LA VILLE D’AGADIR AU RENDEZ-VOUS AVEC : La 2ème RENCONTRE ARABO-AFRICAINE SUR LES RESERVES DE BIOSPHERE
Jeudi dernier ; la ville d’Agadir a été au rendez-vous avec la cérémonie de clôture des travaux de la 2ème Rencontre Arabo-Africaine sur les réserves de biodiversité Co-organisée par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), la Fondation Mohamed VI pour la protection de l’Environnement (FM6E), le Département ministériel chargé de l’Eau, l’UNESCO et l’ISESCO sous le thème de : « Réserves de Biosphère : Observatoire du changement climatique et laboratoire de développement durable dans la région Arabe Africaine .
Après la séance d’ouverture officielle de cette 2ème rencontre Arabo–Africaine bien réussie du 17 au 19 octobre 2017 à Agadir, les 40 participants(tes) représentant 20 pays arabes et africains présents ont été convié à deux panels de discussion consacrés mardi 17 octobre à l’étude de deux grandes thématiques à savoir: « le rôle des initiatives régionales dans le développement durable et le changement climatique » et « l’initiative Arabo-Africaine sur les réserves de biosphère comme levier de développement durable » qui ont été animés par des experts et responsables de renommées arabo-africaine et internationale et par des représentants des différents départements et organismes partenaires l’organisation de cette rencontre.
Dans une allocution prononcée au nom du HCEFLCD lors de la cérémonie d’ouverture ; M. Mohamed ENDICHI Directeur de la Lutte contre la Désertification et de la Protection de la Nature a tenu de signaler de prime abord que le thème choisi pour la deuxième rencontre dénote de l’importance que peuvent jouer les Réserves de Biosphère en tant que laboratoire de développement durable et observatoire du changement climatique.
En effet ; selon l’intervenant ; la Biosphère a une influence si déterminante sur l’atmosphère que leurs histoires sont intimement mêlées : les forêts, les océans, les sols, les prairies et les zones humides sont au cœur du cycle du carbone et du devenir de notre atmosphère.
La modification des couverts forestiers et des herbagers est ainsi responsable de près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre et diminue durablement la quantité de carbone stockée dans les écosystèmes va-t-il précisé avant de rappeler que la Première Rencontre arabo africaine sur les Réserves de Biosphère Co-organisée par l’UNESCO, l’ISESCO et le HCEFLCD à Tanger du 18 au 20 octobre 2016 à la veille de la COP22 et à laquelle ont pris part 18 pays du monde arabe et africain avait permis d’initier une plateforme d’échange et de développement de la connaissance entre les comités MAB de ces pays. Le partenariat établi œuvrera pour la concrétisation de cette mise en réseau régionale.
Cette deuxième rencontre, à laquelle prennent part aujourd’hui 40 participants de 20 pays des régions Arabe et d’Afrique ajouta-t-il, offre une opportunité de dialogue autour de l’Initiative des Réserves de Biosphère en tant qu’Observatoire du Changement Climatique et Laboratoire de Développement Durable dans la Région Arabe et Africaine, afin de lancer l’Initiative officiellement lors de la COP23 qui se tiendra à Bonn du 6 au 17 novembre 2017.
Aussi avait-il précisé, avec son Réseau mondial des réserves de biosphère (WNBR), le programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) de l’UNESCO fonctionne comme un Observatoire mondial de la réduction et de l’adaptation au changement climatique. En tant que tel, il participe à la lutte contre le changement climatique en encourageant une approche multidisciplinaire et intégrée et des actions participatives pour soutenir la lutte contre le changement climatique. De plus il développe des champs d’investigation sur les impacts du changement climatique et étudie les solutions connexes.
