Le Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte Contre la Desertification Célébre la Journée Mondiale des zones humides à Tanger
En commémoration de la Journée Mondiale des Zones Humides au Maroc, le Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte Contre la Desertification a organisé Mardi 07 février 2017 derrnier une manifestation dans la ville de Détroit : Tanger et ce ; dans le but de communiquer sur la stratégie nationale et le plan d’action des zones humides 2015-2024 et de fédérer l’ensemble des parties prenantes autour d’objectifs communs pour la conservation et la valorisation des services écosystémiques rendus par les zones humides.
Organisée sous le théme «Des zones humides pour la prévention des risques de catastrophes», cette Journée mondiale des zones humides est commémorée sous cette thématique pour mettre l’accent sur l’importance des zones humides en matière de protection des infrastructures humaines contre les événements climatiques extrêmes telles que les inondations et les sécheresses et ce, par le stockage de l’eau dans le sol ou sa rétention en surface. Quant aux zones humides côtières telles que les lagunes et les marais ; elles jouent un rôle primordial de protection du littoral en diminuant aussi bien la force que la vitesse des vagues.
Dans ce cadre, le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, Dr. Abdeladim LHAFI qui était accompagné du gouverneur de la province de Fahs Anjra a présidé mardi 07 février 2017 à Tanger la cérémonie d’ouverture de cet manifestation environnementale marquée par la présentation de la stratégie nationale pour les zones humides 2015-2024 et la signature de quatre importantes conventions de partenariat .
Par la meme occasion, le Haut commissaire aux eaux et forets et le gouverneur de la province de Fahs Anjra se sont rendu au Site d’interet écologique et Biologique (SIBE) de Jbel Moussa ou ils ont donné le coup d’envoi a une opération de lacher de Cinq Vautours fauves organisée en partenariat avec le Jardin Zoologique National et le CREPOM/Birdlife dans le Site naturel de Jbel Moussa, lançant ainsi un programme de réintroduction du vautour fauve,à long terme,et symbole fort de l’engagement du HCEFLCD et du Jardin Zoologinque national de Rabat, dans la réhabilitation de la faune sauvage à travers la réintroduction des espèces ayant disparu de la nature au Maroc avant de proceder à la remise du materiel d’observation pour le suivi des oiseaux à djbel Moussa aux personnel du HCEFLCD et aux membres du GREPOM/ !birdlive et du BMC Rif .
Aussi, Abdeladim El Hafi accompagné du gouverneur de la province de Fahs Anjra se sont rendu notamment à la Bibliothéque et à l’école de la localité de Belyounech ou ils ont fourni des livres et des jeux éducatifs sur la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée (RBIM) à des enfants du village de Belyounech situé au cœur du détroit et assisté à la présentation d’une séance de sensibilisation et d’éducation à l’environnement au profit des écoliers de cette belle localité et à la présentation de deux panneaux concernant notamment le plan d’action de la RBIM 2015-2024 et celui du SIBE de Jbel Moussa proposé a etre classé Site Ramsar.
Par ailleurs, il y’a lieu de signaler que la cérémonie d’ouveture officielle cette journée a Tanger a été suivie par les travaux d’un séminaire auquel ont prit part des enseignants chercheurs des etudiants doctorants, des experts des instituts scientiques et de recherches, des ingeniers des eaux et foret et des representants des associations de la sociètés civiles interessées par les zones humides.
Deux panels ont marqué les travaux de ce séminaire de Tanger dont le premier a traiter de la consevation des zones humides de la region tetouen tanger azila avec la presentation du plan d’action de la concervation de la grande outarde, du plan d’aménagement de la marais de Smir et du concepy des villes Ramsar de la WWF. Quant au second panel consacré à la valorisation des zones humides par des modes de vie durable, il a mis le point sur la valorisation des zones humides par le tourisme durable et le tourisme ornithologique à l’instar du model de l’andalousie en Espagne – Parc national de Donana- ainsi que sur le bilan du programme d’education a l’environnement dans les zones humides
Rappelons a cette occasion que le Maroc a ratifié la convention Ramsar en 1980 et que le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, en sa qualité de point focal de la convention Ramsar, œuvre, en collaboration avec ses partenaires, pour la préservation de ces écosystèmes, pour les faire connaître, en révéler les potentialités et agir dans le sens d’une utilisation rationnelle qui en respecte l’équilibre.
Aussi, cette journée a été l’occasion de présenter les différents axes de la stratégie nationale des zones humides 2015-2024 qui prévoit plus d’une actions et entre autres :
· l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar
· la mise en œuvre 60 plans d’action intégrés de restauration des zones humides prioritaires
· La sensibilisation de près de 50.000 personnes par an dans le cadre du programme animation nature pour les zones humides
· le développement de 4 chaines de valeurs durables au niveau des zones humides : birdwatching, pêche artisanale, aquaculture intégrée et tourisme halieutique.
Aussi, les quatre conventions de partenariats qui ont été signées a cette occasion ont pour but de renforcer la coopération et de mutualiser les moyens pour la préservation de ces écosystèmes naturels d’importance fondamentale.
La première convention réunit le HCEFLCD et le Fonds Mondial de la Nature (WWF MedPo) et vise de renforcer le partenariat et de mobiliser les ressources financières et humaines pour l’inscription de 15 nouveaux sites sur la liste des zones humides d’importance mondiale. Elle vise également à développer le nouveau concept des villes Ramsar au Maroc.
La deuxième convention lie le HCEFLCD, la faculté des Sciences et technologies de Tanger ainsi que des acteurs non étatiques (Birdlife Maroc et l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable) et concernent la mise en place de plans d’action intégrés au niveau de la zone humide de Tahaddart visant la conservation des espèces menacées et leurs habitats ainsi que la mise en place des actions de surveillance, de suivi scientifique et de sensibilisation.
La troisième convention concerne la valorisation des zones humides par le développement des métiers de la pêche touristique et de l’animation nature en partenariat avec l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ), l’Établissement Public d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole de la Lozère (France)
La Quatrième convention porte sur le Projet de « Développement du tourisme durable dans les espaces naturels à travers les sports de Montagne ; notamment l’Escalade et le canyionisme » en partenariat avec la GIZ, la Fédération Royale Marocaine de Ski et Sports de Montagne et l’Union International des Associations d’Alpinismes.
En effet, espace écologique, richesse économique et bien social, les zones humides ont constitué, depuis toujours, un élément fondamental pour la vie à travers les services fournis. Ces milieux représentent une grande partie de nos richesses naturelles renouvelables et de notre biodiversité. Cependant, elles restent parmi les milieux les plus menacés au monde à cause de la surexploitation de leurs ressources, du drainage et surtout les risques de pollution qui les guettent.
On estime aujourd’hui que l’etendue mondiale des zones humides a diminué de l’ordre de 64 à 71 % et que la perte et la dégradation de ces espaces naturels se poursuivent partout dans le monde. On estime également que ces changements négatifs subis par ces milieux particuliers,entrainnent chaque année une perte en services ecosystemique qui s’elève à plus de 20 milliards de dollars.
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