QUE FAIRE AUX ELECTIONS PROCHAINES ?
Voici une question que je me pose et que je trouve un peu pertinente. Mais essayons tout de même de lui trouver une réponse après ce bref diagnostic.
Beaucoup d’articles publiés sur le portail OUJDACITY méritent plus que de commentaires, car leurs auteurs, politisés soient-ils, ou du moins conscients de tout ce qui peut ronger le climat social, souvent dans notre belle langue ( celle du SAINT CORAN), abordent sciemment, avec responsabilité, avec maturité et grande amertume les maux qui infectent la vie politique, par conséquent l’environnement social aussi, qui n’a pas pu être épargné ; d’autres se sentent optimistes quant à une nouvelle feuille de route pour une éventuelle sortie de crise…
A cet effet, je m’octroie l’ultime opportunité de me joindre aux personnes à esprit éveillé, munies de plumes aiguisées et me contenterais, tout en étant allergique à ce genre de sujets sur lesquels je n’ai pas assez de connaissances, car c’est de la politique , et cette dernière entre autre n’est autre que l’art de mentir, définition qui lui est trouvée adéquate, jusqu’à nouvel ordre, me contenterais disais-je, de toucher du doigt l’un des phénomènes le plus sensible pouvant être à l’origine de tous les maux et que voici :
La non application parfaite et rigoureuse des textes et lois promulguées pouvant assurer un équilibre social, en me dispensant d’ouvrir une liste exhaustive des domaines de leur application qui, allant de la moindre petite faute pouvant entrainer un accident mortel à cause du non-respect du code de la route ou d’une somnolence d’un conducteur ou encore d’un état d’ivresse, jusqu’à un grand délit qui pourrait être un détournement de fonds publics ou une trahison du peuple, donc de la patrie, en passant par la négligence de la surveillance de l’examen du baccalauréat et celle des frontières , par l’atteinte aux libertés individuelles et à la liberté d’expression ou encore à la non application du droit de travail par le patronat possesseur de pouvoir ; les exemples sont multiples, on peut en citer chez nous à se perdre dans le décompte…
Ceci me ramène à braquer le projecteur sur cet évènement extraordinaire qui n’est autre que les élections législatives où sont induites les gens ordinaires : les électeurs du monde rural soumis à un système tribal, ceux des villes souvent des démunis à la vente et à l’achat des voix.
Acheter des voix, biaiser les résultats des élections ou les orienter dans le sens voulu et même tronquer des voix des urnes, cela ne pourrait ni construire un Etat de droit ni servir à construire la démocratie ni répondre malheureusement aux aspirations du citoyen appelé le 7 octobre prochain aux urnes. Dans ces conditions, cet évènement devient similaire à un centre de spéculation et d’intérêt ou encore, avec tous mes respects à l’espèce humaine et aux personnes intègres et/ou politisées, un marché de cheptel comme celui que nous venons de vivre à la veille de la fête de l’AID LEKBIR en adoptant comme devise : « LAMLIH B’TTAMANE »(à la bonne qualité correspond le bon prix). Les résultats qui en découlent ne sont autres que des résultats contestés, donc non requis par la loi.
A -t-on une idée sur l’esprit des lois ? Je veux dire par là, à quoi peuvent-elles servir, ces lois si elles ne sont pas appliquées et respectées ?
Outre une absence de démocratie et la pratique flagrante de la corruption qui en sont les principales causes, néanmoins, je me limiterais de braquer le projecteur sur ceux que je désignerais comme avatars politiques et leurs pions. Pour être plus explicite, rappelons ce qu’avait mentionné notre cher collègue Monsieur ESSAHLAOUI dans l’un de ses écrits à ce sujet publié sur ce site en écrivant : « Ces dirigeants ont la singulière manie de penser, de regarder, d’apprécier, à la verticale. Ils ont tendance, pour séduire et plaire, à oublier que la démocratie se mérite, parce qu’elle se développe à l’horizontale, entre/parmi les différentes composantes socioculturelles, sociopolitiques et socioéconomiques des peuples »
Source : /regional-article-44347-fr/ ).
Que c’est bien dit ! Professeur !… du bout de ma plume, si vous me lisez, je vous présente mes hommages et vous souhaiterais une bonne santé.
