La terre sentait la terre. Les montagnes et les collines environnantes, jadis verdoyantes et rayonnantes de beauté, devinrent laides à tel point qu’elles nuisaient à l’oeil. Le sol était couvert de brindilles sèches et de feuilles jaunes et mortes qui craquetaient sous les pas. La poussière emplissait les yeux et les bouches.

Les magnifiques oiseaux, qui sillonnaient le ciel de l’aube au crépuscule, ne volaient plus; ils avaient fuit les airs. Leurs chants mélodieux, qui s’entremêlaient au point d’offrir une symphonie naturelle gratuite, ne se faisaient plus entendre. les moutons tombaient morts comme des mouches; même les chèvres qui, à leur habitude, résistent à la chaleur torride, finirent par céder. Le grenadier et le figuier qui ombrageaient la cour de l’habitation flétrissaient petit à petit; leurs fruits mûrissaient à demi avant de cesser de pousser à jamais.

Les pluies refusaient de tomber, et, tant que l’eau ne coulait pas dans les ruisseaux et les séghias, la terre souffrait atrocement. La sécheresse régnait donc en maîtresse absolue; elle semait ses angoisses dans les champs et les vallées, dans les tentes et les huttes: elle était plus forte que quiconque.

Depuis longtemps, la situation fut préoccupante et inqiétante tant et si bien qu’on commença à avoir peur pour son sort ainsi que pour celui de ses enfants. Des yeux déséspérés scrutaient inlassablement le ciel tout en l’implorant d’avoir pitié de leurs lopins de terre et de soulager les souffrances des gens démoralisés qui ne reclamaient qu’un droit naturel et propre à tout être humain: vivre en paix. Mais, apparemment, rien ni personne ne semblait vouloir écouter leur prières. En vain se répétaient les réclamations….To be continued.