Il est question ces derniers temps d’une éventuelle réactualisation des listes des deux mutations établies au cours de l’année scolaire 2006-2007. En effet le personnel enseignant a déposé l’année dernière sa candidature à la mutation en la validant par un dossier médical ou social, ou en participant au mouvement régional. Nous connaissons tous la qualité des dossiers médicaux ou sociaux et l’impossibilité pour les membres de la commission revendicative ou pédagogique d’en évaluer la valeur ou la légalité. Comme nous le savons également, la campagne régionale n’a pas pris en considération l’ancienneté générale du candidat en adoptant les mêmes critères de la campagne nationale. Une campagne régionale doit se distinguer par son caractère spécifique car les syndicats, comme les ressources humaines de la délégation connaissent bien chacun des candidats, son état social ou médical, les besoins de la délégation…. Si la campagne régionale se déroule de la même manière que la nationale, il vaut mieux y renoncer car un mal qui vient d’en haut est moindre et par conséquent beaucoup plus supportable que celui qui vient de l’Académie ou de la Délégation. Je parle ici des contraintes, des interventions directes, des coups de fil, et des coups bas des membres de la commission dont chacun vient avec un nom inscrit dans le creux de la main gauche. De plus, il est donné plus d’intérêt au personnel enseignant féminin au détriment du personnel masculin. A une époque où on parle des droits de la femme, de l’égalité des deux sexes à jouir des mêmes droits, on remarque qu’on prélève ces droits à l’homme pour en faire profiter la femme. Remarquez bien qu’un enseignant de sexe mâle ne peut être considéré sur le même pied d’égalité en matière de mutation avec son homologue féminin qu’après avoir passé 16 ans de stabilité dans le poste où il se trouve au moment où il dépose sa candidature. Plus grave encore, la note ministérielle 25/2008 recommande au délégué de veiller au classement des demandes de mutation par ordre de priorité : d’abord, les regroupements familiaux de la conjointe vers le conjoint, puis du conjoint vers la conjointe ; ensuite les demandes de mutation double et en dernier lieu les demandes ordinaires. Il ne faut pas oublier que la note ministérielle gratifie la femme mariée de 1 point pour chacun de ses enfants et de 5 points la femme divorcée, veuve ou célibataire. L’homme est triplement sanctionné : d’abord par l’ancienneté au poste, puis par le classement des demandes, ensuite par les points de distinction. Tout a été donc fait pour faire prévaloir les droits de la femme enseignante sur les droits de l’homme en prélevant des droits du second au profit de la première.

Ceci est contraire aux principes de l’égalité des droits dans la fonction publique et constitue une grave atteinte aux droits de l’homme en général.

Le mouvement régional doit réparer les préjudices causées par le mouvement national : les critères ne doivent pas être les mêmes sinon on ne ferait qu’aggraver le cas de l’enseignant de sexe mâle.

Je reviens donc au mouvement mijoté l’année scolaire 2006-2007 par Monsieur le Directeur de l’Académie de l’Oriental et que les délégations, menées par le lobe de l’oreille par les différents syndicats qui font la pluie et le beau temps en pratiquant le ’’retenez-moi ou je fais un malheur’’, ont à leur tour orchestré, a abouti au résultat escompté à savoir l’échec de l’opération. En effet, des listes nominatives de candidats à muter ont été dressées mais seuls quelques privilégiés sinon seuls ceux pour qui toute l’opération a été improvisée ont été appelés à regagner leur nouveau poste. Pire, rien n’a été fait pour répondre aux besoins de la délégation d’Oujda (pour ne prendre que l’exemple de cette délégation martyre) qui voit affluer vers elle des légions de professeurs dont elle n’a que faire. Dans sa conférence de presse du 27-09-07, Monsieur le Délégué d’Oujda a exprimé les besoins de ses établissements en chiffres, la commission lui envoie des professeurs des matières qu’il a en surnombre.

Ceux qui attendent leur tour pour rejoindre leurs postes, doivent prendre leur mal en patience car , à mon sens les listes des enseignants à muter sont périmées et puent l’expiration de leur validité.

Il convient de vous rappeler, Monsieur le Directeur de l’Académie de l’Oriental, que nous sommes en 2008 : Il faut donc ouvrir la voie à de nouvelles candidatures pour l’année en cours et tenir compte des besoins des délégations d’accueil qui sont en manque de professeurs de certaines disciplines et non pas de professeurs tout court.