Ainsi a-t-il ajouté, le réseau des réserves de biosphère marocain, établi progressivement depuis 1998, compte aujourd’hui quatre sites répartis sur le territoire national couvrant des écosystèmes particuliers des plus importants au niveau mondial : la sapinière marocaine, la cédraie de l’atlas, l’arganeraie et les oasis sur une superficie de 11,5 M d’hectares soit 16 % du territoire national et le Maroc envisage dans le cadre du plan décennal 2015-2024 du HCEFLCD de renforcer le réseau des réserves de biosphère en incluant d’autres écosystèmes ayant une valeur universelle tels que les écosystèmes d’acacia saharien et les montagnes de M’goun du Haut Atlas.
Ces réserves de biosphère selon Mr Endichi constituent un espace de mise en réseau des aires protégées et de développement socio-économique au bénéfice des populations locales.
Pour lui ; le Maroc est engagé dans la voix de la conservation, de la valorisation et de l’utilisation durable de ses écosystèmes naturels et est également disposé à porter la voix des Réserves de Biosphère arabo-africaines autour de cette initiative pour promouvoir leur rôle en tant qu’espace de conservation des écosystèmes, de développement socioéconomique des populations et d’innovations scientifique et technique.
Pour sa part ; Mme Nada Roudies ; Secrétaire Générale du Département du Tourisme ; qui a fait une communication sur « l’initiative africaine du tourisme durable » a tenu de signalé dans une déclaration à L’OPINION que le ministère du tourisme est présent à cette initiative qu’est la 2ème rencontre arabo africaine pour les réserves de biodiversité du fait de son implication déjà au niveau national pour avoir développer un tourisme durable ; pour nous avait-elle dit ; c’est une approche globale et on veut faire en sorte que tout développement touristique puisse être respectueux de la nature et puisse valoriser et pérenniser notre patrimoine culturel matériel et immatériel et de là ; créer des richesses et une valeur ajoutée pour les populations locales .
« Nous sommes ici présent notamment parce l’objectif à travers cette initiative c’est de connecter les différentes initiatives régionales qui peuvent contribuer à valoriser les réserves de biosphère sachant bien que le tourisme est un secteur économique qui peut créer de la richesse et de la valeur ajoutée au niveau de ces réserves bien entendu ; si ce tourisme est développé en respectant l’environnement dans lequel il s’intègres » avait-elle préciser avant d’ajouter que son département est ici présent aussi parce que le Maroc a été porteur d’une initiative au niveau africain qu’est la charte africaine du tourisme durable qui a été signée lors de la COP22 à Marrakech par 25 Pays africains et l’organisation mondiale du Tourisme et l’idée s’est de savoir comment on pourrait créer des ponts entre cette initiative africaine du tourisme durable au même titre que d’autres régionales avec cet aspect-là de mise en réseau des régions de biosphères et de créer un laboratoire au sein de ces biosphères pour le développement durable.
En réponse à la question sur les résultats préléminaire du partenariat signé par ce département et le HCEFLCD pour la promotion du tourisme durable dans les zones protégées au Maroc, Mme Nada Roudies nous a répondu qu’effectivement ; « notre présence ici aussi est né du fait que nous avons développé depuis quelques années déjà d’excellentes relations avec le Haut-commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification du fait qu’il y’a une prise de conscience de part et d’autre. Certes leur mission est une mission de conservation mais ils sont conscients que cette conservation doit se faire aussi à travers des véhicules qui nous permettent de créer de la richesse pour pouvoir préserver ces espaces naturels et donner une alternative aux populations locales sur les parcs pour ne pas tomber dans une logique de chasser ou de tuer la ressource mais plutôt de créer une valeur ajoutée et notre convention de partenariat avec les eaux et forêts nous a permis de créer des ponts et des connections entres les différents acteurs de part et d’autres des eaux et forêts et du tourisme mais aussi avec les professionnels du secteur au niveau d’un certain nombre de parcs pour commencer à développer des offres touristiques au seins des parcs nationaux et le parc de Souss Massa ou nous nous trouvons là est un exemple de partenariat sur lequel nous travaillons ensemble » Avait-elle conclu.
Mohammed Drihem
Aucun commentaire