’utilisation exagérée de la pierre de Bajaad génère un paysage monotone. Par ailleurs, poursuivent les contestataires, l’opération lifting que connaît Oujda, et réalisée à toute allure est l’œuvre d’une minorité d’architectes qui reproduit les mêmes formes en prescrivant les mêmes matériaux. D’autres observations ont été évoquées.

Des institutionnels réfutent l’ensemble des contestations, les estimant non fondées.

Suite à cette réaction, des observateurs se demandent pourquoi la profession des architectes se manifeste en ce moment précis pour s’intéresser subitement à l’architecture de la ville, au moment ou la préfecture d’Oujda connaît de l’avis de tout le monde une véritable renaissance à la grande satisfaction des oujdis et à l’étonnement de ses visiteurs qui n’hésitent pas à parler de miracles. Ne serait-ce pas les grands enjeux que représentent les nombreux projets de mise à niveau, de requalification et renouvellement urbains ?

On se demande aussi ou était la confrérie des architectes de la région, aujourd’hui vivement jaloux du bâti de la ville, pendant la descente aux enfers de la ville durant des décennies.. Au fait quelle était la topo de cette ville millénaire avant cette nouvelle ère ou Oujda passe de la grande bourgade à la grande métropole moderne : habitat clandestin rampant au vu et au su de tout le monde, urbanisme déliquescent, architecture délabrée, espaces publics usés, éclairage déficient, carrefours de type rural, espaces verts presque inexistant, domaine public totalement squatté, trame voirie dégradée et d’un autre âge, quartiers périphériques et périurbains coupés de la ville, démunis de toute infrastructure de base et sans le moindre équipement collectif.

Quel type d’ouvrage, quelle qualité d’architecture ont produit ceux qui monopolisaient la commande publique et privée ? Si Oujda change profondément en si peu de temps, l’immense photothèque qui pourrait être exposée à tout moment témoigne de la triste réalité du bâti di passé récent de la ville d’Oujda.

Toutefois, il est normal que les architectes se soucient et s’inquiètent de l’évolution de la région de l’oriental et qu’ils protègent leur noble profession pourvu que cela se fasse dans l’intérêt général

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1 Comment

  1. sam
    24/07/2008 at 00:28

    Vos commentaires sur la responsabilité des architectes qaund à la mauvaise qualité du cadre bâti à Oujda me semble dénué de tout fondement…et votre critique mal ciblée. J’ai rencontré des architectes de la commune de Oujda tout à fait préoccupé des constructions et de l’espace public, bien avant que Oujda ne soit en passe de devenir ce que vous appelez une métropole.
    Qu’un certain nombre d’architectes malveillants (et il y en a beaucoup, surement même une majorité) profitent et aient profité de disfocntionnements pour s’enrichir, au détriment de la qualité des constructions et de l’espace public est un véritable scandale, mais que les pouvoirs publics aient totalement laissé cette ville à l’abandon est le premier scandale…On ne peut donc pas reprocher aux architectes de critiquer une situation surlaquelle ils n’avaient en réalité que très peu de contrôle. Qu’ils se réveillent seulement aujourd’hui, et bien tant mieux.
    Par ailleurs, vous avez l’air de vous émerveiller de ce que Oujda soit en train de passer d’une « bourgad » à une « métropole », soit vous n’habitez pas à Oujda, soit vous ne voyez rien. Oujda a malheureusement l’air d’une immense bourgade, une ville de 450000 habitants avec des airs de toute petite ville. le véritable scandale est le développement qui a l’air illimité de cette ville, mais à l’horizontale, si métropole il y a, il s’agit d’une curieuse métropole qui se développe qua’vec des maisons. Personne ne critique ça, la consommation du foncier qui a lieu à Oujda est un vrai gâchis, l’exploitation d’une ville pareille est tout simplement impossible, à fortiori à long terme. Le premier scandale à dénoncer est celui là et les travaux d’embellissements ou autres artifices ne peuvent permettre de traiter sérieusement cette question et de régler les graves disfonctionnements urbains de Oujda.

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