Nos partis politiques, où des avatars et leurs dérivés se confondent n’ont que le nom. Leurs programmes qui se ressemblent pourraient-ils être vraiment réalisés pour répondre aux attentes du peuple ? Le passé peut bien répondre à cette question.
Ces dits partis qui se disent de gauche, à idéologie politique, en principe progressiste et/ou radicaliste, se propulsent à droite et se convertissent en partis réactionnaires. Ceux de droite et à idéologie qu’ils appellent modérée et qui se disent nationalistes se veulent progressistes. Les deux formations à idéologies différentes se conjuguent et s’arrangent pour essayer de gérer le pays dans une parfaite symbiose (j’allais me tromper et dire : dans une parfaite entente) et ce, pour un même objectif : celui de répondre à leur fantasme et défendre les intérêts de leurs partis et par conséquent les leurs , sans trop se soucier des contraintes qui vont à l’encontre de la croissance économique et du progrès social et des risques qui puissent déstabiliser la société. Est –ce là un comble de l’hypocrisie ou est-ce de l’horreur politique ? Certains d’entre vous me diraient que c’est ni l’un ni l’autre, ni même une faillite politique car cette dernière n’a jamais été florissante, c’est plutôt un disfonctionnement de l’appareil politique et un manque de savoir-faire, car la politique est comme le gout, elle s’éduque. C’est un travail qui doit se faire à la base, régulièrement et sans relâche.
Il est certain que même ces jeunes partis d’espoir ou ceux nouvellement créés qui estiment avoir attiré certains les élites, d’autres les pacifistes ainsi que ce nouveau mouvement politique qu’a accouché le fameux printemps arabe, non encore pubères, vont mûrir en se nourrissant de la même philosophie politique que celle de leurs ancêtres : Ils suivront la même voie car ils ont la même constitution chromosomique.
Que dire des nouveaux élus ? Ils s’inspirent de leurs prédécesseurs en calquant leur façon de faire (« suivant l’application rigoureuse d’une feuille de route imposée par les instigateurs », comme dirait notre éminent auteur cité plus haut).
Ils reprendront le flambeau pour s’incarner le principal slogan appelé « démocratie ». Notre éminent penseur cité plus haut avait pu ajouter : « Comme on le sait, certains pays en voie de développement, après de longues années de despotisme, prennent la décision la plus courageuse, celle de l’importation d’un modèle démocratique d’un pays ami, en échange de facilités accordées par le pays demandeur, sur des plans divers tels que le commerce, l’immobilier, l’autorisation d’exploiter des terrains à des fins industrielles sous forme de projets délocalisés. Il en va de même, pour l’exportation de produits agroalimentaires, le domaine de la pêche, la coopération diversifiée etc. »
En d’autres termes, comme disait un vieil oncle éveillé, plus ou moins informé de ce qui se passe sur la scène politique : « BAANA SMA, W’LMA OUZADNA L’ARD » (nous avons vendu ciel et eau et avons ajouté la terre (traduction intégrale).
Nous assistons donc à des alliances qui se concluent au désir des intérêts réciproques de ces dits partis où ces derniers finissent par se marier sous le parrainage de leurs « chefs » sans le consentement de leurs « militants » avec la bénédiction de l’Etat en partie désengagé de ses responsabilités envers les dossiers sociaux et sous le contrôle du makhzen très attentif et régulateur. Les uns gouvernent et les autres s’opposent jusqu’au terme de la cueillette où les rôles vont s’inverser ; pour le rappeler : c’est de l’alternance.
Pour conclure, je bouclerais mon modeste écrit en vous priant de voter pour Ali Baba comme dirait l’autre, au moins vous serez surs de n’avoir que 40 voleurs.
Ce message et ce dernier appel qui n’est autre qu’une goutte dans l’océan et qui n’aura certainement aucun impact sur la scène politique, est lancé à la veille du 7 octobre où j’irai accomplir mon devoir national d’électeur sans trop d’espoir pour un éventuel changement , en sachant que je tire à blanc ; une journée donc que je pleurerai, comme je l’ai fait pour les journées similaires, car elle sera un jour de deuil où ce mort-né cité plus haut sera en partie enterré.
PAUVRE ELECTEUR !
A BON ENTENDEUR
Mohamed BOUASSABA / Acteur Associatif et retraité / Rabat
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