A NOS MAITRESSES ET NOS MAITRES, LES RHAGADES ET LES NAIMADES
LES RHAGADES ET LES NAÏMADES*
Merci Dame Narjis et vous, Mister Kamal de m’avoir, inspiré ces mots, cette reconnaissance aux journalistes que je me dois de publier.
INSTITS OU HLAIQUEYAS,
Instits ou placebos hlaiquéyas, on les oublie. J’ai rarement vu donner des Wissames et de faire des reconnaissances publiques au 4ème pouvoir et aux toubibs de mon bled ! Ils se suffisent de leurs suffisances ! De leurs médailles écrites, des colonnes et des ordonnances à longueur de journées ! Pas besoin d’en faire des masses !
Une nourriture que la presse, avec ses pages fraîches qui font éternuer et ses écrans qui donnent le vertige ! La presse nourrit notre curiosité et contribue à forcer notre personnalité, si elle détend ou passionne, elle éveille notre civisme et nous pousse à la citoyenneté.
YA MAALEM !
J’ai toujours aimé votre façon d’écrire depuis l’Opinion. Sel et poivre, citron et brillance, les condiments de votre style ! Etudiant et jeune médecin, alors, je crois que j’achetais l’Opinion pour vous lire. Comme je le faisais pour Libé du temps de ses ‘’cactus’’ et d’Al Bayane, avec ses ‘Mais, dit l’autre’’. Les éditos, ça doit être une école, ça façonne ! Dommage que les Partis actuels n’aient pas fructifié dans ces 6ème colonnes pour nous aider à les comprendre. Sinon pour eux de refaire le monde, avec des adeptes newlook ! Avec des énergies nouvelles, des lecteurs, sensés s’être sensibilisés o leur lecture pour adhérer à leur idées et s’affilier à leurs partis !
Depuis que sorti de la Haca, vous excellez plus encore. Comme pour nous rembourser de cette dette de plusieurs années de silence…sans chroniques ni éditos.
Une dynamique ardente, du cran, qui ajoute le caractère à l’énergie et les communique, et voila le Quid qui rajeunit. Ces jus, sèves effervescentes, extraites d’une sagesse énergisante, une expérience, un viatique vitaminique, dont vous nous enivrez, étaient devenus si rares.
Vos idées, des bulles extatiques, sans nous faire perdre »le » pied, viennent nous échauder et nous faire frissonner à la fois.
On vous saisit à travers les nuances et le choix cinglant de la courbure des mots. Du rouge élégant et persuasif mélangé au classique d’un gris mordoré.
VOLCANISME OU VIRULENCE ?
Quand la réalité passe à une énième dimension elle bouillonne de vitalité sous votre plume. De la réalité et des erreurs qui nous tenaillent, ou que l’on nous cache et que vous divulguez sous une autre facette, nous sortons à la fois enrichis et rafraîchis, aguichés et blanchis. Merci Narjis, je vous fais un papier à part.
Oui, c’est le plaisir de vous lire, qui se confond avec la douche froide pour certains, les flammes ou les ruades inattendues, pour expliquer et réveiller les somnolences Voire des devises en poche et des idées incendiaires et en effervescentes sous le crâne. Vous voila devenu instituteur, régénérateur Voilà, une journée de jeûne bien remplie. Je vous offre ces divagations ramadanesques en admiration, sincère et en partage. Bon appétit et bonne fête. Merci à ceux qui nous publient
POLITIQUE DE TACLE ?
IL BOUGE DONC IL VIT.
Le Maroc se meut avec une minerve au cou et s’écrit avec les misères de son sang et les bleus grisés de ses aurores. Son torse et ses atours en vente, il coule nu et ambisexe. Avec quel miracle tient-il encore sur ses pieds de sables. L’étoile sourit aux uns en se reverdissant pour faire honneur au rares étoilés du ciel. Honte aux nuages déchiquetés, sous les vents torrides qui couvent la canicule. Allez comprendre les paraboles du destin et ce que ses décrets nous réservent ! Poètes, regardez le ciel, les étoiles et les nuages, sentez le vent. Admirez la souplesse et la vitesse de ces hirondelles, qui tournoient au dessus de nos têtes, sous les trainées des réacteurs qui nous survolent. Adorez cette paix et ces libertés, quoique partielles, rendez grâce au ciel, en continuant d’exiger vos droits, de respirer et air pur !
LES HERAUTS
Avec des garde-chiourmes comme guides, et des mameloukes en chamade, la caravane ahane et passe sous les échos stridents des mordeurs aux aguets. En parade, sous la zénitude des parapluies en liesse, à l’ombre des parasols spirituels, les gardes veillent sur nos vies. Lassitude sous le soleil. Dans le désert de leurs certitudes prophétiques et assimilées comme telles, ils résistent qui mieux, mieux aux intempéries qui soufflent du Nord.
LES FABLES DE BEAUDELAIRE…
Ou les fleurs de La Fontaine ? Les cancrelats et les cigales rampent et chantent, fiers des relents d’égouts qu’ils emportent jusqu’à nos bouches pour pincer nos langues ! Craignant plus que tout, les effluves et les échos des tsunamis sismiques qui brisent nos frères, ils s’imposent faute d’anges gardiens, comme nos protecteurs inéluctables.
Ce sont des artificiers aux raisons profondes qui s’activent, comme des titans face aux hercules, avec nous pauvres insectes, sous les pas rugueux et les chocs de leurs glaives. Attention aux urnes les frères ! Oubliez bon Peuple ces minables chicanes. Sortez du cachot, ôtez votre couverture, le cauchemar est fini. N’ayez pas peur des zombies et des crocodiles, allez dès demain voter.
LES HORREURS
Chacun a ses peurs ataviques au ventre, des bruits de tonnerre affolants, les bottes de l’apocalypse. Nous les vivons dans nos viscères et nos chairs, entre les meurtres et les noyades ! Et autant sinon plus, sous les lames assassines, les décapitations et les fosses communes. Toutes ces explosions, toutes ces destructions que nous subissons à travers les injustices, les haines, les meurtres, les horreurs. Toutes ces peines qu’endurent, envers l’ennemi ou entre-eux, nos frères. Nos frères et nos voisins. Ce sont les frontières de ces pays dévastés par l’entité qui se refont. Ces pertes de leurs identités, de leurs civilisations. De leurs musées et de leurs vieux murs, de leur histoire et de leurs stèles. Ces déchirements devant les injustices, les égoïsmes et les stupidités d’une autre ère, d’une autre catastrophe, guerrière planétaire….. Ces sales guerres que subissent nos frères nous sont en horreur. Pitié, pour les vaincus, offrez-leur la paix, ils ne savent pas la gagner.
Idrissi Ahmed, Kénitra, le 16 Juillet 2015
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